J'ai oublié de préciser l'emploi du joker ... cervelle en lieu et place de cruelle !

C'est super !

Alex, tu devrais réécrire les bouquins d'histoire de France afin d'intéresser les potaches à cette ingrate discipline.

Le contraste, bien connu sur ce fil, entre la rigueur de la prosodie et la légèreté du ton est toujours aussi savoureux.

Je t'applaudis d'autant plus fort que ces rimes, ce n'est vraiment pas de la tarte.

Ainsi tu demandes de la rigueur et tires les cheveux, alors laxiste ou révolutionnaire, je tente le SMS !

CHOCOLAT AILE

Ferrero ânonnait, perché sur un rocher,
Le pied sur le granit, la main sur la mamelle,
La sonorité 'cho'. Il cherchait sa jumelle...
'Co', sans hache, gros lâche ! Pépites à lécher.

La et T, L A T, il ne faut plus chercher.
Chocolat, bouchées, fabrication nouvelle !
A tout coeur praliné la faim est très cruelle.
Au pis d'une Hérens lors sa soif étancher.

Allongé sur le dos, à l'adret des montagnes,
Ou alors sur le ventre en le foin des campagnes,
Sans être pour autant un valet tire-au-flanc !

Là-bas dans le Valais, près la bête étendue.
Ne pas être chocolat, à prendre un coup de sang,
Goulée après goulée à la manne pendue.


Pardonnez le massacre, je débute...

Brabant, mon ami, c'est un grand plaisir de te retrouver parmi nous ! L'objectif de ce fil est tout simplement de s'eesayer à l'écriture classique et c'est en forgeant... etc.
Ton premier essai est plein de "bonnes choses" mais aussi de moins bonnes, ça va de soi...
On finit, peu à peu, par acquérir certains automatismes et tournures comme, pour exemple, là où ton vers fait 13 syllabes, :

Ne- pas- ê-tre- cho-co-lat,- à- prendre- un- coup- de- sang,...

le mien, sans en changer le sens, ne fait plus que douze :

N'être point chocolat, à prendre un coup de sang,...

Je ne peux que t'encourager à poursuivre tant je connais ta verve et ton humour qui seraient ici les bienvenus !

*attirée par le chocolat*


Ferrero ânonnait, perché sur un rocher, = hiatus (Ferrer(o â)nonnait

La sonorité 'cho'. Il cherchait sa jumelle... = hiatus (Ch(o I)l

'Co', sans hache, gros lâche ! Pépites à lécher. = 13 syllabes

La et T, L A T, il ne faut plus chercher. = hiatus (La-et)

Chocolat, bouchées, fabrication nouvelle ! = E non élidé (bouché-e-s)

Ou alors sur le ventre en le foin des campagnes, = hiatus (Ou-alors)

Ne pas être chocolat, à prendre un coup de sang, = 13 syllabes


*miam !*

Bienvenue Brabant
Très sympa ton sonnet.
Sur ce coup je n'ai pas été très inspiré et je vais m'en sortir par une pirouette que je dédie à Bulle qui nous accompagne sur ce fil.

Pour vous, fourbu, las de chercher,
J'ai bricolé cette nouvelle
En vers. Ne soyez trop cruelle,
Belle au cœur dur comme un rocher.

"Un bébé bouc et sa jumelle,
S'organisaient pour étancher
Leur soif (à chacun sa mamelle)
La chèvre aimait à les lécher

De sa langue fort bien pendue.
Bien plus tard, sur cette étendue,
Elle périt d'un coup de sang.

Le biquet quitta sa montagne
Et, bien que sacré tire au flanc,
Fut fort brillant en hypokhâgne."

Désolé...

Merci à tous trois !

Me voilà prêt à faire la chasse au hiatus et à tailler des jambes de bois qui bifferont les pieds là où ils sont de trop.

Merci Alex, merci bulle (Que de hiatus ! J'ai honte !), merci Tizef, courtois hypokhâgneux.

Vous êtes impressionnants d'aisance vraie.

Exact, Alex, il me faut forger maintenant. Je vais essayer d'ouvrir un deuxième oeil au cyclope que je suis. Peut-être arracherai-je Ulysse aux poils de mes moutons ?...

Serais-je en retard ? c'est fait depuis hier, mais je voulais rectifier mes erreurs...

Souvenirs d’enfance

C’était « Tête de chien » le nom de ce rocher.
Nous n’étions plus, c’est vrai, mignards à la mamelle,
Nous nous suivions de près, je l’appelais « jumelle »,
Pour signer un méfait, loin ne fallait chercher…

Nous dérobions gâteaux et glaces à lécher,
En cherchant sans arrêt la bêtise nouvelle,
Sans vouloir nous douter que la vie est cruelle
A qui veut trop la mordre et sa soif étancher.

C’est ainsi qu’un beau jour, lasses de la campagne,
Nos pas se sont risqués à gravir la montagne.
Le rocher était traître et dangereux son flanc :

Je glissais et je fus pour le compte étendue ;
Il fallut blâmer l’ours pour expliquer le sang :
Nous avions toutes deux la langue bien pendue !

J'ai admiré vos performances. Bienvenue à Brabant sur ce topic où nous nous amusons à "sonneter". Il est vrai que vous avez quelques progrès à faire, mais pour un débutant ce n'est pas mal du tout. Quand on a assimilé les règles ça roule tout seul...

Alex ton sonnet est une vraie trouvaille, je te donne la palme de l'originalité et de la prosodie parfaite.

Tizef tu as le don de nous faire rire et cette histoire de biquets est bienvenue.
J'en ai fait un autre sur une triste histoire d'ours, mais c'est tiré par les cheveux... donc je garde ça au chaud...

Mona, tu nous déçois. Nous qui te pensions petite fille modèle partageant son temps entre la dinette et la poupée.

Remarque, on comprends mieux à présent que tu aies composé cette superbe Terza Rima montagnarde