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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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28/12/2008 14:27 De Toulouse
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Très beau Le Navire Mystique ! Merci Cyrill.
Voici une nouvelle proposition doux - tous - taille – bataille - nuit – bruit - déroute - route - moitié – pitié - fidèle - selle - blessé – baissé - maure – encore - Caramba – combat - arrière – père Mon essai : Ce garçon me plaisait, il avait l’air si doux, En fait, je constatais qu’il nous ravissait tous. Un jour, pour me parler, il me prit par la taille ; De ce geste anodin je ne fis pas bataille. Je regrettai pourtant qu’il n’eut pas lieu la nuit, Simplement, en douceur, et sans le moindre bruit. Il aurait sûrement mis mon cœur en déroute Comme un baiser d’adieu quand on se met en route. Ce Gaston, c’est son nom, n’était pas ma moitié, Je peux penser à lui sans avoir de pitié. Je sais qu’à sa maîtresse il est toujours fidèle, La fait monter en croupe quand il se met en selle, Et si mon amour-propre s’en trouve un peu blessé Je comprends leur amour, ma rancœur a baissé. Il était beau et brun, un physique de maure, Souvent je pense à lui, il me ravit encore, Je le vois mousquetaire, s’écriant Caramba ! Brandissant une épée, en mimant un combat, Quatre pas en avant, puis trois pas en arrière, Comme en jouant, souvent, agissait notre père. A vous les amis, et courage car cette fois-ci le poème est un peu long
Contribution du : 20/04 20:27:05
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Merci pour les nouveaux bouts-rimés Embellie.
Pfiou, c'était compliqué, mais j'en viens à bout : Jazz et samba couleurs Rio sur rythme doux Bossa nova galvanisant toutes et tous Ta vague cavalière escamote sa taille Livre avec le tempo son infime bataille Tes accords assenés jusqu’au bout de la nuit Ta chaloupe éclipsée m’électrise sans bruit Alors la saudade escorte ta déroute Tu laisses des échos de cuivre sur ta route Ton amble tropicale a perdu sa moitié Ta mélancolie même inspire la pitié J’entends au loin la voix d’un carioca fidèle Mélopée galopant sur un cheval sans selle Trombone gémissant de son timbre blessé Quand est close la porte et le rideau baissé La musique est teintée d’une influence maure Elle inspire un poème en modulant encore ¡Vete al carajo! Au diable ! Caramba ! Qu’importe le langage, il solfie le combat Il soul un long frisson et murmure à l’arrière Il souffle au chœur une rumeur au nom du père
Contribution du : 21/04 08:48:13
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Il semble, Embellie, que tu aies substitué la rime de tomba par combat, selon le poème source que je crois avoir deviné.
Mais basta, je m'en trouve bien aise ![]()
Contribution du : 21/04 11:37:33
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Un jour férié en plus ! Merci embellie
![]() Bon, après celui-là je prends un RTT (Remets-Toi au Travail) L'après bataille ![]() Je voulais m'endormir contre un doudou tout doux Et le garder pour moi loin du regard de tous, Qu’il me tienne la main, me prenne par la taille Et que mon oreiller approuve la bataille De nos cheveux mêlés jusqu’au bout de la nuit. Alors bien fatigués, sans plus faire aucun bruit, Nous avons profité d’un moment de déroute Comme deux vagabonds là, sur la même route, Partageant nos corps chauds, moitié contre moitié, Jusqu’à ce qu’un de nous implore la pitié En riant de l'audace à n'être plus fidèle Qu’un cavalier rompu descendu de sa selle. Complices des instants où nul ne sort blessé De torrides ébats. Le rideau bleu baissé, Imite sans pareil la pudeur d'un beau maure, Mais gourmets de la chose en demandons encore. Las ! un long cri perçant : « Aïe aïe oh Caramba ! » Mon tendre amant surpris soudainement tomba — Nu comme un oisillon — de mon lit en arrière ! « Dans l'heure épouse le ! » crie en entrant mon père.
