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Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Salut les oniriens !
Je vois que vous aimez bien l'Andalousie, après vos commentaires sur "Couleurs andalouses" il y a quelques mois, et sur "cante hondo" maintenant. Je ne m'attendais pas à des critiques si enthousiastes, à vrai dire. Merci beaucoup... J'ai plusieurs trucs à raconter sur "cante hondo", mais peut-être ça n'intéresse que moi... Alors que ça, au moins, ça intéresse tout le monde : un petit Paco de Lucía de derrière les fagots... j'ai eu la chance l'été dernier de le voir dans un tout petit festival à Huelva, "flamenco sur la plage", même qu'on a fait la fête après avec son deuxième guitariste... Inoubliable, et en plus, c'était sa dernière tournée. Paco de Lucía, gitanos andaluces, bulería Et puis une voix féminine, Concha Buika. Une voix flamenca et des intonations africaines. Un superbe mélange. jodida pero contenta, Concha buika Bon, après cette intro musicale, causons : en fait, je suis à la fois content et pas content. Content que ça vous ait plu, et pas content, parce que ce sont les mêmes défauts (et les mêmes qualités) que vous me faites (à juste titre, d'ailleurs) que ceux que j'ai pu lire pour mon roman historique l'ange déchu. L'ange déchu, ça parle d'un sculpteur de l'époque romane qui possède le don de parler aux cailloux, et du coup, ses statues, au fur et à mesure de la taille, lui causent, prennent vie... Un truc qui mélange fantastique et réalisme, je crois qu'assez bien documenté, avec une écriture plutôt soignée (enfin j'espère) et des passages sur le processus créatif du même type que cette nouvelle... Un écrit pour lequel on m'a reproché une certaine distance entre l'histoire et le narrateur, une manière un peu vieillote de raconter, un ton monocorde... Bref, comme "Cante hondo", quoi... Le style n'évolue pas. Bon. tant pis. une prochaine fois. Remarquez, vu le pari que j'ai fait, quelque part ce n'était pas si facile. L'histoire racontée par le barman, c'était dur à faire, parce que je voulais décrire la musique de manière poétique, et j'aurais été un peu bloqué avec un lexique de limonadier, sans compter que c'est un limonadier étranger. Et puis, pour ce qui est de la psychologie des personnages, j'avoue que, oui, je trouve moi aussi qu'Orfeo est un peu transparent dans cette histoire. Mais là aussi c'était difficile pour deux raisons : tout d'abord parce que les dialogues étaient réduits à la portion congrue, vu que le fil conducteur était bel et bien la musique, et m'en séparer de trop, c'était hors sujet. A un moment donné, j'ai rédigé un dialogue, où on voyait un peu mieux la relation entre les deux personnages, et puis je l'ai effacé, parce que ça faisait perdre du rythme. En plus, c'est casse-gueule en quelques lignes seulement de tracer les traits de caractère d'un personnage sans tomber dans le cliché: Orfeo est un gitan dans les années 80, je voulais montrer comment ses préjugés machistes et son caractère fougueux, colérique, choquaient de plein fouet avec ceux de Beatriz... Comment il croyait être le grand amour de son épouse mais avait fini par se comporter en tyran domestique. On voit un petit bout de cette dialectique, lorsqu'Orfeo se met à frapper sa guitare avant de regretter sa violence. Mais pas plus, j'ai renoncé au côté psychologique trop poussé, cela aurait prêté à la confusion plus qu'autre chose, je crois. Le personnage de Beatriz, je pense, est un peu plus fourni : maltraitée dans son enfance, réduite au silence, elle trouve un moyen d'exprimer son émotion par le biais de la musique et de l'amour, mais ça ne suffit pas, et elle commence à se droguer. Le personnag aurait été plus étoffé si j'avais réussi à montrer un peu mieux la relation entre les deux amants. Peut-être qu'un jour, avec du recul, j'essaierai de réécrire ce dialogue, qui se situait lorsqu'Orfeo et Beatriz se trouent en enfer. Bon, à part ça, je voulais dire à Placebo qu'Orfeo, ça veut dire Orphée en espagnol (et si sa femme s''appelele Beatriz c'est un clin