Wouah ! vous avez tous fait merveilles comme d'hab.

D'accord avec Bulle : tous les mots en ou-i font diérèse, sauf oui, donc Lou-is est bon.

J'ai admiré Brabant ton érudition. le tableau de Lola Montès était ici très bien mis en valeur.

Alex aussi coquin que moi, mais les rimes s'y prêtaient, ton sonnet est parfait dans sa seconde version.
Tizef tu m'as fait rire comme toujours, tu as le don de l'humour et ça c'est difficile.

Merci Mona
Merci collectif pour tes encouragements Widjet. Ils m'ont fait très plaisir.

Du coup, je me suis fendu d'un petit rabiot.

- Maîtresse, venez-voir, il est beau mon bateau ?
Il est très beau, Mylou, je verrais bien derrière
Une belle colline. En trois coups de pinceau,
Tu pourrais animer un peu cette rivière.

- Autrement, vous aimez ce cygne noir sur l'eau ?
- C'est une belle idée. Dis-moi, cette lumière
Dans le ciel, qu'est-ce donc ? Un archange? Un flambeau ?
- Ce n'est que le soleil qui cligne la paupière.

- Amusant, on dirait quelque divinité.
Tu dessines vraiment avec agilité.
- Merci. Dans le bateau, j'ai mis une princesse*.

- Je vois. Mais pourquoi donc le prince est-il absent ?
- Il est dans le dessin, au milieu, bien présent,
Transformé par magie en cygne noir, Maîtresse.

Je passe en coup de vent... Pas mal, tous vos sonnets !
Mona, tu as raison, méfions-nous de l'imposture. J'aime bien la progression du poème : on commence en une sorte de passion, qui se mue petit à petit en méfiance.
Brabant, chapeau : une maîtrise de la forme et des règles, une aisance dans l'expression, un sujet coquin et érudit à la fois (ce tableau existe vraiment ??). J'ai juste un peu de mal avec le terme "sex-appeal" dans un sonnet sur le XIXe, mais bon. Et je crois que Lola Montès a séduit Louis Ier Bavarois, et pas Louis II, donc heureusement qu'il y a une diérèse. J'aime beaucoup la chute de ce poème.
Pas mal, Alex : j'aime beaucoup les leçons (ironiques ?) données dans les tercets. Avec tes deux derniers sonnets, on va croire que tu es un spécialiste de la fuite, surtout devant des femmes...
Bien, Tizef : on croirait voir le conflit entre un bourgeois XIXe et son fils artiste (quoi, artiste, mais c'est pas un métier, ça !). Belle progression de la dispute, et belle chute. Juste une question : le es de "Tu nous mènes en bateau !" peut-il s'élider ? Si oui, je n'ai pas encore tout compris aux élisions. Et je ne sais pas si le terme clignoter est bien choisi dans "Le pauvre homme sentit clignoter sa paupière" (je verrais plutôt qqc du genre étinceler, mais en 3 syllabes...).
Encore bravo, Tizef, pour ce 2e poème, trop mignon. Un style familier, enfantin, avec l'imagination d'un conte de fée. J'aurais envie de dire : "Tu [composes] vraiment avec agilité."

Pour moi, j'ai encore 2 jours...

Bien vu Méléagre, la paupière va donc trembloter
Et le premiers vers devient
Toi devenir rapin ? Quel risible bateau.
En plus ça fait plus classieux.
Merci.

Tu as raison Méléagre, il me restait alors la solution d'Alex : "Louis le Bavarois". Mais la diérèse est là qui m'a évité cette erreur funeste. C'est pourtant le deuxième qui devenu fou... mais pas fou de Lola donc ! Merci encore Mona !...

Bien sûr qu'il existe ce tableau et l'ayant sous les yeux je peux même affirmer qu'il n'est pas rasoir. Oh !...


Ô Tizef, tu m'épates, deux sonnets pour le prix d'un ! Chapeau bas l'artiste !

Zef, ton rabiot est de belle qualité ! Un sonnet-dialogue, il fallait y penser... C'est vrai que la langue française est riche mais trompeuse... Comment expliquer à un étranger que le mot maîtresse peut avoir des significations aussi différentes ?
Bravo pour l'ensemble de ton oeuvre !

Bravo Tizef pour ce second sonnet qui est trop mignon : c'est l'art d'utiliser les mots en pirouettant autour (ce que je ne sais pas faire); Méléagre ne nous passera rien (et il a raison) je n'avais point vu la faute; Bien sûr que le es ne s'élide jamais, il compte pour un pied c'est tout, donc le vers était boîteux, mais notre tizef a su rectifier le tir, bien entendu ! C'est vrai que l'on ne voit pas toujours ses fautes mais qu'un oeil attentif passe par là et tout rentre dans l'ordre... Merci à tous pour cette entraide vraiment très efficace.

Oyez, oyez, Mona, Tizef, Meleagre... et puis aussi Brabant !

Adoubement

Doué pour le classique et sans forfanterie,
Toujours d’égale humeur et le verbe galant,
Aimant le beau parler sans nier le verlan,
Il ne peut nous mener à quelque fâcherie.

Nous autres rimailleurs de vieille coterie,
Sans en faire débat, au vu de son talent,
Recevons à présent, et ce d’un même élan,
Le poète Brabant en notre confrérie !

Pour ces vieux bouts rimés qu’initia Tizef
L’afflux des postulants est proche de bezef
Et tout nouvel auteur mérite révérence …

Nous partîmes à trois puis par un lent renfort
Nous fûmes bientôt cinq à rimer sans effort
Sans jamais nous targuer de faire référence …

Génial Alex ! On devrait initier ce rituel d'adoubement pour tous les nouveaux venus, ça attirerait peut-être des postulants !
En moins fun, et en moins coquin que d'autres, voici ma participation du jour.



Que ne peindrais-je pas, si j'avais les pinceaux
Aisés ? Je montrerais sur la calme rivière
Un canot qui fendrait tranquillement les eaux,
Et suivrait un rayon vagabond de lumière.

Puis sur l'immense mer je mettrais des bateaux
Avançant fièrement avec un vent arrière,
Les mâts illuminés d'innombrables flambeaux,
Ornés d'une sirène à la belle paupière.

Et j'imaginerais une divinité
Se mouvant sur les flots avec agilité,
Au milieu de tritons, de nymphes, de déesses.

Avec un don si grand, recouvert de présents,
D'honneurs, je séduirais les plus belles maîtresses...
- Trois fois hélas ! En moi, ces talents sont absents.

"Si j'avais un pinceau..."
Sèche tes pleurs Méléagre, à défaut de savoir te servir de cet outil, tu te débrouilles à merveille avec un calame.

Excellent Alexandre, ton sonnet d'adoubement digne de l'ordre des chevaliers du Saumur-Champigny où de la confrérie du Pâté Hénaff

Les vers 12 et 13 sont fameux.