Presque obligé de corriger le tire (c-à-d de s'embourber)

Les amours ici bas filent comme le temps ;
À peine l'âme adoube qu'elle tombe entre deux eaux !
C'est à croire qu'un poisson mesure tout un étang...
Jusqu'à le débusquer ! Sommes-nous ces oiseaux ?

L'humeur solitaire est déjà trop mouvante
Pour ceux qui n'ont pas fait sur la chaire une écorce.
Bientôt, ceux-là préfèrent les pleurs violentes
Que de brusquer des airs dont ils n'ont pas force.

Si les fleurs s'assèchent elles n'en sont pas le mal,
Et les joyaux offerts restent phosphorescents :
Au moins une constante à ce couple 'animal'
Dont les hommages reviennent aux sangs de leur bon sang !

Ma petite participation :


Par dilettantisme et sous le gros temps,
J’ai laissé ma barque aller sur les eaux.
La brise a fardé de rides l’étang
Où je baguenaude avec les oiseaux.

Un arbre se noie de brume mouvante,
Dont un lé crayeux couronne l’écorce.
Agité d’un spasme et d’ondes violentes,
Il tourmente l’arbre et puise sa force.

Venus d’on ne sait quelle antre du mal,
Des elfes narquois et phosphorescents
Glissés dans le corps du moindre animal,
Trustent mon sommeil et sucent mon sang.

Merci à tous les participants.
Je crois qu'il est temps de donner l'original :

L’amour

Amour, qui dès l’aube du temps
Flottais sur la terre et les eaux ;
Toi qui, dans l’arbre et dans l’étang,
Meus les poissons et les oiseaux,

Toi qui dans la forêt mouvante
Troubles la sève sous l’écorce,
Et joins, aux heures violentes,
La soumission et la force,

Au-delà du bien et du mal
Mène les cœurs phosphorescents
Amour au regard d’animal,
O dieu des âmes et du sang…

Comtesse de Noailles 1876 - 1933

Je viendrai proposer de nouvelles rimes avant la fin de la journée.

Et voici (pas d'accent circonflexe ni de redoublement de la lettre m dans ce poème ancien) :

fourneau - flame - ame - mor ceau - nouveau - game - dame - beau - ardente - baisante - entremouillant - derrière - babillant - Cythere

Amusons-nous !

Merci pour les b.rimés, Jeanphi. En v'là un qui ne l'est pas trop :



Qu’il est bon cet hiver d’allumer le fourneau,
Pour entendre chanter l’étincelante flame.
Dans sa robe cobalt je vois danser votre ame ;
Son fumet se confond au sel d’un bon morceau.

Les sens alors contents d’un bien-être nouveau,
Mes lèvres sifflotant les notes de la game,
Je découpe en vos chairs attendries, gente dame,
Pour atteindre le cœur, le quartier le plus beau,

Que je pose en douceur dessus la braise ardente.
Chère, vous frémissez à ma bouche baisante,
Coule une larme entre vos cils s’entremouillant...

J’escomptais un visage et c’est votre derrière
Qui semble me sourire en l’âtre babillant ;
J’en mets ma main au feu, Aphrodite à Cythere.

Je pense avoir loupé un tour... désolée embellie, d'autant plus que Anna je l'aime bien.
Trop tard, j'essaie celui de Jeanphi :

"Et voici (pas d'accent circonflexe ni de redoublement de la lettre m dans ce poème ancien)" :
fourneau - flame - ame - mor ceau - nouveau - game - dame - beau - ardente - baisante - entremouillant - derrière - babillant - Cythere



Je me trouvais tranquille à côté du fourneau
Rêvassant je ne sais quoi l'esprit tout feu tout flame,
Espérant que le diable achète enfin mon ame
Pour me payer de vous le plus joli morceau.

Chaque jour qui trépasse il me faut du nouveau
Et qu'un goût différent se rajoute à ma game ;
Eh oui, que voulez-vous, quand vous dîtes "ma dame"
Je vois un succulent amant qui fait le beau.

Mon invitation, quelque peu trop ardente,
Je sais que vous pensiez ma personne baisante
Et vous imaginiez qu'en nous entremouillant

Vous pourriez découvrir la peau de mon derrière !
Vous voici mon ami, benoît et babillant,
Nu sous mon baldaquin à rêver de Cythère.

"Et voici (pas d'accent circonflexe ni de redoublement de la lettre m dans ce poème ancien)" :
fourneau - flame - ame - morceau - nouveau - game - dame - beau - ardente - baisante - entremouillant - derrière - babillant - Cythère

En l’écartant de son fourneau,
Je veux déclarer ma flame
A ma cuisinière, belle ame
Qui me cuit le meilleur morceau.

Mais mon refrain n’est pas nouveau,
Je dois renouveler la game
Afin de plaire à cette dame ;
Je veux qu’elle le trouve beau !

Débordant de passion ardente
Je la souhaite toujours baisante
L’un dans l’autre s’entremouillant.

Ainsi, assis sur son derrière,
Un godelureau babillant
Rêvait au "départ pour Cythère".