d'oeil à Dante, qui a connu le même genre de galère que le héros grec)... Et puis te dire, Placebo, que je ne suis pas musicien, mais alors pas du tout. Je voulais remercier de tout coeur Bulle pour sa patience à l'heure de coller les lecteurs audio (au départ il y avait onze liens qui menaient à des vidéos de youtube), et puis, encore une fois, souligner un mot de Lunar k, qui comme d'hab', vise en plein dans le mille. Oui, ce texte est un concert. l'idée originale, je l'ai eue alors que j'assistais à la feria de théâstre de Ciudad rodrigo, province de Salamanque, cet été. Entre les pièces de théâtre, je suis alle voir un concert de flamenco, exactement d'Amos Lora , un petit génie de la guitare qui a juste 12 ans... Et là m'est venu l'idée de mêler flamenco et théâtre. Une comédie musicale, avec unarrateur, un guitariste, une chanteuse, et peut-être une danseuse, sur le thème du mythe d'Orphée. Avec exactement onze morceaux,, tous décrits minutieusement dans la nouvelle. Bon ben voili voilà, encore merci à tous.
Contribution du : 14/11/2011 19:46
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Re : Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Lorsqu'ils se trouVent en enfer, bien sûr. C'est dans la chambre nuptiale qu'ils se trouent ^^ au fait, merci à tous les commentateurs que je n'ai pas nommé. Et puis merci à Luis Eduardo Aute et à Lorca, merci à Manolo Caracol, à la Negra, à Enrique Morente, à Pata Negra, à Camarón (le plus grand), à Argentina (la grande promesse de Huelva), à Vicente Amigo, Tomatito et j'en passe... Un p'tit morceau ? La famille Montoya : la negra et Lole, dont il est question au début du texte (qu'est-ce qu'elle était mignonne quand elle était jeune ! soupirs...) Attention c'est du vrai qui tache. Lole Montoya y la negra : tablao
Contribution du : 14/11/2011 20:07
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Re : Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Et puis te dire, Placebo, que je ne suis pas musicien, mais alors pas du tout Moui, c'était Rouen je me souviens que t'avais improvisé vite fait et même s'il n'y avait que trois arpèges, même si la voix chevrotait, même si le texte était pas terrible (besoin de préciser que je blague ? ^^) ça donnait bien :)
Contribution du : 14/11/2011 20:26
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Re : Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Tiens, écoute ça, tu comprendras ce que c'est de la guitare ! Pata Negra, les deux frères Amador, les premiers à faire du flamenco fusion. Sur la vidéo précédente, "Lole" ce serait la Beatriz du récit, et Rafa Amador, Orfeo (d'ailleurs, il est tombé dans la dope dans les années 80)
Contribution du : 14/11/2011 20:42
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Re : Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Bah, on peut être très musicien dans l'âme, un peu dans les doigts :)
Plutôt doués les petits en effet :D Je cherchais des infos sur la page wikipédia, savoir à quel âge ils avaient commencé, il n'y a qu'en espagnol qu'on a des infos mais c'est fou comme on comprend la moitié en lisant lentement. Edit : disons le quart ;) Pour l'engouement envers l'andalousie, j'avoue avoir été entrainé avec les autres, c'est éclatant de couleurs et de sons.
Contribution du : 14/11/2011 21:19
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Re : Cante hondo, par ici la zic et les explications... |
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Maître Onirien
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Citation :
Je n'ai vraiment pas vu le côté machiste d'orfeo (il est vrai que quand on est du milieu, on ne voit plus le cercle... ). J'ai vu, au contraire l'expression d'une souffrance masculine atroce, dont il voulait peut-être se soulager un peu au contact de Béatriz. Quoi de plus humain ? Citation : je ne suis pas musicien, mais alors pas du tout. Menteur !! Quand on instrumentalise ainsi la guitare, c'est qu'on est expert.
Contribution du : 19/11/2011 01:12
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