@Meleagre
La lune devait être particulièrement enchanteresse hier soir car te voilà doublement empourpré.
Ah, ces romantiques !

Le Sélect (qui ne l'était pas spécialement) a fermé ses portes à la fin des 50. Il était situé à Brest, rue Robespierre, l'artère principale d'un faubourg qui avait survécu aux bombardements.

Ah oui, Zef, faute de frappe, passée totalement inaperçue à la relecture...
Quant à la lune, j'ai peut-être repensé à la pleine lune que j'ai pu admirer ce week-end à la campagne, dans la Loire et pas sur les bords de Loire. Bon, ça va mieux en disant :
"En le gratifiant de clins d’œil assurés".
Next ?

Vous avez tous bien travaillé, j'en suis béate d'admiration.
Ta as mis 2 fois "empourprés" Méléagre mais sans doute as-tu voulu mettre "clins d'oeil assurés". sinon je ne vois pas de vraie faute, sauf qu'il aurait mieux valu ne pas mettre noir et manoir à la suite, l'alternance féminin/masculin ne se faisant pas, mais c'est facile à corriger et le sonnet est vraiment beau. "je goûtais sa lumière en marchant dans le noir" ferait une jolie chute, il me semble.

Bravo Tizef pour ces sonnets au noir que nous nous plaisons, en effet, à publier ici sans que le comité n'y oppose de véto (pardon Bulle !) il est vrai que ce ne sont que des exercices mais certains sont, à mon avis, de petits chefs-d'oeuvre en puissance dignes de figurer en bonne place sur Oniris et ailleurs, comme en témoigne la proposition faite à Alex, ce dont je le félicite très vivement.

Hola, hola, il n'y a pas de quoi m'ériger une statue et vous pouvez continuer à me tutoyer !
Cette dame, fort délicatement, m'a simplement demandé si son groupe pouvait utiliser quelques textes traînaillant ça et là ! Ceci dit, d'autres ont bien moins de scrupules et il m'est déjà arrivé de trouver quelques unes de mes alexandrines élucubrations sur des blogs ou des sites qui considéraient que tout ceci étant du domaine public, il n'y avait pas lieu de se gêner...
Personnellement ça ne me gêne aucunement, je n'écris que pour le plaisir du partage et ça ne peut mieux tomber !

Bravo à tous !

Merci à toi alex, ainsi qu'à Bulle pour vos indications. Je tiens un petit carnet pour noter tout ça...

Bien, pas de hiatus cette fois, je le dois essentiellement à Bulle après mon premier sonnet.

- première version du vers 6 :
"Dans le ciel naviguant aux contours maniérés" = 12
Pourquoi pas de diérèse à 'ciel' et 'maniérés' ?

- je peux écrire v 10 :
" Chavirent en pleurant aux courants de la Loire" = 12
Pourquoi "se noient" = 2 et pas 3 ?

- Fo-li-e/La-mmer-moor = 6 (moor = mor ou mour)
Pourquoi vois-tu 7 Alex
et pourquoi le e de Foli-e = 1 ?

Bon cela ne fait que trois fautes contre bien plus du double pour le premier sonnet.

Merci à tous pour vos précieux conseils et n'hésiter pas à me jeter si je vous casse les pieds... :)


Vous avez raison Bulle, "carde" est féminin. Le rouge me monte au front car je ne suis pas licencieux.

@ Alex : Les sonnets étaient chantés, je crois, du temps de Ronsard, alors voguent les tiens ! Félicitations !

Voici quelques rimes fort sympathiques

pinceau, paupière, lumière, flambeau.
eau, rivière, derrière, bateau.
absent, présent, maîtresse
agilité, divinité, déesse

Vous avez 3 jours
Amusez-vous bien

@ Brabant ! OK, je suis un piètre correcteur qui mérite des baffes !
Je ne sais pas où j'ai vu 13 syllabes dans le vers qui suit...

Fo-li-e,- La-mmer-moor-, fu-nes-te- cha-sse-resse,

Si tu comptes le "e" de folie ça fait bien douze mais par contre tu n'as pas le droit de compter, dans ce cas précis, ce "e" comme syllabe. Il n'est pas élidé car il aurait fallu qu'il soit suivi d'une voyelle... J'avoue que c'est assez peu claire comme règle mais c'est ainsi et ça s'explique parce que tu ne peux prononcer ce "e" à la lecture ! Imagine un peu Fo li heu...

Tu es sur la bonne voie... et c'est un plaisir de t'avoir parmi nous !

Brabant, il y a encore un mois, j'étais comme toi, totalement dépassé par les règles de "e" muet, de hiatus et de diérèse, que je n'appliquais pas toujours, faute de les connaître.
Alors je suis allé dans le Traité de prosodie de Sorgel, présent dans les Ailleurs d'Oniris, et qui est un peu la référence de la poésie classique sur Oniris.
Je te conseille d'aller voir notamment les pages 17 à 24, sur ces 3 questions difficiles. De mon côté, je m'y replonge à chaque fois que je compose un sonnet sur ces Bouts rimés

"Méléagre, merci ! Démarche alexandrine,
Je m'en vais l'imprimer, dodécasyllabique."


:)

Voilà l'inspiration du matin :


Imposture

Même les yeux fermés, je vois sous ma paupière
Se dessiner ses traits comme sous un pinceau.
Son regard me subjugue et je plonge en son eau,
Noyé dans le courant d’une ardente rivière.

Je ne saurais pourtant deviner que derrière
Le charme des appas, brillants tel un flambeau,
Se cache le dessein de mener le bateau
Qui fera chavirer ma fragile lumière.

Que dire des ébats dont l’amour est absent,
Sinon qu’ils sont voués à l’instant du présent
Et ne retiendront pas l’inconstante maîtresse…

Je ne puis qu’à l’étreinte, avec agilité,
Me soustraire sans croire à la divinité
Que distille en mon cœur cette fausse déesse.