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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Maître Onirien
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Moi, j'ai connu ça et le bonnet d'âne sur la tête, au coin. Mais aussi les bons points.
Fallait de la discipline : 60 élèves en 3 divisions avec chacune un programme différent... L'instit donnait des devoirs à 2 divisions pendant qu'il faisait cours à la 3e et ainsi de suite, il jonglait d'une division à l'autre. Ils faisaient pas la grève, à l'époque, les instits. N'étaient pas syndiqués. Leur position, dans un village, était très respectée. Les parents les croyaient sur parole, les droits des enfants n'étaient pas respectés comme aujourd'hui. Alors quand un teigneux prenait en grippe un moutard, il morflait le pauvre. florilange.
Contribution du : 12/04/2010 06:38
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Maître Pat de Velours
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J'ai connu ça, moi aussi... voire pire, même (j'étais pas très sage...).
Ça aurait été un texte tout à fait publiable... Rien ne t'empêche de le reprendre (pas grand-chose à modifier à mon avis, peut-être quelques longueurs au début) et de l'envoyer... Je ne sais plus qui a lancé l'idée de départ, mais quel était l'objectif ? (une fois les textes écrits...).
Contribution du : 12/04/2010 11:36
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Visiteur
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aucune idée, j'ai pris le truc en marche, histoire de me dégourdir les doigts.
Contribution du : 12/04/2010 14:23
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Maître Pat de Velours
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Les doigts de pied ? (en éventail sous ton châtaignier...)
Contribution du : 12/04/2010 14:59
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Maître Onirien
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Pas vrai! Ce texte n'a pas été écrit avec les pieds! Ou alors, jphil est un phénomène...
Florilange.
Contribution du : 12/04/2010 16:30
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Onirien Confirmé
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09/05/2009 18:07 De vous à moi, sans importance aucune...
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Ce matin, Pierre est parti.
Il a posé un pied sur la base de l’arc-en-ciel, et il s’est laissé glissé. Il n’en avait parlé à personne. Pas même à moi. Forcément, ça m’a intriguée. On ne saute pas au pied des arcs-en-ciel sans raison. Pourquoi Pierre aurait-il voulu descendre… Oui, pour aller… Vous savez… en bas. En bas. Les Terres Grises. On en parle souvent, pour se faire peur. On raconte que là bas, des êtres monstrueux se déplacent dans une fange épaisse qui croupit sur un sol putride depuis des centaines d’années. Ces créatures exécuteraient des danses morbides en compagnie des plus infâmes démons. Qui aurait envie d’assister à cela ? Aller en bas n’est pourtant pas interdit, non. Les arcs en ciel jonchent les rues, tout le monde peut s’il le veut se laisser glisser jusque là. S’il le veut. Juste avant de partir, Pierre avait pourtant l’air comme d’habitude. Quelques miettes de soleil se reposaient dans ses cheveux alors qu’il lisait le journal. Sa main avait tapoté la nappe à la recherche de sa tasse de café qui lui avait facilité la tâche en venant se lover dans sa paume. Sa nièce dormait encore dans une chambre voisine. Elle venait d’arriver du Pays Ruisselant la veille. Pierre entretenait de bonnes relations avec elle. Je crois d’ailleurs qu’il est passé la voir avant de… sauter le pas. Le pas de la porte bien entendu. Oui, ce matin, Pierre est parti. La maison semble vide sans lui. Son fauteuil fait des caprices, il se tord par terre pour que personne d’autre ne s’assoie sur lui. Quant à sa pipe, elle s’est terrée sous le buffet, toute tremblante, impossible de la rattraper. Les rideaux s’écartent pour ne laisser voir qu’une rue déserte. Les badauds continuent à marcher, sans se douter de rien. Ils ne voient pas que notre maison se meurt, qu’il y a encore un peu de terre noire en haut de l’arc en ciel, là où il a posé son pied avant de s’élancer. Ils ne voient pas. - Bonjour. - Oh. Bonjour. La nièce vient de se réveiller. - Comment allez vous ? - Bien merci. Où est Pierre ? - Je… je ne sais pas exactement. Elle m’a regardé avec ses yeux de chat mais n’a pas insisté. J’ai vu son regard s’attarder sur le trou noir et béant. Elle a compris je crois. Je sors. Le soleil est froid, je resserre mon châle sur mes épaules. Mes pas m’amènent juste au bord de l’ouverture. C’est quand même curieux ce que Pierre a fait là. Remarquez, c’était un excentrique. Mais tout de même ! Aller… là bas. L’arc en ciel s’enfonce dans les profondeurs. On n’en voit pas la fin. Si seulement on pouvait apercevoir un brin d’herbe, ou même une éclaboussure de cette boue maudite qui emplit tout au fond. Mais non, rien. Pierre devait savoir quelque chose. C’est ça ! Quelques recherches l’auraient amené à se pencher sur les habitants des Terres Grises. Alors s’il y est descendu… Non. Je me courbe un peu plus au dessus de l’abîme. Le vertige me prend, j’ai l’impression qu’il me pousse. Pour une fois, je ne lutte pas, n’en ai même pas envie. Je sombre. Je tombe. Pierre, mon trésor, je viens te rejoindre au pied de l’arc en ciel. Et voici ma pitite contribution à l'exercice
Contribution du : 12/04/2010 21:34
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Organiris
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Quelle belle contribution !
