http://www.oniris.be/poesie/hersen-chant-de-tulipes-9322.html


Merci au comité éditorial qui a permis la publication de ce poème. Le dirons-nous jamais assez ?

Vincente : Oui, le moment précis où s'apprend le désamour. Ton mot indicible m'est un baume car c'est ce que permet la poésie, n'est-ce pas pas ?

Anje : faire appel au visuel autant qu'à l'émotionnel, c'est bien la démarche que la poésie devrait nous forcer à faire dans un premier temps.

Corto : Décidément, entre Corneille et Rostand, me voilà peu à ma place, on dirait ! Désolée du peu d'impact ;

Hananke : j'aime que le libre et le classique ne soient pas frères ennemis ! Un merci tout particulier pour ton passage !

Luz : Tu relèves le « mon amour, je ne t'aime plus ». Il est une des clé en ce sens que la frontière entre aimer et ne plus aimer n'existe pas vraiment. L'attachement ne se raisonne pas, il ou elle qui écrit ce mot n'est pas sûr lui-même. Que veut-il dire ? Qu'il aime tant, mais que ce n'est plus dans ses possibilités, quelles qu'en soient les aspects. Dire qu'on aime ou qu'on n'aime plus, n'est-ce pas aussi difficile pour l'engagement que cela suppose ? La renonciation pure et simple existe-t-elle vraiment ?
Des mots tranchants, doux, désabusés, étonnés...Tout cela en si peu d'instants, tout ce ressenti qui submerge.

Lulu : j'aime beaucoup ta remarque concernant ce vers en milieu de poème, qui ne fait que répéter le tableau déjà dessiné. Il y a, de part et d'autre, -oh ce coeur noir- car avant, il y a la prémonition, ensuite la confirmation de cette prémonition.
Ce vers marque cette coupure.
Tu évoques la vocathèque : quelle mémoire, Lulu ! :))

Esquisse : je n'aurais pas mieux dit !

Robot : Oui, tu parles bien de la force du visuel pour entrer davantage dans les personnages.

Domi : merci, il faudrait être fou pour ajouter à tes mots !

Plumette : merci d'avoir respiré le poème, d'avoir retenu ton souffle !

Papipoète : merci Papipoète. Trois, oui, une trinité que j'explique plus bas.

Cristale : Quand je te séduis toi, alors je ne peux m'empêcher de penser que je ne suis pas à côté et que je peux continuer à travailler sur cette voie. C'est un bon jour.

Stony : Qui se plaindrait ici des murs de papier séparant novellistes et poètes ? Contente que tu aies fait le pas. Et, je dois dire, Stunning Stony, que tu m'as sciée avec ton analyse politique ! Je n'avais naturellement pas été dans ce sens, mais j'aime qu'un poème porte aussi un sens différent. Car il ne vit que par le lecteur.

Frenchkiss: Une bonne surprise que ta visite dans le pourpre du drame. Pourquoi trois ? Parce qu'en fleuristerie, pas de chiffre pair dans un bouquet en de-ça de cinq.

Zorino : Un grand merci pour t'être accroché. Il t'a fallu trois phases pour voir le tableau, puis comprendre l'histoire. C'est je pense, en trois points que j'ai écrit ce poème : un tableau visuel induisant l'émotionnel menacé par une trinité.(réelle ou non)

Jfmoods : Cette troisième fleur : j'ai été étonnée (entends par "étonnée" juste étonnée, surprise, sans connotation. une découverte, en quelque sorte)qu'elle soit attribuée à un enfant dans ta lecture, mais c'est parfaitement logique. Et cela fonctionne tout aussi bien que le ou la rival(e) que j'introduisais moi-même, en modifiant bien sûr la portée, à laquelle je suis sensible.

Annick : « Avec cette idée qu'on ne pouvait décrire les choses autrement » -oh ce compliment-

Stéphane : Tu es très élogieux. Si tu savais comme j'aimerais être bien plus souvent par la grâce !:))

Palrider : Soyons clair, prends le plus de temps possible pour partir, on n'est pas, mais alors pas du tout pressé ! Merci Pal.

Pizzi : dans ma réponse à jfmoods, j'évoque ce chiffre impair. Mais chacun peut l'interpréter à sa façon. Il me semble que tu l'as bien interprété, je me trompe ? (cf ma version chez jfmoods)

Don : Oui, le chocolat. Je te livre ici la première version du poème (si la modé permet cette digression)

chocolat
boîte

trois chocolats
noirs

la boîte est rouge

rangés ensemble
dans leurs cassettes
-oh ce 85 % -

trois chocolats noirs dans une boîte rouge

un mot dessiné de ta main

"
mon amour ne
mange pas tout…"

Bon, mais soyons sérieux.
On se retrouve à l'accueil ? On a un problème de boîte à moitié vide (on a du bol, Musikol l'a vue à moitié pleine!)

lepoetepoete : j'ai pu heureusement lire le com. La route de Dijon ne s'ouvre pas à moi …

Wan : Quelquefois c'est comme ça, on n'a rien à dire. Et puis d'autres fois, on en couvrirait des pages et des pages !

Marité : je n'ai absolument pas l'impression que l'auteur, par pudeur, se retienne. Mais plutôt qu'il distille (comme le dit Zorino) des éléments jusqu'à ce que le jour noir se fasse.

