Non je ne sais pas, il n'y a que les modérateurs, je crois, qui peuvent supprimer les doublons.

Voici le poème d'Albert Samain qui était la source de nos dernières rimes.

Le Séraphin des soirs passe le long des fleurs…
La Dame-aux-Songes chante à l'orgue de l'église ;
Et le ciel, où la fin du jour se subtilise,
Prolonge une agonie exquise de couleurs.

Le Séraphin des soirs passe le long des cœurs...
Les vierges au balcon boivent l'amour des brises ;
Et sur les fleurs et sur les vierges indécises
Il neige lentement d'adorables pâleurs.

Toute rose au jardin s'incline, lente et lasse,
Et l'âme de Schumann errante par l'espace
Semble dire une peine impossible à guérir...

Quelque part une enfant très douce doit mourir...
Ô mon âme, mets un signet au livre d'heures,
L'Ange va recueillir le rêve que tu pleures.

Merci Mona ! En fait, c'est un sonnet irrégulier avec quelques jolis vers mais ce n'est quand même pas ma tasse de thé ; je vais de ce pas jeter un coup d'oeil sur ce qu'a écrit ce bon Albert... que je ne connaissais pas...
Reste la question que pose le départ de Pierrot, qui était l'initiateur et l'animateur de ce fil... Est-il bien utile de proposer une suite... de bouts rimés ?

Je pense que oui, il faut continuer. c'est Pierrot lui-même qui m'a envoyé ce sonnet par e-mail. Il est avec nous en visiteur, il me semble donc qu'il est normal de continuer à exploiter son idée.
Q'en pensez-vous ?

Ok Mona, on continue mais, si tu es d'accord, en ne proposant qu'une série de "bouts rimés" par semaine ( le lundi par exemple)... L'objectif d'un exercice d'écriture étant de s'améliorer, chaque auteur pourra retravailler son poème (sonnet obligatoire) au vu des remarques qui lui seront faites afin d'arriver en fin de semaine à un texte qui tienne la route... pour une seconde présentation.
Qu'en penses-tu ? Si c'est ok je peux proposer une série dès demain, à moins que je te laisse ce soin... C'est toi qui vois !

Ne soyez impatients, je n'ai qu'une parole,
Et pour vous le prouver, j'arrive, cours et vole
Déposant à vos pieds ces quelques bouts rimés
Dont vous ferez, bien sûr, de somptueux sonnets !

équipage-halliers-tapage-cavaliers-carnage-souliers-personnage-
escaliers-guerrière-meurtrière-tambours-armes-toujours-larmes

A vos écritoires... si le coeur vous en dit !

Entendu Alex. Je vais m'y mettre de ce pas.

La guerre

Par la plaine ils s’en vont, fantassins, cavaliers,
Le clairon sonne fort. C’est un fier équipage
Qui martèle la route en un bruyant tapage
Faisant fuir paysans, oiseaux dans les halliers.

La gloire les attend en haut des escaliers :
Bâton de maréchal, important personnage…
Ils avancent en rêve et vont vers le carnage
Sans qu’un frémissement atteigne leurs souliers.

Animés de l’esprit d’une fureur guerrière,
Ils ont pour l’ennemi la haine meurtrière
Que martèlent les coups des lancinants tambours.

Mais lorsque vient le soir le silence des armes,
Annonce la défaite et c’est comme toujours :
La pluie en un linceul les couvre de ses larmes.

Ouais ! La guerre, avec de tels "bouts rimés" difficile d'y échapper... Si l'écriture est impeccable, ça va de soi, le sonnet par lui-même, pardonne moi Mona, est un modèle de platitude mais ferais-je mieux, rien n'est moins sûr compte tenu des mots imposés... Bonne soirée chère amie ! Alex

Amours chevaleresques

Pour un monde plus bôôôô

Place à ces jeunes gens, souffrez donc leur tapage
Après qu'ils aient poussé dans de sombres halliers
Une fleur de la cour, laissant son équipage
Maudire à jamais ces actes trop cavaliers.

Écartez le feuillage, admirez le carnage !
Ils ne savent s'y prendre, ils n'ôtent ses souliers !
Rien n'égale l'égo chez de tels personnages
Aux pensées volages, aux âmes escaliers.

Au balcon comme au front, l'ardeur toute guerrière
Doit s'effacer devant le rythme des tambours,
Vils coureurs de jupons, engeance meurtrière !

Apprenez à ruser ou déposez les armes…
Ne point brusquer la chose ou risquer pour toujours
de vous noyer, impie, dans la pluie de ses larmes.


Hum hum, propos violents, enfants s'abstenir :D
Encore une fois, si erreur de prosodie, remarque…