Merci, Bucolic...
Contribution du : 12/04/2010 21:44
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Visiteur
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Quelle imagination. merci pour l'arc en ciel. juste un bémol, où sont :
- Un des personnages est étranger - Les personnages devront utiliser un journal à un moment ou un autre. Néanmoins cela n'enlève rien à la qualité du texte. Que pensez-vous de l'idée suivante : regrouper tous les texte de ce défi en une anthologie "Pierre qui roule" lorsque celui-ci sera clos. Si cela vous agrée il faudra voir avec Les grands prêtres d'Oniris comment on peut procéder.
Contribution du : 12/04/2010 21:52
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Onirien Confirmé
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09/05/2009 18:07 De vous à moi, sans importance aucune...
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Pierre lit le journal en buvant son café et la nièce vient du Pays Ruisselant, du moins, c'est ce que j'avais prévu pour répondre à ces deux contraintes...
Sinon, oui, ça serait intéressant rassembler tous ces textes une fois que ceux qui le veulent auront contribué.
Contribution du : 22/04/2010 18:30
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Re : Ce matin, Pierre est parti. |
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Apprenti Onirien
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Je ne sais pas si cet exercice est toujours d'actualité mais voici mon récit:
La première phrase sera "Ce matin, Pierre est parti" -Votre nouvelle doit s'inscrire dans une des catégories suivantes : * * *Sentimental/romanesque- Elle ne doit pas se dérouler à notre époque (Soit plus loin dans le passé, soit plus loin dans le futur) -Un des personnages est étranger -Les personnages devront utiliser un journal à un moment ou un autre. Ce matin Pierre est parti. Avant même que je ne me sois éveillée. Il est descendu dans la cuisine et les vestiges laissés sur la table m’ont informé qu’il avait tout de même prit un petit déjeuner. Le mot laissé sur le papier jauni ne laissait aucun doute sur le reste. Il m’avait quitté. J’ai allumé la radio et le speaker annonçait un accident terrible sur la nationale. J’ai pensé à Pierre. Etta James a suivi avec « I’d rather go blind ». J’ai pensé à Pierre. Peut-être devrais-je devenir aveugle, moi aussi. Les jeunes prônent la liberté, les filles et les garçons se laissent pousser les cheveux, la musique devient agressive et revendique des idées plutôt que l’amour. Elvis vient d’avoir une fille, Johnny Cash déchaîne les prisonniers de Folsom et Broadway se trémousse honteusement avec les danseurs à moitié nus de la troupe Hair. Ca ne marchera jamais. La folie semblait consumer un certain Mick Jagger depuis quelques années. Les Beatles sortent leurs « Album Blanc » dans cette société qui n’a plus rien de blanc. Country, musique Noire, blues, rock’n’roll…Mais où allons nous ? Sortirons-nous vivant de ce tourbillon de couleurs, de son et d’odeur de marijunana ? Une main sur le ventre, j’ai le cœur qui bat. Quel monde allons nous laisser à notre petit Alex ? Je ne pourrais pas toujours le protéger. Pierre voulait un enfant, un fils. Il n’est pas encore né mais ce matin, Pierre est parti. Il n’est pas parti travailler, car nous sommes dimanche. Il n’est pas parti chercher le journal, car nous sommes dimanche. Et moi, je n’irais pas le chercher. Nous sommes dimanche et je dois aller à la messe. Sans Pierre, tanpis. Les gens vont me regarder. Les femmes vont parler. Mais je dois y aller. Pour Alex. Pour prier pour lui, pour que Dieu le protège dans ce monde de fous. Je mets mon chapeau bleu. Je suis sur le pas de la porte mais je n’ose pas sortir. Hier, à