Ce que je donne, dans ces petites chroniques, je le dis encore pour les nouveaux oniriens qui la prennent en cours, ne sont que des bases destinées aux débutants. Et plus particulièrement à ceux dont la passion naissante fait adresser prématurément aux publicateurs des textes comportant de nombreuses fautes élémentaires.

Citation :

J’adhère complètement à cela.
Mais bien sûr, Azurelle (quel beau pseudo…), il faut lire, lire et lire encore les bons écrivains. Les lire lentement en se mettant à la place du narrateur et des protagonistes, vivre sa lecture comme si on la jouait au théâtre, c’est la meilleure façon d’acquérir le sens du rythme, des structures syntaxiques, des types de phrases, des mots, etc.

Et après, lorsqu’on possède les bases, non seulement on peut, mais on doit tout essayer. Et alors, peu importe le nombre de mots par phrase, sauf… si mercantiles que vous êtes, vous destinez votre œuvre au grand public. Parce que là, il vous faudra respecter la moyenne de 15 mots si vous voulez passer le premier comité de lecture.

c'est que pour ceux qui n'ont pas confiance en eux, ont besoin de repères, c'est sûr que quelques lois ne font pas de mal. Cela leur permet de travailler des structures.
Merci pour mon pseudo, je l'ai créé à partir d'une remarque qui m'avait été faite
Question que je me pose : Faut il vraiment beaucoup lire pour bien écrire ? Parce que j'ai vu qu'il y a des écrivains qui proclament que eux ne lisent pas beaucoup. Je me demande si on peut insuffler le goût de lire si soi-même on ne l'a pas.

Je suis quelqu'un qui lit une moyenne de deux livres par semaines, mon écriture a beaucoup de lacunes mais en revanche lire entretient ce goût que j'ai pour écrire. Il m'arrive de pas écrire et de lire beaucoup et vice versa, mais j'adore explorer des nouveaux mondes. Cela donne envie de créer le sien. Pour l'écriture, je ne sais pas si cela m'aide tant que cela niveau de la syntaxe. Plus j'écris, plus je me rends compte que je fais beaucoup de maladresses. Pire, je n'arrive pas à voir mes fautes souvent... Chez les autres parfois, je les vois. J'ai donc du mal à progresser. Je voudrais savoir quelle méthode vous utilisez pour améliorer votre plume?

Citation :

Ces écrivains affirment-ils qu’ils n’aient pas lu beaucoup AVANT de le devenir ? C’est possible, il y avait des écrivains avant Gutenberg… mais je doute que de nos jours, ils s’en privent.

Citation :

Insuffler une passion que l’on n’a pas ? En tant qu’enseignant, ou de parents à enfants, peut-être. Sinon, dans quel but ?

Citation :

Ma méthode ? Elle est toute contenue dans l’objet de ces rubriques. Principalement, dans celles sur « l’imagination ». Au fil du temps, de tes expériences, des commentaires (sérieux et objectifs) que nous avons la chance d’avoir sur Oniris, tu finiras par voir tes fautes. Mais il faut la passion pour acquérir la patience… je te la souhaite, car elle enfante aussi l’inspiration.

Citation :
La méthode est bien connue
"Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez" (Boileau)
En ce qui me concerne ce serait plutôt cinquante fois. Et une fois le texte expédié je regrette de ne pas l'avoir fait cinquante et une.

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Bonjour,

Je remonte ce sujet de forum de Togna, sur la "Lisibilité : très intéressant, à lire et à relire !

N'hésitez pas aussi à lire les autres volets écrits par Togna, dans ce même forum (Styles-Ecriture), visibles * sur les deux premières pages de ce forum
1) Chronique destinée aux auteurs s'estimant débutants
2).

* actuellement

(complément du précédent message)

2) Conseils à tous les auteurs et futurs auteurs [1][2][3]...[7]

PS : Ces sujets viennent en complément de celui sur "La lisibilité", qui est/reste bien le sujet de ce forum.

C'est drolement bien ficelé et intéressant. Chapeau Togna, et merci!

Et d'accord avec Tchollos, et son très bon "pour enfreindre les règles, il faut d'abord les connaitre".

Au sujet des phrases courtes ou longues, et cette question du rythme, j'ai eu une petite idée en relisant un recueil de Borges. Cette idée vaut ce qu'elle vaut.

Borges parlait, à la fin de sa vie, d'abandonner les effets "baroques". Devenu aveugle, il dictait, me semble-t-il, ses contes. Son style s'est épuré. Il parlait alors d'un style presque "oral", avec des phrases simples et courtes.

Dans un de ses essais (j'ai oublié lequel) Borges évoque les premières lectures "intérieures", sans le soutien de la voix. Elle suscitaient l'étonnement.

On peut imaginer que ce "détachement" amena peu à peu un rapport plus souple avec l'oralité, le timbre, et surtout, le souffle (et donc, amena des phrases plus longues). Les phrases longues de Proust ne m'étonnent pas dans ce sens, c'est je crois un écrivain de "l'intérieur" (même si ses phrases sonnent très bien à l'oral - c'est une apnée en règle ceci-dit!!).

Lorsque Borges abandonne la voix "intérieure"( il dicte et se fait dicter les livres qu'il veut consulter), son style s'épure.

Bon, avec Céline ou plus tard Ravalec, ma théorie s'écroule comme un château de cartes (elle vaut donc ce qu'elle vaut!!)

Pour cette histoire de règle, le mot est de Zappa, non?