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3 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Onirien Confirmé
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30/09/2014 22:56 Groupe :
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Hop! Je vois qu'il n'y a pas de proposition, du coup, si vous le sentez, voici une série, attention pas besoin de tout prendre, 2-3 quatrains suffisent! Mais pour les motivés il y a plus! :)
ployé/ailes/éternelles/foudroyé Sombre/mers/univers/ombre ensanglantés/tempête/bête/irrités serviles/rois/croix/villes universel/humaine/haine/Immortel
Contribution du : 29/01 23:56:09
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Merci Myndie pour la découverte du poème de cet auteur, Robert Goffin, qui a permis de jolies créations.
Merci Axel pour cette nouvelle proposition de rimes : ployé/ailes/éternelles/foudroyé Sombre/mers/univers/ombre ensanglantés/tempête/bête/irrités serviles/rois/croix/villes universel/humaine/haine/Immo After the first coffee Moi ? J’aurais ployé ? N’as-tu vu mes ailes Toujours éternelles Qui t’ont foudroyé ? Et ton aura sombre Dans l’amer des mers ; Même l’univers Efface ton ombre. Cieux ensanglantés, Dieux de la tempête, Oubliez la bête, Ses yeux irrités ! Servantes serviles Reniez vos rois, Oubliez leurs croix, Libérez vos villes ! Monde universel, Et nature Humaine Créeront, sans la haine, L’Amour Immortel.
Contribution du : 30/01 07:28:20
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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Merci Axel pour la proposition. Ça ne chôme pas ici dirait-on !
Cristale avec des pentasyllabes : très chantants, je trouve Alors à mon tour, mais ça sera plus lourd je crois : Sur la terre inféconde il s’est d’un coup ployé ; Sa cape a décoché de son dos d’amples ailes Jonchées autour de lui. Les palmes éternelles Ont ceint l’antique front de l’homme foudroyé. Le ciel largue alentour sa perspective sombre D’où nulle eau ne dégoutte – émanation de mers Oubliée des humains, perle de l’Univers ; De la pluie salvatrice il ne pleure que l’ombre. Las ! Gît le paysan aux mains ensanglantés, Que l’éclair enfanté d’une étique tempête Illumine un instant. Méfiant tel une bête, Il cède sous le feu d’éléments irrités. Il n’est plus qu’un parmi ces esclaves serviles, Vassaux inféodés à d’invisibles rois. Mortifié par la tâche et courbé sous sa croix, Il n’atteindra jamais les insondables villes. Mais son âme a gagné le lustre universel ; Héraut représentant la condition humaine, Apôtre de la paix, il ignore la haine. Sa dépouille irradie d’un prestige immortel.
Contribution du : 30/01 08:37:53
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Itou pour moi: Merci Axel!
Voici: Fuyant les faux espoirs que le temps a ployés, Il rêve d'être un aigle et d'étendre ses ailes, D'effleurer la froideur des neiges éternelles Pour jeter dans l'oubli son amour foudroyé. Chaque instant qui paraît fait l'avenir si sombre Qu'il voudrait s'échapper bien au-delà les mers Et embrasser les cieux jusqu'au vaste univers. Le soleil au lointain résiste encore à l'ombre Et couronne les pics d'un faste ensanglanté. Le brasier magnifique aux éclats de tempête Est un baume à son cœur, si fragile et si bête, Son âme endolorie et ses sens irrités. Si l'appel de l'amour rend les êtres serviles Le dédain serait-il la liberté des rois ? Et chaque homme doit-il supporter cette croix ? Qu'importent les forêts, les déserts ou les villes ! Le désir n'est-il pas supplice universel ? Mais comme il va sans dire que l'erreur est humaine, Au sortir le la nuit cependant nulle haine ; L'affront le drapera d'un orgueil immortel.
Contribution du : 02/02 12:08:40
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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"Et couronne les pics d'un faste ensanglanté." : joli ! l'écho au "vaste 2 rangs plus haut.
