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Re : Bouts rimés
Expert Onirien
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23/03/2011 21:54
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Oui, Tizef a raison : vil masculin, vile féminin. Pas servile par contre (bizarreries de notre langue).

Je n'ai pu éviter de mettre quelques mots de Baudelaire qui me revenaient tout seuls à l'esprit... Est-ce du plagiat ?

Contribution du : 03/09/2011 18:21
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Re : Bouts rimés
Expert Onirien
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23/03/2011 21:54
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je viens de me rendre compte que j'ai répété poids 2 fois.
Je remplace donc par :
le fardeau des douleurs me tient à sa merci.

Contribution du : 03/09/2011 18:24
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Ton inspiration est voisine de celle de Baudelaire, mais je n'y vois pas de plagiat pour autant.
Ton poème est sincère et très émouvant.

Contribution du : 03/09/2011 18:58
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
S'il est de jolis mots : tenez, prenez "tranquille"
( Ne vous séduit-il pas, ce terme sans souci ? )
Il en est de vilains. Par exemple "servile".
A son triste inventeur, je ne dis pas merci.

Je n'aime pas non plus ( même au féminin ) "vile"
Ouh ! le terme vraiment négatif que voici !
Je reste circonspect lorsqu'on évoque "ville"
Est-il bien opportun de l'employer ici ?

Je ne déteste pas, bonne ou mauvaise, "année"
Et je fonds de bonheur quand j'écris "surannée"
Il est un de ces mots qu'on lit en souriant.

Surtout en fredonnant, je raffole de "marche"
Mes amis, tous en chœur, chantons. En avant... arche !
"Pour pêcher la sardine allons vers l'Orient".


Contribution du : 03/09/2011 19:03
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Mais c'est bien sûr ! Je ne suis qu'une vile andouille doublé d'un vil crétin....

Contribution du : 03/09/2011 19:15
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Avec toutes mes excuses à l'ensemble des participants et surtout à Meleagre dont je n'avais pas compris la remarque...

Pirouette !

Comment diable traiter les rimes que voici ?
J’avais pourtant rêvé d’un samedi tranquille
Depuis que les gamins, repartis pour la ville,
Ont fait de mon logis la villa sans souci.

Mais il n’en sera rien, car je pressens qu’ici
Pour conserver ma plume honnête et non servile,
Loin de tout plagiat tant la méthode est vile,
Méléagre, en bourreau, me tient à sa merci.

De ces terminaisons quelque peu surannées
Je me serais bien ri voilà quelques années
Et même accommodé du perfide Orient.

Hélas, mes chers amis, en prenant pied sur l’arche
Des septante printemps, la course devient marche
Quand bien même l’écrit peut sembler souriant…

Septembre 2011


Contribution du : 03/09/2011 21:21
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Re : Bouts rimés
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Bravo Alex, désormais plus rien n'est vil dans ce sonnet !

Contribution du : 03/09/2011 21:27
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Re : Bouts rimés
Visiteur 
Super spleen Mona ! Baudelairien dans l'âme mais sans plagiat aucun... En tout cas un très beau sonnet à conserver dans ses archives...
Tizef s'en est, tout comme moi, tiré par une pirouette... la sienne sans grossière erreur, je tiens à le souligner !

Contribution du : 03/09/2011 21:29
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Re : Bouts rimés
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De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Une palme pour Mona Un poème plein de mélancolique auto-dérision, avec des accents mêlés de Baudelaire et de Lamartine.
Pas de souci, Alex, cette erreur m'a surpris de ta part. Pas mal, les corrections. "Méléagre, en bourreau, me tient à sa merci." Hors contexte, ça fait un peu bizarre


Allez, le récit d'une petite soirée :


Vous m'attendiez peut-être. Il est tard ; me voici.
Je suis allé flâner dans les rues de la ville
Mugissante, sans but, évitant, Dieu merci,
Les orages prévus et la tempête vile.

Au hasard des trottoirs, je m'arrêtais ici
Ou là, pour observer un monument tranquille.
Le soir était serein. J'oubliais tout souci,
Toute peur de demain, toute pensée servile.

La ville m'entrouvrait ses portes surannées,
Immuables témoins des fuyantes années,
M'accueillant bras ouverts, comme un roi souriant.

Passant en triomphant sous la glorieuse arche,
J'aurais pu sans arrêt continuer la marche,
Jusqu'à l'heure où l'Aurore éclaire l'Orient.

Contribution du : 03/09/2011 23:48
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Re : Bouts rimés
Expert Onirien
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De "A mi-chemin de n'importe où" (Devos)
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Et voici le poème d'origine. Bravo Mona pour avoir reconnu "Recueillement" de Baudelaire.

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main, viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.


Next ?

Contribution du : 03/09/2011 23:50
_________________
"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin."
Proust

"L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait."
Bernanos
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