"Comment terminez-vous vos textes [dénouement]?"

Je ne suis pas une pro du happy-end plein de bonheur et de joie même si ça m'arrive d'en écrire, j'aime quand ça ne finit pas trop bien, voir carrément mal. J'aime les fins ambiguës aussi.
En fait la fin dépend du type de texte que j'écris. Une nouvelle d'horreur n'aura pas le même type de fin qu'une parodie burlesque, le genre induit facilement le type de fin. Un roman de 100 000 mots n'a pas le même type de fin non plus qu'une courte nouvelle de 1500 mots car je n'ai pas les même outils pour l'amener et pour construire le dénouement.

Citation :
Mes titres n'ont en général rien à voir avec le dénouement ou la fin du texte. D'ailleurs ne serait-ce pas un peu dangereux de lier titre et fin? Cela ne serait-il pas un peu tueur de suspense?

Personnellement, la fin est une question infinie. Je n'ai jamais d'idée de fin quand j'écris et généralement quand je relis mon texte je la change.
Je pense que la fin est le plus difficile à écrire (et à lire ? ) car c'est un mélange de "point final" et commencement. Tout est dans la nuance. Je ne peux pas affirmer que la vie de mon personnage se termine à la fin d'une nouvelle, mais je ne peux pas non plus le lancer dans une nouvelle quête et laisser le lecteur sur un dernier chapitre aux pages blanches.

J'ose à peine vous dire que quand je commence à écrire, je n'ai aucune idée de la fin. Ni du début d'ailleurs. Encore moins du milieu. D'ailleurs, je me suis toujours demandé QUI écrivait mes histoires... Je précise que je ne consomme plus de substances illicites depuis....houlàlà...!

Ceci dit, j'ai une préférence marquée pour les fins ambiguës. Si on me mâche le travail, j'ai du mal à avaler !
Mais bien sûr cela dépend du genre , de l'atmosphère du roman (ou nouvelle), de son style, de, de, de... heureusement qu'il n'y a pas de règle sinon qu'est-ce qu'on s'ennuierait !
J'aime aussi les nouvelles à chute, à condition qu'elle ne soit ni plaquée ni téléphonée (et ce n'est pas le plus facile!).
Mais ce dont je suis sûre, c'est que si je sais d'avance où ça va, je n'ai plus envie de continuer : il faut absolument que je sois ma première lectrice.
Je crois que c'est Aldenor qui disait qu'il voudrait puiser ses idées dans le fait même d'écrire (ou qq chose d'approchant) : c'est exactement ce qui m'arrive. Même si parfois, j'aimerais quand même bien avoir une petite longueur d'avance...

Juste pour donner un exemple, ou un contre-exemple, j'ai lu une nouvelle récente sur Oniris qui ne possède pas de fin, du moins n'est-elle pas écrite. C'est surprenant, mais j'avoue que pour moi, ça a plutôt bien fonctionné.

C'est ici

[nouvelles] Quand je les ai découpés en tranches si fines que ce ne sont plus des nouvelles.
[poésie] Quand je ne peux plus rien supprimer.

Il m'est souvent arrivé de broder une histoire à partir d'un dénouement, d'une conclusion, que j'avais déjà en tête.

Je pense qu'il est important de savoir où l'on va, comment l'histoire va se conclure, avant de débuter son récit (même si parfois, il arrive qu'on n'aboutisse pas exactement au résultat que l'on avait prévu !).

Faire un plan peut aussi aider : je n'ai jamais vraiment cru en "l'écriture automatique", le texte quasi parfait d'un premier jet, en tout cas, moi, je n'ai pas ce don !

D'accord avec Pascal31, je suis dans me même cas. En général, avant de posé le premier mot sur le papier, je tounrne et retourne l'histoire dans ma tête jusqu'à ne plus percevoir d'incohérences ou de faiblesse.

Je fais attention particulièrement à la fin et j'essaie que tout le texte serve ce moment (ce qu'on ne peut pas faire aussi bien si on ne sait pas oú on va).

Je fais en suite un plan et, lorsque j'écris, je me permet souvent de ne pas y aller dans l'ordre. Une scène par ci, une autre par là... Si le plan est bien fait, ça ne pose pas de problème. Ça permet d'aller selon sont envie