Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche



Parcourir ce sujet :   2 Utilisateur(s) anonymes



« 1 ... 32 33 34 (35) 36 37 38 ... 174 »


Re : Bouts rimés
Visiteur 
Pour nous changer des clairons, des cors et des tambours, je vous propose de composer le prochain sonnet au son du flûtiau.

claire, matin, plaire, thym,
éclaire, latin, séculaire, lointain.
désireuse, idéal, féal,
creuse, tiré, pendrai

On se donne une petite semaine pour ciseler nos vers
Amusez-vous bien


Contribution du : 29/07/2011 10:37
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Expert Onirien
Inscrit:
23/03/2011 21:54
De France
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 7565
Hors Ligne
La cloche

Son obsédant refrain, comme une aubade claire,
Résonne et puis s’élance à l’assaut du matin.
Midi ! c’est l’angélus qui bénit le lointain,
La vie ardente et le vieux clocher séculaire.

Chaque heure est annoncée et le temps qu’elle éclaire
S’égrène sans faillir, ni perdre son latin.
Cette plainte qui court sur la lande et le thym,
C’est le glas dont l’accord ne peut jamais nous plaire…

Pour mieux goûter le chant de son airain tiré,
Au chanvre de sa corde un jour je me pendrai :
J’écouterai vibrer les sons de sa voix creuse,

Moduler chaque note à son timbre idéal…
D’annoncer joie ou peine elle est la désireuse,
Subjugué le sonneur demeure son féal !

Contribution du : 29/07/2011 15:16
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Onirien Confirmé
Inscrit:
19/07/2011 13:59
De Paris, France.
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Post(s): 363
Hors Ligne
Après tout, c'est en forgeant que l'on devient forgeron. Après m'être plus amplement informé sur la métrique et la prosodie (sans avoir tout assimilé malheureusement.. il est des concepts que j'ai du mal à appréhender), je retente un essai avec ces nouvelles rimes en espérant que ce sera plus correct que la dernière fois et en attendant avec impatience vos critiques et commentaire.

Nourrir le singe.

Cela fait si longtemps que je n’ai l’idée claire,
Que je n’ai vu le ciel s’embraser au matin.
Il n’y a dans ma vie rien qui puisse me plaire,
Je ne reconnais plus le doux parfum du thym.

Je n’existe que pour cet instant qui éclaire
Juste un instant ma vie, émiettant mon latin,
Ancrant ma sujétion que je sais séculaire,
Escamotant mon âme, l’emportant au lointain.

Le poison qui chemine en ma veine désireuse,
Illusionne mon être et se dit idéal.
Il délite ma foi, détruit mon cœur féal.

Si le facile usage de cette aiguille creuse,
Par le biais de mon sang mon essence a tiré,
Aussi commodément demain je me pendrai.

Contribution du : 29/07/2011 15:41
_________________
"Je crèverai les yeux des hommes, qu'ils ne puissent te regarder, leur scierai le bas des jambes, qu'ils se prosternent à des pieds" Karim Berrouka.
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Visiteur 
Salut Oscar, voici 3 vers à revoir

Escamotant mon âme, l’emportant au lointain.
Ce vers compte 13 syllabes. En effet, devant une consonne, le e de âme se prononce

Le poison qui chemine en ma veine désireuse,

Même remarque, le e de veine se prononce

Si le facile usage de cette aiguille creuse,

idem e de usage

Tu es sur la bonne voie

Contribution du : 29/07/2011 17:01
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Onirien Confirmé
Inscrit:
19/07/2011 13:59
De Paris, France.
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Post(s): 363
Hors Ligne
Volà donc avec une correction qui devrait permettre de retomber à douze pieds par vers. Merci Tizef (au passage j'aime beaucoup ton choix du poème d'où sont tirées les rimes).

Nourrir le singe

Cela fait si longtemps que je n’ai l’idée claire,
Que je n’ai vu le ciel s’embraser au matin.
Il n’y a dans ma vie rien qui puisse me plaire,
Je ne reconnais plus le doux parfum du thym.

Je n’existe que pour cet instant qui éclaire
Juste un instant ma vie, émiettant mon latin,
Ancrant ma sujétion que je sais séculaire,
Dérobant mon âme, l’emportant au lointain.

Le poison qui parcourt ma veine désireuse,
Illusionne mon être et se dit idéal.
Il délite ma foi, détruit mon cœur féal.

