Ahhhh... Je me demandais à quel moment ça allait arriver ! A force de lire des commentaires si gentils sur mes textes, je finissais par me dire qu'il n'arriverait pas, le commentaire qui tue, celui qui crève le petit nuage rose sur lequel on était si confortablement assis à 200 mètres du sol....

Et bien voilà, c'est fait ! Merci Emrys_83 ! :D
Enfin merci... Heu... Pas tout à fait pour tout...
Disons qu'au début ça m'a fait plaisir de lire des commentaires de quelqu'un qui n'avait pas aimé "le Pas d'chez nous", parce que je me disais que l'individu en question argumenterait sa critique d'une façon qui me permette de progresser et/ou d'améliorer mon texte.

Un "faible" me convient très bien, si celui qui l'attribue à mon travail m'explique comment je peux progresser. C'est ce qui a toujours fait la différence, à mon sens, entre les bons et les mauvais pédagogues (les seconds étant, il est vrai, globalement plus nombreux que les premiers, du moins si j'en crois ma propre expérience scolaire).

Là j'avoue, j'ai bien compris qu'Emrys_83 n'avait pas aimé et qu'il s'était ennuyé ferme en me lisant, là-dessus il a été plutôt clair. J'ai bien compris aussi que je n'avais strictement aucun talent, il a été on ne peut plus explicite sur le sujet. J'ai cru comprendre que le principal reproche qu'il me faisait était d'aligner des faits les uns derrière les autres, mais que finalement il n'y ait derrière ces faits aucun fond (ça ça me déçoit plus, j'avais précisément essayé avec cette histoire de parler de quelque chose, à propos de peur de l'autre, de refus de l'étranger et de la différence,..., mon but n'était pas que de relater des faits). Quant au style employé, il l'a trouvé mauvais, lourd et maldroit...

Bref, au final ce qu'il exprime c'est que pour lui ce texte est vraiment nullissime. Je ne peux pas lui en vouloir là-dessus, je n'ai pas été fan non plus de tout ce que j'ai lu sur Oniris, il y a des choses que j'aime beaucoup, d'autres moins.

Mais là je reste sur ma faim. Je ne prétends pas à la perfection, loin de là, sinon il est probable que l'écriture serait déjà ma principale occupation et me ferait vivre depuis longtemps. Je suis un amateur, j'en suis pleinement conscient et le revendique même. Mais je ne me croyais quand même pas si mauvais que ça... ça m'inquiète ! Emrys_83, sois bon... aide-moi à sortir de cette nullité crasse ! Fais-moi l'honneur de m'accompagner vers cette grâce qui te toucha, abaisse-toi un instant à me donner quelques conseils pour améliorer mon écriture et permets-moi de rêver ne serait-ce qu'un instant qu'un jour, peut-être, j'apercevrai - même de loin, même dans l'ombre - ce vrai talent dont tu fais état et que je te soupçonne de penser posséder. Apprends-moi à signer en latin ! Nourris-moi de vocabulaire hermétique qui fera se pâmer devant mon érudition sans bornes le lectorat de mes futurs poèmes ! S'il te plaît !!!

Moi aussi comme toi... Je veux comprendre...

Erick, humble vermisseau

Mais, pauvre vermisseau, penses-tu vraiment que les Dieux de la littérature planant tout là-haut dans le firmament s'aperçoivent que tu te tortilles piteusement à leurs pieds ?

Bon, sans rire, tout ça a eu du bon : j'ai été lire le récit en question, que je n'avais pas encore pris le temps de découvrir. Et je suis enchantée de ma lecture.

Pour le reste ... bah, chaque commentateur a son style, et certains ne font franchement pas preuve de beaucoup de délicatesse, mais que veux-tu, faut de tout pour faire un monde hein.

Zenitude ...

Bonjour Erick

Je n'ai pas trop pour habitude de répondre à la place des autres mais je dois bien admettre que c'est assez triste de lire ce genre de message (à fortiori d'une personne qui me semble en tous points intelligente et interessante).

Tout d'abord je tiens à m'excuser auprès d'Emrys qui j'espère ne m'en voudra pas de prendre le stylo à sa place pour dire ce qui suit....

