Miaou !

(*sait de quel poème sont tirées ces rimes*)^^

Justement Bulle, le voici
C'est du Tristan Corbière

Sonnet à Sir Bob
( Chien de femme légère, braque anglais pur sang )

Beau chien, quand je te vois caresser ta maîtresse,
Je grogne malgré moi - pourquoi ? - Tu n'en sais rien...
- Ah, c'est que moi - vois-tu - jamais je ne caresse,
Je n'ai pas de maîtresse, et... ne suis pas beau chien.

- Bob ! Bob ! - Oh ! le fier nom à hurler d'allégresse !...
Si je m'appelais Bob... Elle dit Bob si bien !...
Mais moi je ne suis pas pur sang. - Par maladresse,
On m'a fait braque aussi... mâtiné de chrétien.

- Ô Bob ! nous changerons, à la métempsycose :
Prends mon sonnet, moi ta sonnette à faveur rose ;
Toi ma peau, moi ton poil - avec puces ou non...

Et je serai Sir Bob - Son seul amour fidèle !
Je mordrai les roquets, elle me mordrait, Elle !...
Et j'aurai le collier portant Son petit nom.

génial non ?

Et voici les rimes d'un oui ken entre église et alcôve

respiré, gourmandise, église, invétéré
grise, restauré, adoré, exquise.
lourds, alcôve, fauve,
velours, fourrure, pure,

Superbe le beau chien !
Hum ! le prochain devrait être une gourmandise paillarde... Je m'en régale d'avance !

Voilà voilà ! Pour les rimes,
ce serait du Beaudelaire que ça ne m'étonnerait pas !

Réminiscence

La senteur d’un parfum, autrefois respiré,
S’empare de l’esprit comme une gourmandise :
Avec recueillement, comme dans une église,
Du nectar je m’enivre, ivrogne invétéré !

Effleuré par magie, un instant restauré,
Le passé me concède un peu de l’heure exquise,
Oublieuse du temps et de son ombre grise,
Pour me recomposer un décor adoré.

Et je ferme les yeux pour évoquer l’alcôve
D’où s’élevait jadis cette odeur un peu fauve
De l’osmose des peaux avec les parfums lourds

Dont chavirent les sens sur la douce fourrure…
C'est alors que survient la jouissance pure
Qui glisse sur nos corps sa langue de velours.

Il faudrait éviter de répéter parfum 2 fois, mais ce n'est qu'un premier jet. Si vous voyez d'autres fautes, merci de bien vouloir me les signaler...

Bon j'ai corrigé : au vers 11 il faut lire :

De l'osmose des peaux et des effluves lourds

Bravo Mona,
Tu ne t'es pas trompée sur l'auteur. Et ton sonnet n'est guère plus édifiant que ses fleurs vénéneuses.

Voici le mien ( nullement autobiographique)

Par ce beau soir d'hiver, noceur invétéré,
Je cingle à tire d'aile aux confins de l'église
Assuré d'y trouver dans la lumière grise
Quelque pieux enfant grassement restauré.

Il a sous ma morsure à peine respiré,
Il sent le camembert, mais sa chair est exquise.
J'y suce le sang clair, ivre de gourmandise,
Et m'envole bientôt vers un Être adoré.

Je sais qu'Elle m'attend au creux de son alcôve
Et me repais déjà de sa gorge de fauve.
J'y pomperai sa sève aux effluves si lourds.

Je resterai longtemps, blotti sous sa fourrure,
Avant de retrouver sous une dalle impure,
A l'abri du soleil, mon coffre de velours.

Bravo Tizef ! mais tu as oublié le titre : Dracula ! (ou le Vampire, au choix !) pas très édifiant non plus, hein ? lol !