Brume ; tu te doutes bien que je suis heureuse que tu aies finalement laissé un com. J'aime aussi l'idée que des lecteurs soient passé, sans rien dire ; car tu as raison, quelquefois, on préfère se repaître des images…

Eki : oserais-je dire que les immortelles, que j'accepte de grand coeur, conviendraient plus pour une amitié éternelle ? L'amour est par essence si peu stable, un corps volatil qui se cherche constamment.

Un très très gros merci à vous tous, bien plus même que vous ne le pensez tant vos interventions me sont encourageantes.
Pardon si c'est un peu long !


pour tout le monde;
ndl'a : ce ne sont pas des tulipes, vous ne craignez rien !

hersen

Citation :

Certainement pas moi, mais j'estime devoir à l'auteur et à moi-même un minimum d'analyse technique, même si imparfaite selon mes compétences, en particulier si l'avis est globalement négatif (ce qui n'est bien sûr pas le cas ici), et je ne m'en sens pas capable s'agissant d'un poème.
Je ne dis pas que j'ai raison, je dis uniquement que c'est comme ça que je le sens. Je n'ai raison que pour moi-même.

Concernant le nombre des fleurs, j'ai bien songé à un(e) rival(e), mais n'y ai songé que plus tard et n'ai pas modifié mon com.

S'agissant de la deuxième lecture, qui n'est venue qu'ensuite, il ne s'agit ni d'une interprétation ni encore moins d'une analyse politique, mais d'un ressenti pur (hormis l'interprétation du type de fleur qui n'est venue qu'après et est d'ordre intellectuel).
Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, la deuxième lecture est en réalité tout à fait identique à la première. Un couple, ou un triangle, disons plus généralement un foyer, dont en ressent avec angoisse qu'il est parvenu en bout de course.

Et ce qui est encore plus remarquable dans ton poème, c'est qu'il n'y aucune marque de genre, qu'il peut être incarné par un homme ou par une femme ou, plus généralement, par un membre ou un autre du foyer, et même, encore beaucoup plus fort, par les deux à la fois, car même en étant quitté, il peut y avoir confusion entre le quitté et le "quitteur", lorsqu'on se demande si le "quitteur" n'a pas tout simplement devancé le quitté, ou renoncé le premier, lorsque deux cœurs, qui n'en ont jamais réellement formé un seul (ça, justement, ce serait une image poétique à la gomme), n'ont jamais été aussi proches que lorsqu'ils se retrouvent confondus dans une même noirceur. Et je me demande si l'amour, finalement, n'est jamais aussi présent qu'à ce moment-là, ce qui se retrouve parfaitement dans cette sorte d'oxymore : "Mon amour, je ne t'aime plus", lequel est encore appuyé par la contradiction finale : les tulipes sont enlacées, mais le cœur est noir, et il n'y en a pas deux ni trois, mais un seul.
Et cela est valable tant pour ma première que pour ma deuxième lectures.

Bref, je m'arrête là

Citation :
Je suis donc le seul à avoir compris le sens du chiffre impair :)
Je disais : « - Pourquoi TROIS ? Tous les hommes savent qu’il faut toujours offrir un nombre impair de fleurs à une femme. »

Je comprends par ailleurs que tu ne souhaites pas développer davantage mon inspiration et que tu te contentes de cet argument d’imparité. Du coup je ne sais pas si ton poème ne retombe pas comme un soufflé qui n’aurait pas gonflé plus haut que le premier degré du simple savoir vivre. Va falloir que je sois plus chrétien dans mes interprétations.

FrenchKiss
ennemi du premier degré poétique

@Frenchkiss,

Ce n'est pas l'homme qui sait, Frenchkiss, c'est le fleuriste. l'homme , débarrassé de ces encombrantes convenances, peut alors plonger aussi loin qu'il veut dans l'interprétation du poème.

Cela te rassure-t-il ?

Stony,

oui, le non-genre permet toutes les interprétations possibles.

Et tu as tout à fait raison pour ta deuxième lecture : l'humain n'est pas fondu dans un bain différent pour ses émotions, tout s'y côtoie et elles lui servent en toutes circonstances. C'est l'intellect qui ensuite en fait autre chose.

Merci à vous deux !

Oh merci, Hersen, tu es une philosophe apaisante. J’ai eu peur que tu me prennes pour un Satyricon

Ho la la... je viens de lire le forum avant de lire le poème !
J'aurais pas dû !
Maintenant je suis larguée avec les trois tulipes et leur cœur noir.

Hersen, je refais le vide et je repasse du côté poésies dans pas longtemps...


Cat

Rahhlà là là, Cat !

Faut jamais faire ça ! Tu vas croire maintenant que c'est un fleuriste belgo-hollandais qui est trop émotionné par son business et qui veut laisser tomber pour se mettre vendeur de vases et il va avoir trois garçons, l'un s'appellera Stunning et l'autre RouleUnePelle + un autre caché (d'une liaison pas claire, assez noire, peut-être une histoire de coeur)

Un indice : d'autres interprétations sont possibles...

Cat "Ho la la... je viens de lire le forum avant de lire le poème ! "



Voilà ce que c'est la curiosité

hersen "vendeur de vases et il va avoir trois garçons, l'un s'appellera Stunning et l'autre RouleUnePelle "

Les filles, zavez pas un paquet de "toujours discrète" vous savez la sphaigne dans les sachets violets parce que

@Cristale,

Ah, je savais pas qu'ils faisaient aussi des mouchoirs !

Citation :

Coucou Hersen
Non, tu ne te trompes point. La troisième tulipe m' a fait penser à la personne qui vient.... dissocier le couple.

Tiens, je toffre un bouquet de camélias, tout simplement parce que c'est ma fleur préférée.