Erick je pense que le contenu de ton post est clairement disproportionné. Tout est exagéré, limite puéril. L'ironie, l'acidité de ton propos est à mon sens déplacée.
Tu en fais des kilos sur un pauvre commentaire négatif (contre une ribambelle de louanges aussi impressionnante que mérité...j'ai moi même tout simplement adoré ton texte !!! ).
La critique d'Emrys n'ai en aucun cas humiliante (je l'ai lu et relu la comm de Emrys, il n'y a là rien d'affamant vraiment....) et ne mérite pas cette interprétation et les suppositions que tu en découle. Sur ce coup là je pense que tu as interprété le commentaire à ta sauce...et après hop tu t'es fais ton film....Relis la comm d'Emrys....Franchement pas de quoi fouetter un chat...Et donc pas de quoi en faire un flan.

N'y vois rien de personnel mais de façon générale la victimisation à outrance ça me sort parfois par les naseaux...

Enfin et surtout que le commentaire d'Emrys ne t'ai pas plu, je le conçois parfaitement. Que tu l'exprimes en étalant ta frustration en public m'embarasse davantage. Un message privé eut été à mon sens bien plus pertinent.

De façon générale et là c'est un amical et affectueux coup de gueule que je fais, je commence à être un peu fatigué de la susceptibilité exagérée des gens à propos des commentaires que l'on peut emettre - parfois avec un exces de ferveur, de passion je l'admets....pour ma part j'essaie de me soigner mais c'est dur ! - . sur des textes qui nous ont pas plu. Je dis "on" car pour ma part il m'est aussi arrivé de genre de désagrément.

Tout ça pour dire que y'a pas mort d'homme. Jusqu'a maintenant personne n'a été insulté ou humilié dans sa chaire ou a eu l'envie de se défenestrer après avoir reçu une critique négative ? Alors cessons ces gamineries. Il m'est arrivé d'être critiqué avec autrement plus de violence sur un de mes textes et l'incident a été réglé et oublié aussitot. Je n'ai aucun doute que celui là, bien mineur, le sera aussi.

Encore désolé de cette intervention mais comme ton message était public Erick, ma réponse se devait de l'être.

Bon après midi à nous tous

Widjet

Bonjonr Erick

Vraiment désolé que mon commentaire t'ait blessé

Loin de moi ce désir ou cette perversité.

Widjet a dit en réponse des choses très justes.
Certes je peux comprendre qu'un comm secoue l'EGO à ce point (ça nous arrive à tous ici)

J'ai vraiment du mal avec les nouvelles (enfin la plupart de celles que je lis ici, je me rassure avec celles que je lis ailleurs).

Je sais aussi que le genre est difficile, que l'on est tenté par le factuel (une mode peut-être... à laquelle j'ai du mal à adhérer).

C'est vraiment tout ce que j'ai voulu dire.

Lorsque j'en repère une qui creuse, analyse, fouille les sentiments,...cherche à transmettre les impressions, les émotions... je m'en réjouis et je le dis.

Je sais aussi que nous nous situons dans la course des choses et les mots suivent, à toute vitesse.. Il faut raconter, conter, empiler, stocker les faits pour plaire.

Antonin Artaud disait, j'ai écrit des livres pour dire que je n'avais rien à dire...Et ceux qui ont eu le plus de succès sont ceux où justement je ne disais rien..
Mais c'était Artaud, c'était une autre époque..celle du livre qui se lit.
Aujourd'hui, c'est celle du livre qui se consomme.
J'ai rien contre. Sauf que moi, je ne peux pas.

Désolé, Erick de le faire savoir.


Edit pour Tinuviel: Désolé aussi pour l'indélicatesse de mon commentaire. La prochaine fois je mettrai des gants pour opérer

Ayant adoré ton texte Erick, je suis néanmoins assez d'accord avec widjet.

Il est possible de ne pas comprendre un commentaire, on ouvre un sujet sur la question et on cherche à comprendre en posant des questions, l'attaquer publiquement ne va rien t'apporter si ce n'est une animosité qui ne sera pas constructive.

