Citation :
Je crois que c'est un leurre.

Heu... Wencreeft, me permets-tu d'avoir une opinion aussi?

J'aime bien certains des "poèmes en prose" du grand Charles mais "les fleurs du mal", franchement, et ce n'est que mon avis personnel, c'est bien à lire quand on est adolescent pré pubère...
(J'exagère volontairement, mais ce recueil -ô outrage- ne m'a pas transcendé.)

Mais je respecte l'opinion de ceux qui l'adorent.

Mettons nous d'accord: il y a des poètes qui sont des références, mais pas les mêmes pour tout le monde, c'est tout ;).

Je suis plus de l'avis de Platonange quant aux "références", même si en écriture comme ailleurs, on ne peut rien construire sans "fondation".

Pourtant trop lire de poésies, trop lire les "grands poètes" n'est pas, toujours à mon avis, créateur d'inspiration et d'originalité.

On ne lit pas pour s'inspirer ou s'originaliser. On lit pour le plaisir, le boulot ou la culture.
Ou y a que moi qui fais comme ça ?

Bien sûr Pattie, suis bien d'accord avec vous.

Ce n'est que mon avis personnel, je me suis mis à lire de la poésie (bien) après avoir commencé d'en écrire pour ma part et même aujourd'hui je ne suis pas un dévoreur de poésies.

Mais bien évidemment je lis des romans fantastiques ou autre et cela n'a aucun risque "d'influencer" ce que j'écris puisque je ne fais pas dans ce genre.

Pour moi la question du beau qui a remplacé subtilement la question du poétique dans les commentaires précédents ne me semble pertinente aujourd'hui qu'en tant que question?
L'esthétique (et donc aussi la poésie) depuis Kant et sa "Critique de la faculté de juger" est une science essentiellement subjective.
Alors qu'avant lui, à l'époque classique, le Beau était régi par des règles très strictes - les canons de Boileau pare exempe - et( donc se voulait obéissant à des règles objectives, uniques et universelles
Ce renversement de perspective faisant du sujet le juge suprême de la beauté à produit l'explosion des romantismes mais aussi une multiplication des conceptions du beau qui ont fini par l'éroder totalement.
Le coup de grâce à certainement été donné à cette notion par les tragédies qui ont frappé le vingtième siècle.
"...la poésie, après Auschwitz, est-elle encore possible..."deamandait Adorno.
Si bien qu'aujourd'hui l'important n'est plus la recherche du beau mais de l'impression - et en particulier de l'impression de "sublime" qui n'est pas unn degré supérieur de beauté mais plutôt un mélange d'effroi et de d'admiration - comme ce qu'inspirent les anges de Rilke.
Et il y a des laideurs sublimes...
Voilà ce que je voulais ajouter au débat.

Merci pour cette intéressante intervention Bartholomeo.


- Je ne relèverais pas le parallèle foireux poésie=engagement de Notrac, ca risquerait de durer des plombes et d'entraîner un débat stérile.

Par contre, Pattie dit "On ne lit pas pour s'inspirer ou s'originaliser. On lit pour le plaisir, le boulot ou la culture.
Ou y a que moi qui fais comme ça ? "


Personnellement je lis AUSSI pour m'inspirer, accumuler des 'doses' d'émotion/de beauté qui me permettront d'alimenter mes activités poétiques internes, et donc d'écrire.

Citation :

Vi vi ne relève pas Lohengrin, effectivement ça vaudra mieux...
Pour le "foireux", moi je relève et te demande poliment de rester polie.

Merci grandre prêtresse de la sagesse.

Boah, c'est pas impoli, foireux. Dans mon langage ça veut dire que l'affirmation peut être mise en doute :)