la radio, le speaker a dit qu’il y avait eu des affrontements dans la rue principale. Les policiers ont frappé des jeunes, des Noirs et même des femmes. Il faut dire qu’aujourd’hui, on ne distingue plus qui est qui ! Alors, je n’ose pas sortir. La rue est déserte, pourtant. Une ombre apparaît au loin, je recule d’un pas. Pierre ? Non, Pierre est parti ce matin. C’est un homme plus grand et, lorsqu’il s’approche, je remarque qu’il est Noir. Et jeune. Heureusement que je ne suis pas policier. Il sourit de ses dents toutes blanches, il porte un chapeau et un costume marron. Il se dirige vers moi, j’ai envie de rentrer mais il m’a vu. Il sourit de plus belle, j’ai peur. Je n’en n’ai jamais vu de tout près, des Noirs. Pour moi, c’est un étranger, rien de plus. Leur leader est mort ce 4 avril, je m’en souviens. Il avait un rêve. C’était beau. Mais il était Noir. Les Noirs chantent le blues, le vivent et travaillent. Cela a toujours été comme ça, m’a dit mon père. Pierre aussi dit ça. Et moi ? A vrai dire, je n’en sais rien… Ce Noir là ne travaille pas, on est dimanche. Il s’approche et s’arrête en bas du perron. Il me regarde tout souriant. Son regard n’est pas aussi triste que je ne me l’imaginais. Il est même plutôt gai. Ses yeux se dirigent vers mon ventre, machinalement, je le cache de mon manteau. - C’est pour quand ? demande-t-il avec un drôle d’accent. - Février…balbutie-je. - Félicitations ! C’est un garçon ou une fille ? Pourquoi me demande-t-il ça ? Il veut l’acheter ? Je suis seule, il doit le savoir. Ce matin, Pierre est parti. Je ne réponds pas. Il continue à sourire. J’ai peur mais je suis curieuse. - Je vais à l’église, dit-il en désignant la chapelle au loin, vous aussi ? Je hoche la tête, la gorge nouée. - Je vous accompagne, vous avez besoin d’aide ? il désigne à nouveau mon ventre. On dit qu’ils ont plusieurs femmes et de nombreux enfants chez eux, il a peut-être l’habitude des femmes enceintes. Je jette un regard aux alentours. Personne. Si on me voit entrer à l’église sans Pierre, les gens vont parler. Si on me voit rentrer à l’église avec un Noir les gens ne vont plus me parler. - Non…Ca va aller, dis-je timidement. - Pas de problème ! dit-il joyeusement avec son accent. Il continue de sourire, me salue de la main et tourne les talons. Je me sens bête. Je ne sais pas pourquoi. Je ferme la porte et commence ma balade vers la chapelle. Pierre n’est toujours pas rentré. Il ne rentrera pas. Alex donne des coups de pieds. Il est pressé. Il a encore un mois à attendre. Il me fait mal mais je dois être forte. Arrivée devant la chapelle, les dames du Club sont déjà là. Elles se retournent vers moi, sourient puis cherchent Pierre du regard. Je leur fais un signe de la main, n’ayant aucune envie d’aller les saluer. Des enfants jouent sur la pelouse, se faisant réprimander par leurs mères. Des vieillards entrent dans la chapelle sous le regard bienveillant du pasteur. Je me sens seule, ce matin, Pierre est parti. Je passe la main sur mon ventre, je ne suis pas tout à fait seule. J’ai envie de rebrousser chemin quand mon regard est attiré un peu plus loin. A l’entrée du petit cimetière jouxtant la chapelle, il est là. Le Noir. Assis sur un banc blanc, il lis un journal. Il a posé son chapeau à côté de lui, comme s’il était une personne à part entière à qui il faisait la lecture. Lui aussi est seul. Je baisse les yeux et entre dans la chapelle chauffée. L’odeur des parfums trop fort me donne la nausée, les cosmétiques dégagent eux aussi des effluves trop fortes. Je me retourne et me surprend à chercher cet homme des yeux. Il n’est pas dans l’église. Indisposée, je fini par sortir. Mon regard se dirige directement vers le cimetière. Il est toujours là. Un regard