Contribution du : 21/04 14:45:32
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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20/03/2023 13:18 Groupe :
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Sede vacante
Dans le silence blanc, ce Pape, calme et doux, Vénéré des croyants et respecté de tous, Le visage serein d'une ferveur de taille A renoncé matin à l'ultime bataille. Si la chair et l'esprit se battaient cette nuit Quand la cloche sonna d’un bien funèbre bruit Le Vatican pleura, Rome était en déroute. Les fidèles erraient, cherchant encore leur route. Son âme s'envola, nous laissant la moitié, Un ange murmura : "Pardonne-leur, pitié." Il avait été bon, juste, ferme et fidèle, Mais nul ne l'entendit lorsqu'il changea de selle. De la foi, du devoir, il fut longtemps blessé, Mais jamais son regard vers le sol n’a baissé. Pour la paix du migrant, et du juif et du maure, Il priait en silence : "Ô Seigneur, parle encore." Mais Dieu restait muet. Puis soudain, Caramba ! Dans un souffle brisé, le Saint-Père tomba. Puis on le mit en bière, humblement, en arrière, Et l’on pleura longtemps en pensant à ce père.
Contribution du : 21/04 18:52:58
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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27/04/2018 09:19 De FRANCE,La Rochelle 17
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bon laborieusement je verse mon opus .
Loin, j'entends le COMBAT, son fracas, sa mitraille. La BATAILLE fait rage, et répand sa douleur. La NUIT écarlate, champs d'amère tripaille La DÉROUTE est sanglante, et voilà sa rumeur. Les soldats sur la ROUTE,sèment des cailloux. Le DOUX, chant d'un Blessé, appaiseras les larmes Il y aura ENCORE, un FIDèLE a genoux. Qui sonnera du cor, pour qu'on prennent les armes Le BRUIT, la fureur, de TOUS, s'éloigneront. Le MAURe est un ennemi, qui tient bien en SELLE. Le PERE de son fils, retrouvera blason La PITIè peut-Être , ou rage conflictuelle a moitié de TAILLE, dans une glu de sang CARAMBA , assez ! ARRIÈRE les épées ! j'ai baissé les armes , pour sentir le vent Porteur d'un avenir , et de chansons de paix
Contribution du : 21/04 19:01:33
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Merci à Cyrill, (qui a bien deviné) Cristale, (et son doudou tout doux) Geigei, (qui s’est inspiré de la triste nouvelle du jour) et Blase, (qui a gentiment contourné la règle du jeu en dispersant les rimes dans le corps du sujet). Je trouve bien agréable de jouer avec vous.
Sans plus de bavardage, je donne l’original, que vous avez tous deviné, bien sûr ! Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d’un seul hussard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit. C’était un Espagnol de l’armée en déroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié. Et qui disait : « A boire ! à boire par pitié ! » Mon père, ému, tendit à son housard fidèle Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, Et dit : « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. » Tout à coup, au moment où le hussard baissé Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure, Saisit un pistolet qu’il étreignait encore, Et vise au front mon père en criant : « Caramba!» Le coup passa si près que le chapeau tomba Et que le cheval fit un écart en arrière. « Donne-lui tout de même à boire », dit mon père. Victor Hugo
Contribution du : 22/04 11:49:19
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne. Colette |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Merci à Victor de nous avoir prêté ses rimes, et à Embellie pour les avoir proposés.
Je n'ai hélas rien trouvé de pertinent pour remplacer combat par tomba dans mon essai ![]() Et bien sûr, bravo aux fidèles participant(e)s ![]()
Contribution du : 22/04 12:57:52
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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28/12/2008 14:27 De Toulouse
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Les bouts rimés ont toujours autant de succès, donc je vous en propose un autre.
Amusons-nous bien ! temps – eaux – étang – oiseaux mouvante – écorce – violentes – force mal – phosphorescents – animal – sang Mon essai : En rêve je me vois meilleur peintre du temps. D’un pinceau assuré je fais vibrer les eaux, Heureuse de pouvoir donner vie à l’étang ; Mon tableau n’attend plus que le chant des oiseaux. Je peins au vent d’Autan la nature mouvante, Chaque arbre frissonnant resserre son écorce Les champs de blé ondoient en contorsions violentes C’est beau des éléments qui nous montrent leur force ! La suite du tableau par moi est mise à mal Quand mon rêve ébloui d’éclats phosphorescents Fait surgir des dragons, tout un règne animal Hideux, gesticulant, friand d’un bain de sang.
Contribution du : 22/04 15:16:00
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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15/01/2017 16:43 Groupe :
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Merci Embellie, sans conviction :
L'intérêt du beau temps... lorsqu'il tombe à l'eau ; Tes yeux tels un étang, le silence des oiseaux... Cette chose mouvante, plus lente que l'écorce ; Indicibles, violentes, Les marques de la force. Le bonheur et le mal, Partout, phosphorescents, Ne sont qu'un animal Dont nous tirons le sang.
Contribution du : 22/04 22:08:17
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