Si le simple usage de cette aiguille creuse,
Par le biais de mon sang mon essence a tiré,
Aussi commodément demain je me pendrai.

Contribution du : 29/07/2011 17:26
_________________
"Je crèverai les yeux des hommes, qu'ils ne puissent te regarder, leur scierai le bas des jambes, qu'ils se prosternent à des pieds" Karim Berrouka.
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 33316
Hors Ligne
Il ne faut pas de E non muet juste avant la césure, comme dans ces deux vers qu'il fallait reprendre :

"Dérobant mon âme, l’emportant au lointain."
"Si le simple usage de cette aiguille creuse,"

Pour battre la mesure, on frappe du pied ou des mains, la césure, c'est un peu ça, il faut un son marquant juste avant, en sixième syllabes. Si "peu", "heureux" ou "bleu" pourraient s'y trouver, ce n'est pas le cas pour "âmeu" et "usageu" parce que le son complète le mot et ne le constitue pas dans toutes les situations, faire prononcer les derniers E de ce genre de mot (arbre, vache, silence, girafe, tout les mot "féminins" avec un E élidable à la fin, même si certains sont des mots masculins du point de vue du genre). C'est pas juste une histoire de son ou de bruit, mais de comment ce son appartient au mot ou le complète dans certains cas.

Il y a une faute de rime "tiré/prendrai" qui associe un é et un è. Le premier E de "Elle" est un è aussi par exemple, pour faire simple, tout les son "ai" dont on ne peut lire l'accentuation comme avec é et è sont en fait des è.

Des parts de vers comme "que je n’ai l’idé(e) claire" et "dans ma vi(e) rien qui puisse" demanderaient à être repris pour un poème classique, encore ces sons inaudibles.

C'est un poème court et il y a deux fois "vie", il ne faut surtout pas que ça arrive à la rime, c'est plus discret à l'intérieur des vers. On peut utiliser les répétitions mais pas les "subir".

Contribution du : 29/07/2011 20:26
_________________
Un Fleuve
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Expert Onirien
Inscrit:
23/03/2011 21:54
De France
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 7565
Hors Ligne
Remarque : effectivement "tiré et pendrai" ne riment pas, mais comme ce sont des rimes fournies on est obligé de les placer tel qu'elles nous sont données.

Oscar, "qui éclaire" fait hiatus (choc de 2 voyelles côte à côte) ; bien sûr un mot se terminant par un e comme "vie", doit s'élider avec un autre mot commençant par une voyelle (paradoxe).

Mais vous y parviendrez avec un peu de temps et d'entraînement. Bon courage !

Contribution du : 29/07/2011 21:43
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Visiteur 
En effet.
Comme ces rimes sont tirées du sonnet d'un poète "reconnu", je n'ai pas pris garde à l'hétérodoxie de tiré/pendrai.
Souhaitez-vous qu'on change de rimes ?

@Mona: Cet exercice t'a permis d'exprimer fort plaisamment ton souhait de devenir carillonneuse.
Une corde de plus à ton arc ?

Contribution du : 29/07/2011 22:22
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 33316
Hors Ligne
C'est lequel, Alexandre a cité le poème dont il a tiré ses rimes à la page précédente mais pour ces rimes là, je ne crois pas qu'il soit mentionné ?

Contribution du : 29/07/2011 22:48
_________________
Un Fleuve
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Bouts rimés
Visiteur 
Le sonneur ( mallarmé)

Cependant que la cloche éveille sa voix claire
A l'air pur et limpide et profond du matin
Et passe sur l'enfant qui jette pour lui plaire
Un angelus parmi la lavande et le thym,

Le sonneur effleuré par l'oiseau qu'il éclaire,
Chevauchant tristement en geignant du latin
Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
N'entend descendre à lui qu'un tintement lointain.

Je suis cet homme. Hélas ! de la nuit désireuse,
J'ai beau tirer le câble à sonner l'Idéal,
De froids péchés s'ébat un plumage féal,

Et la voix ne me vient que par bribes et creuse !
Mais, un jour, fatigué d'avoir enfin tiré,
Ô Satan, j'ôterai la pierre et me pendrai.

Contribution du : 30/07/2011 03:00
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant
« 1 ... 32 33 34 (35) 36 37 38 ... 174 »





Oniris Copyright © 2007-2023