arbre- éternité - marbre - réalité
échappe - ciseau - oiseau - lappe
taire - passager - terre - léger
couchés- dure - verdure - rochers.

Ralala! J'ai encore fait ma Myndie!

J'avais oublié les rimes de la dernière strophe!
Mille excuses les bourimeurs!

Merci Axel et bravo !

Cyrill et Myndie, vous carburez au jus d'encre ?

Je croque deux trois vers et j'arrive...


Edit : Myndie, tu avais mangé les derniers vers ?

arbre- éternité - marbre - réalité
échappe - ciseau - oiseau - lape
taire - passager - terre - léger
couchés- dure - verdure - rochers.

Dans une aube nacrée s’épanouit mon arbre.
Fier comme un beau vieillard, gage d’éternité,
Son destin fabuleux est inscrit dans le marbre
Et ce n’est pas un rêve, c’est bien réalité.

Je le connais si bien qu’un détail ne m’échappe.
Chaque feuille paraît découpée au ciseau,
Chaque branche se doit d’accueillir un oiseau
Si son chant ne ressemble au bruit d’un chat qui lape.

Si c’est le cas, mon rôle est de le faire taire.
Un tel désagrément doit être passager,
Ce n’est pas pour souffrir qu’on est sur cette terre,
Mais pour vivre gaiement, toujours le cœur léger.

Le vert gazon n’est là que pour nous voir couchés
Sur un lit de douceur et non de terre dure
Ou, comme pour Rimbaud, c’est un trou de verdure
Dans un panorama envahi de rochers.

Embellie le retour! Chouette!

Bravo à toi! j'aime beaucoup la fin.

Bon, pas encore fini mon devoir
J'y retourne

Immobile et nue, à l'abri d'un arbre,
Elle semble là pour l'éternité,
Les mains posées sur ses hanches de marbre.
Son regard blanc fuit la réalité

Et telle une ombre son âme s'échappe.
Elle qui naquit d'un coup de ciseau
Souffre de n'être pas le frêle oiseau
ou le ru moiré que la langue lappe.

Aujourd'hui encore, elle saura taire
Les affres de son tourment passager.
Le poète seul peut sur cette terre
Conjurer le sort de son chant léger.

Le poids de son corps sur les blés couchés,
Vestiges trompeurs, jamais rien ne dure,
Pas même l'été confus de verdure,
Ou l'amant pleurant, seul sur les rochers.

Embellie, ou comment transformer les mots en joyeux poème. Bravo !

Myndie, la mélancolie point déjà ! Félicitations aussi ! J'ai opté moi aussi pour des hexasyllabes

Mais désolé, je crains de plomber un peu...


Le temps a gravé dans la chair de l’arbre
Ses lignes de fuite, et l’éternité
Donne à son histoire une âme de marbre.
Principe évident de réalité,

l’écorce pourrit, la feuille s’échappe 
Au seuil de l’hiver, quand tel un ciseau,
On voit fendre l’air l’ombre d’un oiseau.
Le gel a saisi la flaque qu’il lappe,

Tandis que la neige invite à se taire.
Je suis de ces lieux l’humble passager,
Le cadavre neuf qu’on a mis en terre,
Désertant la vie d’un adieu léger.

J’abandonne au sol mes restes couchés ;
Par delà la mort, l’existence est dure.
Le printemps viendra, couvrant de verdure,
Tombes alentour, arbres et rochers.

C'est moi qui vient t'appaludir Cyrill

Quel beau poème!
L e mien , tout ce qu'il laisse ressentir, c'est la sueur et le travail forcé. Point d'émotion comme dans le tien, même si tu y sens poindre la mélancolie.
Quelle idée aussi de prendre pour sujet une statue!
Et puis il faut reconnaître aussi (enfin c'est vrai pour moi) que l'hexasyllabe est plus compliqué à broder que l'alexandrin.

Rassure toi, tu ne plombes rien

Myndie et Cyrill, vous avez fait des décasyllabes les enfants, décasyllabes, déca, comme le kafé

Entre "plus belle la vie", "si tu t'appelles mélancolie" et "noir c'est noir" mon coeur balance et s'éprend de vos vers Embellie, Myndie et Cyrill.

Ah ben vlà-t'y pas que vlà nos poétesses matinales, et avec le Kwa qui plus est ! Merci, ce sera sans sucre et serré pour moi.
Merci aussi pour les compliments, c'est du nectar aussi...

Citation :

Ben oui, c'est quesce que j'ai dit!
D'façon moi je bois pas de déca, ça m'endort!