aux alentours puis je m’avance vers lui. Il a les yeux levés au ciel et ne me voit pas. Il semble concentré. De l’extérieur on entend vaguement les paroles du pasteur lisant l’évangile. J’observe la peau reluisante de ce Noir. Sa bouche et ses narines sont grandes mais harmonieuses. Il a de longs cils et l’air serein qu’il dégage le rend beau. Cet étranger est beau. - Asseyez-vous, dit-il sans même me regarder. Intimidée, je prends place sur le banc, à côté de lui. J’ai froid mais je ne bouge pas. Il écoute le sermon à travers les murs. Pourtant, l’église et la foi sont des choses ouvertes à tous. Non ? Il se lève soudain et joint ses mains devant lui en signe de recueillement. Je l’observe. Ses lèvres charnues bougent imperceptiblement, récitant le Notre Père. Ensuite, semblant suivre parfaitement un rituel appris par cœur, il me tend la main. Tremblante, je la saisi. Elle est douce, chaleureuse et légèrement rugueuse. Il ne la sers pas, elle est juste posée contre la mienne. Ma peau laiteuse semble sortie d’outre-tombe à côté de la sienne. Sa paume est rosée et les lignes de ses mains sont foncées comme pour lui rappeler la force de son destin déjà tracé. Je referme un peu plus mes doigts, observant ces traits blancs sur ce fond couleur terre. Il a toujours les yeux clos. Il me lâche la main et fait son signe de croix. Je fais pareil et, de mon pouce, je trace cette croix symbolique sur mon ventre rond. Il se tourne vers moi et me gratifie d’un nouveau sourire. Cette fois, je souris à mon tour. Il prend son chapeau et son journal et tourne les talons. Les gens ne vont pas tarder à sortir. - Excusez-moi ! Je me surprends en entendant ma voix. Il se retourne. - Pourquoi n’êtes vous pas rentré dans l’église ? - Parce que le monde n’est pas prêt. Je suis Noir, je viens d’arriver, alors j’essaie de me faire discret. Et vous ? Pourquoi êtes vous sortie ? Je n’en sais rien. Les odeurs ? La foule ? Ou le fait de savoir que cet homme était là, seul tout comme moi ? Je baisse les yeux. J’entends ses pas sur le gazon, il s’approche. Ses chaussures sont abîmées mais je remarque qu’il les a cirées pour camoufler les éraflures. Il m’émeut, il est humble, simple et d’une bonté débordante. Je ne le connais pas. C’est juste une impression. - On m’a toujours appris à me présenter avant de faire un compliment. Alors je m’appelle Alphonse. Vous êtes une très belle femme, me dit-il de sa voix suave, votre époux a beaucoup de chance. - Il est parti ce matin, dis-je. C’est la première fois que je le disais tout haut. Ca me fait bizarre, j’ai envie de pleurer. Il pose sa grosse main sur mon épaule, il ne dit rien. Les yeux encore embués, je plonge mon regard dans le sien. Une niche noire dans lequel mon reflet ondule. - Ce matin, Pierre est parti, répétais-je, comme pour m’assurer que je disais la vérité. - Je suis navré. - Excusez-moi…Je…Je ne sais pas quoi dire… , Je rougis, je le sens. - Je lis le journal de jeudi passé, dit-il. Je lève les sourcils. Est-ce qu’il comprends ce que je dis ? - Vous voulez bien me raconter ce qu’il s’est passé depuis ? Et là, c’est moi qui compris. Je souris. Lui aussi, avec toutes ces dents blanches. Sous le regards des filles du club qui venaient de sortir de la chapelle, je pris le large bras d’Alphonse dans le mien et l’emmena vers la maison. J’étais légère comme s’il m’avait délestée de tous mes soucis. Ces problèmes n’étaient pas partis avec Pierre, il s’était envolés à travers ce sourire étranger. Ce matin, Pierre est parti. Ce matin, quelque chose a changé dans ma vie. Elle ne serait pas plus facile, ni plus aisée mais elle serait certainement plus belle.
Contribution du : 01/02/2011 19:40
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