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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Coq à l'âne
Après une trop courte trêve Je suis rentré des bains de mer Et dès ce matin c'est l'enfer : La SNCF est en grève ! Ça caille comme en plein hiver, Le genre à attraper la crève Et, cerise au goût très amer, Pas un taxi pour la relève. J'avais un vieux vélo servant A tout. Sans dérailleur ni phare. Il a fallu qu'on se sépare Pour les beaux yeux d'une jument : Là-haut je jouais la vigie... C'est parti pour la nostalgie. pour la suite, je fais confiance à l'imagination du lecteur
Contribution du : 26/08/2011 18:32
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Re : Bouts rimés |
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Bien vu Zef ! Voici le sonnet, dont je suis l'auteur (et oui, j'ai triché !) et duquel ont été tirées ces rimes que tu as su traiter avec humour... Ce poème a été écrit en hommage à Petit Louis, dernier gardien du Four et décédé l'an dernier... Une fois n'est pas coutume !
Kenavo, Petit Louis… C’était un gars d’ici, du genre marche ou crève, Un enfant de naguère, élevé sur la grève, Trempé par les embruns et droit comme un amer, Avant de devenir saint-bernard de la mer. Quand les flots déchaînés refusaient toute trêve, Qu’il fallait par le câble assurer la relève, Simple fétu de paille aux portes de l’Enfer, Il maudissait Neptune aux tempêtes d’hiver. En homme de devoir, il vécut pour son phare Avant que le progrès, impudent, ne sépare La vieille tour de pierre et son dernier servant. Mille éclats dans la nuit, nulle âme à la vigie, A moins que sur le Four, entre Vierge et Jument, Ne veille pour toujours celle de Petit Louis … Octobre 2010 JCJ
Contribution du : 26/08/2011 20:16
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Re : Bouts rimés |
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Je m'en doutais Alex. J'ai donc évité ce sujet qui me parlait autant qu'à toi ( j'ai vécu 6 ans à Molène ) Bel hommage à P'tit Louis
Contribution du : 26/08/2011 20:23
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Re : Bouts rimés |
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Un détail ! Ce sonnet n'est bien entendu pas classique "because" la rime vigie/Louis mais je l'ai écrit sans trop tenir compte de la prosodie, juste pour la famille de Petit Louis...
Contribution du : 26/08/2011 20:28
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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23/03/2011 21:54 De France
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Bravo pour ce sonnet Alex et pour ce que Tizef a fait de ces bouts-rimés. Je me dispenserai d'en rajouter car ceux-là, qui sont un hommage, se suffisent à eux-mêmes.
Contribution du : 26/08/2011 20:49
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Re : Bouts rimés |
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Merci Mona et Zef ! Après l'intermède "P'tit Louis" je vous devais bien la série qui suit en espérant ne pas l'avoir déjà proposée :
costume-jardin-amertume-dédain-journées-maison-fanées-horizon- douves-couves-haineux-parfumée-enfumée- charbonneux. Comme vous pouvez le constater, c'est un sonnet irrégulier car les rimes du premier quatrain ne sont pas reprises dans le second... Bon courage !
Contribution du : 26/08/2011 21:36
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
Inscrit:
23/03/2011 21:54 De France
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
7565
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Cela demande des retouches
Regrets La rose a revêtu son merveilleux costume Pour un dernier adieu du fond de mon jardin. Je m’en vais aujourd’hui, le cœur plein d’amertume, Vers ce pays minier que scrute mon dédain. Dans quel ennui mortel vont sombrer mes journées, Quand je serai là-bas si loin de ma maison ? Les couleurs sans éclat seront toutes fanées Et quel pâle soleil aurai-je à l’horizon ? Des Châteaux en Espagne il faut franchir la douve, Et des illusions le chagrin que je couve Jusqu’à faire éclater des sarcasmes haineux Contre la puanteur infecte et enfumée De l’usine où l’haleine de sa cheminée* Dessine dans le ciel ses contours charbonneux. * joker
Contribution du : 27/08/2011 10:56
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Re : Bouts rimés |
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Comme dirait Mona, bof, bof, bof !
Vieillard atrabilaire et pétri de dédain Envers tous ses voisins qui portaient le costume, Il refusait le monde avec une amertume Qu’il faisait partager à ses nains de jardin. Ces derniers, fatigués du maître de maison Qui tenait un discours qui faisait leur journée Entre vieux pots de fleurs et pelouse fanée, Décidèrent un jour de changer d’horizon. Profitant un été d’une nuit parfumée Et du profond sommeil de la tête enfumée Ils quittèrent en chœur leur enclos charbonneux. Comme quoi rien ne peut, ni clôture ni douve, Entraver bien longtemps, comme tout feu qui couve, L’esprit de rébellion né de propos haineux… Quand circonstances font loi... ou comment écrire en quatorze vers "classiques" un truc qui ne veut rien dire
Contribution du : 27/08/2011 15:35
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Re : Bouts rimés |
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Visiteur
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Je plussoie comme disent les internautes branchés.
Il avait revêtu de son plus beau costume Un antique balai veillant sur le jardin, Mais pour l'épouvantail, à sa grande amertume, Grives et sansonnets n'éprouvaient que dédain. Ils pillaient les semis à longueur de journées Avant de s'envoler vers un autre horizon Lorsque, sous un massif de pivoines fanées, Ils voyaient s'approcher le chat la maison. Un jour, désespéré, dans l'aube parfumée, Il brûla le costard qui partit en fumée Envahissant l'azur qui devint charbonneux. Hélas, ce n'est pas tout. Le jour même, il se trouve Qu'en bouffant du cresson le pauvre prit la douve. On comprend le pourquoi de son regard haineux. Avec toutes mes excuses à ce bon Monsieur Muselli
Contribution du : 27/08/2011 16:34
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
Inscrit:
14/08/2009 22:41 De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
Groupe :
Primé concours Groupe de Lecture Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
3805
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Quand j'ai vu le mot "jardin", ce thème s'est imposé à moi. Un exercice difficile... Et un souvenir de la fresque de Masaccio dans la Capella Brancacci à Florence.
(Euh, j'ai mélangé les rimes entre quatrains et tercets...) Le Jardin Au soir, Adam et Ève erraient dans le Jardin, Ayant croqué la pomme. Effondrés d'amertume, Ils découvraient alors qu'ils étaient sans costume Et redoutaient de Dieu le farouche dédain. Leur cœur lourd bouillonnait comme un volcan qui couve, Et leurs yeux larmoyaient sous des cils charbonneux. Honteux d'avoir suivi ce vil serpent haineux, Ils voulaient se cacher au plus noir d'une douve. La Faute avait rendu l'atmosphère enfumée ; Les innombrables fleurs, jusqu'alors parfumées, Rendaient au sol flétri leurs pétales fanés. Ève et Adam, au soir de cette âpre journée, Chassés, erraient sans but, sans repos, sans maison, S'en allant malgré eux vers de noirs horizons.
Contribution du : 27/08/2011 16:54
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