Certains d'entre nous sont moins délicats que d'autres, pour autant, je ne crois pas avoir vu Emerys se contenter de démolir un texte pour le plaisir sans autre explication.

De plus, l'avis d'Emerys tranche tellement avec le reste que je suis vraiment curieux de le voir développer une argumentation plus vaste, traitez moi d'idiot : Mais je n'ai pas bien compris l'histoire du factuel.

Je répète que j'ai beaucoup aimé ton texte (j'ai le detrigoulu dans un coin de mes dossiers, je le garde pour plus tard), je suis juste curieux et je suis à peu prés certain que ceci pourrait être intéressant et instructif.

Citation :

Cher vermisseau,

Alors, comme ça, mine de rien et les mains dans les poches, vous chatouillez les narines des hôtes de l'Olympe et vous vous étonnez que la moutarde leur monte au nez ? Vous semez la lumière avec grâce et vous prétendez qu'ils n'en prennent pas ombrage ?

Malotru ! Goujat ! Huron ! Mufle !
Apprenez donc qu'on ne tente pas impunément d'atteindre le piédestal sur lequel trônent les dieux en majesté !

Face contre terre, pauvre mortel, scribouillard besogneux !
Et implorez le pardon du Saigneur !

Du coup c'est qui me sens le vermisseau qui implore le pardon.

Tant de dieux ont aimé cette muse que la rejeter fait de moi un a-normal.

Je veux bien ramper sur le sol chercher quelques nourritures célestes.

Pour préciser le 'factuel'
Cyberralx, je vois bien qu'une nouvelle dans le format relativement court que ce type de situation nous impose, ne permet pas l'approfondissement des 'univers' qu'elle crée.
Aussi le factuel est pour moi une succession de faits, souvent enchaînés les uns aux autres avec plus ou moins de bonheur.
L'objectif étant de faire consommer de l'action.
Je dois dire aussi que j'aime aussi ce genre d'écrit.

Mais pour mes pauvres neurones il me faut pour m'y accrocher une écriture presque parfaite, une maîtrise totale du verbe, à la manière de Weil, de Hesse, de Kafka, de Buzzati ou de Calvino...et bien d'autres qui y excellent.

Je ne sais plus qui disait que l'imagination créatrice n'est pas un autre monde, un non-lieu, ni une utopie, ni un alibi..mais un univers qui s'ajoute à l'univers (Focillon je crois..

Ainsi dans de nombreux écrits je ne sens pas cet autre univers 'ajouté' mais bien le nôtre sans "l'excès sur le tout" comme disait Derrida.

Oui je reviens sur " le factuel"...Où je n'ai rien compris et j'ai besoin d'explication...Il me semble qu'écrire pour ne raconter aucun fait où écrire pour dire qu'on à rien dire...pour moi c'est antithétique et la je rejoins et plussoie le commentaire pertinent de cyberalx...Sinon que quelques "auteurs" sur le site se complaisent à franchir les limites de l'inaccessible "hauteur"...pour les pauvres terriens que nous sommes...rires...on se décontracte...

Moi je suis entièrement d'accord avec emrys, écrire sans thème particulier ni intrigue est ce qu'il y a de plus difficile à faire... Et c'est là que s'exprime le talent de l'auteur... J'ai "En attendant Godot" et "La faim" de Knut Hmsun comme ça qui me viennent en tête...

C'est un point de vue qui se défend Emerys, pour ma part, je préfère "Les trois mousquetaires" à un essai comme "le Mythe de Sisyphe".

J'explique probablement mal ce que je veux exprimer : Je préfère manger une potée auvergnate bien faite plutôt que la cuisine atomique expérimentale gastronomique.

C'est plus clair comme ça ?
Non, hein...

En gros, je ne suis pas le genre à bouder mon plaisir où qu'il se trouve : Quelquefois, le contenu importe plus que le style (que j'ai par ailleurs apprécié aussi) et l'écriture pour l'écriture au service de l'écriture, ce n'est pas ma tasse de thé.

Ce n'est pas parce qu'il est plus difficile de faire quelque chose que c'est mieux, il y a des talents qui ne servent que ceux qui les apprécient.

C'est mieux ?