Myndie Le V18, je crois, a 13 pieds, mais c'est à peine si ça se voit
Contribution du : 02/02 13:14:36
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Citation :
Ah oui, merci Cyrill! corrigé! Fuyant les faux espoirs que le temps a ployés, Il rêve d'être un aigle et d'étendre ses ailes, D'effleurer la froideur des neiges éternelles Pour jeter dans l'oubli son amour foudroyé. Chaque instant qui paraît fait l'avenir si sombre Qu'il voudrait s'échapper bien au-delà les mers Et embrasser les cieux jusqu'au vaste univers. Le soleil au lointain résiste encore à l'ombre Et couronne les pics d'un faste ensanglanté. Le brasier magnifique aux éclats de tempête Est un baume à son cœur, si fragile et si bête, Son âme endolorie et ses sens irrités. Si l'appel de l'amour rend les êtres serviles Le dédain serait-il la liberté des rois ? Et chaque homme doit-il supporter cette croix ? Qu'importent les forêts, les déserts ou les villes ! Le désir n'est-il pas supplice universel ? Mais comme il est certain que l'erreur est humaine, Au sortir le la nuit cependant nulle haine ; L'affront le drapera d'un orgueil immortel. Mais en fait, je ne suis pas satisfaite de ce vers. Là, l'inspiration m'a vraiment fait défaut...
Contribution du : 02/02 14:27:35
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Onirien Confirmé
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30/09/2014 22:56 Groupe :
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Aller, je relis, commente, et révèle :)
Myndie : Super ce « Le soleil au lointain résiste encore à l'ombre Et couronne les pics d'un faste ensanglanté » Et le dernier vers est grandiose! Super proposition :) Cyrill, c’est tout en superbe et en nuances comme d’habitude! J’aime beaucoup : « De la pluie salvatrice il ne pleure que l’ombre » Ainsi que tout le dernier quatrain qui monte superbement vers cet « immortel » qui vous a tous bien inspiré ! :) Cristale, c’est vraiment génial avec des penta! C’est presque du slam quand on le dit à voix haute :) Ce que je préfère c’est le début, qui interpelle fort le lecteur : Moi ? J’aurais ployé ? N’as-tu vu mes ailes Toujours éternelles Qui t’ont foudroyé ? Moi j’avais ça (avec la suite, désolé, je me suis laissé emporter :) La nuit siffle des pleurs, ceux d’un homme ployé, Qui tient dans ses poings nus les plumes de ses ailes, Choéphore insolent des Parques éternelles, Et porteur d’aube noire à l’esprit foudroyé. Il allait par l’éther porter un soleil sombre, Aux géants des sommets aux abysses des mers, Par-delà les échos de tous les univers Il allait, sans tristesse, Ô doux amant de l’ombre. Mais dans le pli carmin de draps ensanglantés, Il trouva sur sa route un fort jour de tempête, Une petite main, d’une petite bête, Séraphin laissé là par les cieux irrités. Alors, désavouant ses promesses serviles, Lui, craint des empereurs et redouté des rois, Qui ne tremblait devant ni les fous ni les croix, Qui sans fièvre embrasait les forêts et les villes, Soudain celui qui fût le spectre universel, Cessa les dormitions et s’éprit d’une humaine Dont le rire enfantin écrasa toute haine, Et fit un noble-cœur du plus noir immortel. On dit qu’il fut l’objet de tourments insondables, De loin qu’on le vit choir, hurler dès le matin, À mesure qu’un ange arrachait son destin, Qu’il noyait son passé dans ses yeux formidables. Du fond de sa noirceur jusqu’au bout des orteils, Par celle qui pourtant devait être victime, Naquit une lueur et dans un cri sublime, Le démon se para de millions de soleils. Et l’original est donc : Lecomte de Lisle - Poèmes barbares - La tristesse du diable
Contribution du : 03/02 12:42:53
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AxelDambre |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Merci Axel pour le retour et les compliments.
Et merci de ne pas avoir eu la même cruauté que moi en nous épargnant les deux dernières strophes! Bravo pour ton inspiration, ça nous donne un récit fort poétique (et surtout, je n'aurais pas cru possible de glisser ses "orteils" dans un poème romantique! )
Contribution du : Hier 6:59:56
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Je lance le prochain défi :
arbre- éternité - marbre - réalité échappe - ciseau - oiseau - lappe taire - passager - terre - léger
Contribution du : Hier 7:03:31
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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Excellent, Axel ! Comme Myndie j'apprécie les orteils, surtout en papillotes mais c'est un détail.
Mais tout de même, c'est pas de jeu de garder pour toi les dernières rimes Merci pour la proposition, Myndie, y'a plus qu'à.
Contribution du : Hier 8:08:15
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Maître et Talons |
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