Bien Alexandre, je savais que pour toi ce n'était qu'un jeu de rectifier et c'est bien mieux ainsi, surtout avec la note d'humour de la fin...

Merci les amis
Au lieu d'"offrir" une fleur, il va la "lancer", ça élimine le hiatus et ça fait plus classieux.
Dans la foulée je remplace "aussi" par "autant".
Encore merci.

Bonjour Tizef, c'est vrai que ce dernier sonnet rappelle le "Dormeur du val". C'est beau, l'émotion nous arrive comme un coup de vent au dernier vers et ça ébranle un peu.

Zut ! ce poème m'a tellement impressionnée Tizef, que je n'avais pas remarqué le hiatus ! Mais alexandre a l'oeil perspicace !

ça, c'est une autre histoire !

Première fois

Dans la sombre forêt, caché sous la ramure,
J’écoute le refrain du beau merle siffleur.
J’attends ma dulcinée et lui cueille une fleur
Comme elle tarde un peu je savoure une mûre.

Elle arrive, épelant mon nom dans un murmure,
D’un seul coup le décor a changé de couleur !
Dans mon corps se répand une douce chaleur :
Pour franchir le grand pas notre jeunesse est mûre.

Allongés sur la mousse, en un tableau charmant,
Je retire sa robe et puis tout doucement
Enlève ses souliers perlés comme babouches.

Je hume plein d’émoi ses cheveux parfumés
Et mon désir s’accroît quand se joignent nos bouches…
C’est la fin de l’enfance : ô souvenirs aimés !

Et bien Mona, quel tempérament avait ce chevalier servant... Tu t'en es très bien tirée avec les babouches... En tous cas, c'est un fort joli sonnet avec un vers de chute plein de nostalgie et le tout sans la moindre faute de prosodie... Mes félicitations les plus sincères !

Waou !
Mona, avec ce sonnet tu remontes sacrément le niveau. Et pas seulement.

Très beau Mona. Ce sonnet se boit comme du petit lait. Moi, avec l' image des mûres je reste calée sur la confiture, impossible de passer à autre chose.

Bah ! ce sont les rimes qui commandent ! Merci les amis, mais cela ne mérite pas tant d'éloges... J'ai mis au masculin pour que ce soit moins... scabreux ! lol ! (et puis il y a moins de e à élider !)

Marite tu peux évoquer la confiture à la Mûre (puisque cela doit rester au singulier because le verbe qui doit s'accorder) il y a fort à dire sur ce sujet-là ! Je te fais confiance !

Le merle blanc

Pour toi, comme autrefois, j’ai cueilli cette fleur
Tout en prêtant l’oreille au passereau siffleur
Qui quêtait alentour quelque baie assez mûre
Au creux de ce vallon où le ruisseau murmure

Étrange merle blanc, paré de la couleur
Dont tu te revêtais quand venait la chaleur,
Il allait picorant, de roncier en ramure,
Tout comme tu faisais savourant une mûre.

Je me suis souvenu qu’en cet endroit charmant
Nous avions, amants, sombré tout doucement
Dans un long corps à corps et j’ai cherché ta bouche…

Mais ce n’était qu’un songe, un rêve parfumé,
L’image d’un passé que l’on a trop aimé,
Nous invitant parfois à traîner la babouche…