J'ai oublié un vers!
Je reviens!

Au fond d'un bois vivait une charmante fille.
Elle soufflait des vers comme chante l'oiseau,
Insoucieuse du faste et de tout ce qui brille.
Le velours de ses mots fêtait le jour nouveau.

Elle rêvait pourtant de découvrir le monde,
Imaginait parfois que le ciel répondrait
A son rêve un peu fou, sa prière profonde,
Qu'au bout de l'horizon, la nuit s'éclaircirait.

Mais novembre arriva, sa vie était finie
Sans doute le soleil avait-il trop peu lui
Et seule subsista la gracieuse harmonie
De ses lais inspirés. Car son rêve avait fui.

Merci Embellie pour ce nouvel exercice.
C'est addictif
Je te laisse le soin de dévoiler la source mais j'ai trouvé.

Je prends la suite et vous propose :

Laissé - bouche - couche - glacé - passé - instable - amer - sable - semblable - mer

A vos plumes

Voici ma participation:

Un fascinant Vampire, un jour, m'avait laissé
Le sentiment d'urgence et les mots à la bouche ;
Je songeais aux amants, au poison, à la couche ;
Une langue de feu pareille au sang glacé
Inondait de rousseur ce baiser du passé.
Je noircis mon feuillet car la muse est instable ;
Je craignais que l'oubli me laisse un goût amer,
Faisant de mon poème un châtelet de sable.
J'avais déjà connu bouillabaisse semblable,
Aussi saumâtre que les vagues de la mer.

D'ac. Myndie, voici donc le poème en question :

Une allée du Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau:
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.

C'est peut-être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D'un seul regard l'éclaircirait!

Mais non, ma jeunesse est finie...
Adieu, doux rayon qui m'a lui,
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, il a fui !

Gérard de Nerval

J'avais trouvé le petit G de N, il a du potentiel c'est certain. Merci Embellie.
Dites donc c'est quand qu'on fait une pause ?

Myndie, tu retournes à tes premières amours, vois-je !

Allez, je retourne au turbin

-

Le rude hiver qui m’a laissé
Le sel de la mort dans la bouche
Et quelques flocons sur ma couche
Survivant dans mon cœur glacé
N’est plus que l’esprit du passé
Un fantôme à l’allure instable
Qui dispense un sourire amer
Et ses sanglots au fil du sable
Dont chaque goutte fuit semblable
Aux embruns salés de la mer.

-

laissé - bouche - couche - glacé - passé - instable - amer - sable - semblable - mer

Tu m’en veux à mort car je t’ai laissé
Sans même écouter ce que dit ta bouche
Mais je pense à toi lorsque je me couche
Dans ce lit trop grand à l’accueil glacé. 
Je passe en revue tout notre passé
Notre relation pour le moins instable
A laissé en moi comme un goût amer
Ou désolation d’une plage sans sable
Et mon désarroi est alors semblable
A la houle qui roule et démonte la mer.

C'est pas gai tout ça, hein
Je vais retomber en dépression septentrionale moi...

... Et moi en psychose puerpérale poésique...

Ce fil est agrablement animé, merci Embellie pour ta dernière proposition. (je pense que l'auteur a pour initiales J.P. T)

Mais je libère le petit deuze du matin selon les rimes proposées :
fille – oiseau – brille – nouveau – monde – répondrait – profonde – éclaircirait – finie – lui – harmonie – fui.

À trop avoir dit « non » me voici vieille fille
Qui ne peut retenir en cage un seul oiseau
Et, pareille à la pie aimant tout ce qui brille,
Je me laisse tenter chaque jour à nouveau.

J’ai brisé ma psyché, j’ai fait le tour du monde
Dans l’innocent espoir qu’Éros me répondrait
Mais, jaloux, mon smartphone en veille profonde
Me refusa le flash où tout s’éclaircirait.

Sous les ultra-violets, la séance finie
Soulevant mon bandeau je m’esclaffais « c’est lui ! »
Son corps de grec antique, idéale harmonie ;
Las ! Du panneau de pub, l’homme idéal a fui !

Le p'tit dernier de la soirée avec les mots proposés par Embellie :
Laissé - bouche - couche - glacé - passé - instable - amer - sable - semblable - mer

Je regrette d’avoir laissé
Un peu de rouge sur ta bouche ;
J’attends que le soleil se couche
Pour éviter ce lit glacé,
Il est fini le temps passé
À pardonner ta vie instable,
Tes mensonges au goût amer
Quand tes cheveux sont plein de sable ;
Je crois bien ton bureau semblable
Aux rivages des bords de mer.


Bonne soirée

Citation :

Yen a au moins un qui suit!

Tu vois-je bien Cyrill!