Arf, oui, déca et pas Hexa, bien besoin d'un caféïné, je réagis à peine maintenant

Citation :

C'est vrai qu'on pourrait bien mettre des titres à nos bouts rimés ! C'est tout trouvé pour ceux-là. Merci Cristale

Je croyais que la plupart avaient des titres du genre "Et je propose :", "À moi de jouer :", voir plus occasionnellement "Et hop :" ...

Le poeme d'Embellie est vraimant superbe !

arbre- éternité - marbre - réalité
échappe - ciseau - oiseau - lape
taire - passager - terre - léger
couchés- dure - verdure - rochers.

Quand faut y aller (terminaisons variables) :

J'ai traîné ma rengaine de nuit entre les arbres
Et tressé au chagrin sa barbe d'éternité,
À ce point qu'aux nuages sont des veines de marbre
Qui écoulent la vie de mes réalités.

Diable ! Vrai qu'en ce monde aucun mort n'échappe
Sinon à la fosette, à la pierre, au ciseau,
Et que ces noms gravés ont fait chiquer d'oiseaux !,
Durant que, pauvres ères, les chiens du temps nous lapent...

Encore en un dimanche, s'il fallut se taire,
Prendre part au festin des couloirs passagers,
Monter vers les abîmes de lumières en terre,
Qu'au contraire d'un lundi, ne succomberais léger !

Pitre, ce jour funeste du dernier couché,
Le plus inexorable paraît être plus dure,
Dépendrait-il en enfin du vouloir des verdures...
...ou encore d'une stèle, lassée d'être rochers !

Merci jeanphi. Le tien n'est pas mal non plus !
On te pardonne d'ajouter des pluriels par-ci par-là pour te faciliter la tâche, petit filou ... Après tout, pourquoi pas ?

Citation :

Ah ah ! Bien vu jeanphi. Le tient serait donc : Quand faut y aller.
"les chiens du temps nous lapent", et "une stèle, lassée d'être rochers" : particulièrement inspiré ! malgré les libertés prises qui te ressemblent bien...

Avec les rimes proposées par Myndie :

arbre- éternité - marbre - réalité
échappe - ciseau - oiseau - lape
taire - passager - terre - léger
couchés- dure - verdure - rochers.


Pardon Marguerite


D’un seul coup de volant et paf ! En plein dans l’arbre !
Là, le temps m’a paru durer l’éternité ;
Le monstre à mes côtés ma paraissait de marbre
Mais je me suis rendue à la réalité.

Il faut absolument que je cours et m’échappe
Avant qu’il me découpe au burin et ciseau,
Mais quelle idée ai-je eu de pécho cet oiseau
Qui renverse le sang d’une gourde et le lappe ?

Ce jour malencontreux ... - que n’ai-je su me taire ? -
Lui proposant, hélas, le siège passager,
Risquant de me trouver demain six pieds sous terre
Et pourtant, ce matin, j’avais le coeur léger.

A l’aube, je croyais les loups garous couchés,
Naïve que j’étais, mais la légende dure...
Dans ma petite auto je rêvais de verdure,
Et me suis réveillée adossée aux rochers.

Fin

Ah bah, quelle aventure, Cristale ! Voilà de quoi sourire à tes dépends

Ah oui bravo Cristale!

Tu as l'art et la manière de nous tenir en haleine et...de nous faire sourire

C'est qu'il t'en arrive des trucs pas très catholiques dans la vie quand même!

Pour te remettre de tes émotions

N'est-il pas le temps de donner le titre de l'oeuvre originale et de passer le relais?

Moi je dis que si

Il s'gissait, comme vous l'avez sans doute deviné des

Vers gnomiques de Marguerite Yourcenar

Je t'ai vu grandir comme un arbre,
Inénarrable éternité ;
Je t'ai vu durcir comme un marbre,
Indicible réalité.
Prodige dont le nom m'échappe,
Granit trop dur pour le ciseau,
Bonheur partagé par l'oiseau ,
Et par l'eau que le chien lappe.
Secrets qu'il faut savoir et taire!
Tout ce qui dure est passager;
Je sens sous moi tourner la terre;
Le ciel plein d'astres m'est léger.
Vous souriez, morts bien couchés;
Tout ce qui passe pourtant dure;
Les brins minces de la verdure
Sont faits du grain noir des rochers.

Je n'oublie pas d'applaudir Jeanphi également

Citation :

Et encore, tu sais pas tout, j'en dirai un peu plus à chaque opus, faut que ça se sache, naméo !

JeanPhi a fait fort ! J'adore sa façon d'adapter les pluriels

Merci Myndie, bravo et bise à toustes