Tiens, tu veux autre chose ? y'a qu'à demander... Je reste néanmoins aux octosyllabes, c'est léger et ça se fait tout seul...

Cataclysme

Le peuple aimait dans ce pays
Les danses et les cavalcades,
Personne à rien n’était soumis.
Si l’on composait des aubades,

On n’en gardait pas les écrits.
Pourtant la vie était moins fade
Que le temps des pleurs et des cris,
Tant on prisait la rigolade !

Puis ce fut l’époque des peurs,
Des promesses d’hommes trompeurs :
De nos grains s’est gavé l’insecte,

Il ne reste vraiment plus rien.
Le seul talent que l’on respecte
C’est notre esprit aérien.

Bravo Mona.

Je profite de cet exercice pour évoquer un sympathique sardinosaure. ( j'ai pris des libertés avec les pluriels et le e d'apprécie )

Le tigrenouille

Dans le Grand Livre, c'est écrit :
« Le tigrenouille n'est pas fade,
Il apprécie la rigolade,
Il aime à pousser de grand cris. »

Dans tous les marais du pays,
Au rythme de sa cavalcade,
Les amphibiens se sont soumis :
Pour lui seul, ils chantent l'aubade.

Les crapauds tremblotent de peur,
Mais le tigrenouille est trompeur
Il ne mange que des insectes.

( Il les préfère aériens )
Les batraciens n'en savent rien.
C'est bien pour ça qu'ils le respectent.

Bravo Tizef ! Tu as le don pour nous faire rire : bien sympa ton tigrenouille ! Sur les mêmes rimes j'en ai fait un autre en alexandrins cette fois, mais je n'ose le mettre, il est trop triste.

Merci Mona.
En voici un autre, un peu plus sérieux

On rit bien trop dans ce pays.
Tout est prétexte à cavalcade.
On honore à cor et à cris
Les plaisantins et leurs aubades.

Revenons aux sages écrits
Que les bouffons trouvent si fades.
Aux bon genre soyons soumis
Et rejetons la rigolade.

Je le proclame ici sans peur :
Le rire est stupide et trompeur
Comme un bruissement d'insecte.

Lourd, gras, même aérien
Il ne sert strictement à rien
Au poète qui se respecte.

Wouah très bien fait, mais pas d'accord avec le fond !
Il est plus difficile de faire rire que de faire pleurer, donc je préfère tes poèmes amusants, peut-être parce que je ne suis pas capable d'en faire autant ! Mais celui-ci dans sa forme est vraiment parfait.

Très bien ce sonnet Marite, il y a seulement 3 hiatus : qui éclaire/ Ce dieu et/j'offrirai un. Il ne faut pas que 2 voyelles se suivent (sauf quand il s'agit d'élider un e).

Mais c'est une question d'entraînement et tu progresses à grands pas !

Bonjour Mona et Tizef ! Merci pour vos morceaux rimés, l'aisance avec laquelle vous les écrivez est stupéfiante. Je suppose que ça tient à une grande maîtrise du genre classique en poésie.

Voici, avec les rimes imposées par Tizef, un sonnet, qui je l'espère, tient la route. Comme nous avons jusqu'à la fin de la semaine qui s'annonce pour la copie définitive, j'essaierai de corriger ce qui est bancale à vos avis éclairés. Très bon dimanche à tous.

La cavalcade

Depuis longtemps déjà, à travers le pays
Chacun s’organisait pour cette cavalcade.
Dès le mois de Janvier, trois thèmes étaient soumis
Et les jeunes garçons préparaient leur aubade.

Il fallait éviter tout ce qui était fade.
Aussi l’on consultait sans trêve les écrits.
Bien des propositions déclenchaient quelques cris
Mais tout se terminait en franche rigolade.

Le jour venu pourtant, s’insinuait la peur
De ne pas réussir. Les rires étaient trompeurs.
Dans la rue défilaient des répliques d’insectes,

Spectacle fascinant, un ballet aérien.
La foule s’exclamait et n’exigeait plus rien.
Cette fête vraiment vaut bien qu’on la respecte !

Bien Marite ! quelques fautes mais rien de bien méchant :
- 3ème vers 13 pieds trois thè-mes
le e de thèmes ne s'élide pas car le mot est au pluriel. Tu peux remplacer par "un thème était soumis"
- pro-po-si-ti-on fait diérèse, donc également 13 pieds pour ce vers
- même remarque pour rires qui au pluriel ne s'élide pas
- aé-ri-en fait aussi diésèse, donc tu peux enlever un.

Voilà, sauf erreur ou omission, je compte 4 fautes assez faciles à corriger.
C'est un bon sonnet qui se tient.

Merci mille fois Mona. Dans "Calvacade" je me suis aussi aperçue qu'il devait y avoir problème avec:
- 1er vers ... déjà, à ...
- 5ème vers ... ce qui était ...
Je vais retravailler tout ça pour la semaine qui vient.

OK Marite, bon courage, tu vas y arriver.