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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Pouvez-vous, s'il vous plait, vérifier le contenu de votre compte en banque ?

Alors ?
Etonnant, non ?

Figurez-vous que j'ai aussi utilisé ce mot comme mot de passe, par le passé.

Contribution du : 18/08/2013 18:16
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
- Chérie, je crois que je perds de l’huile.
- T’a pas pris tes cachets ?

Je lui ai montré les gouttes de liquide sous la voiture, un coupé Mercedes garanti deux ans.

- Excuse-moi, Chéri !
- Je t’aime. On dirait de l’huile, non ?
- Passe un doigt, pour voir !
- Tout de suite ? Tu crois pas qu’on ferait mieux de s’occuper de la voiture ?

Dans le doute j’ai préféré contrôler tous les niveaux. Mon épouse Mercedes adore. Ça la rassure d’évacuer son adrénaline. Les pneus, le lave-glace, le réservoir d’huile plein, tout y est passé. Elle a poussé un soupir de femme comblée, à tel point qu’il m’arrive quelquefois de penser qu’elle simule sa plénitude.
N’empêche qu’en rentrant, je lui ferai faire une révision. Plus de cent allers-retours par an, ça commence à faire.
Finalement, un quidam s’est approché de ma Mercedes. Il a passé sa tête sous sa robe noire comme un garagiste vicieux :

- Cherchez pas, c’est la clim !

J’ai demandé à ma femme si ça allait mieux. Elle a remercié le dépanneur pendant qu’elle se rhabillait.

En repartant, Mercedes a voulu prendre le volant. C’est au bout de deux kilomètres que le drame s’est produit. On venait de quitter la seule aire de service dotée d’un sex-shop, à hauteur du Cap d’Agde. Ma femme avait choisi un boa constrictor à qui j’ai vite coupé la langue. Moi-même je m’étais laissé tenter par une peluche, une ourse métisse en string accompagnée d’un pot de miel, super excitante, munie de capteurs érogènes qui se mettent à clignoter dès qu’on la caresse ailleurs que sous les pieds.
J’avoue, je n’ai pas résisté. Je me suis dit que ma femme ne m’en voudrait pas, pour une fois, de la tromper avec un doudou de vingt centimètres (le sien faisait bien deux mètres vingt !). J’ai plongé ma main dans le sachet d’emballage que ma femme avait posé entre ses cuisses. De l’intérieur, une lumière fluorescente éclairait ses adducteurs par intermittence, selon la réponse de l’ourse.
Tout allait bien, ma femme conduisait à la perfection, quand tout à coup j’ai dû lui prodiguer une caresse interdite (si vous avez bien suivi, il s’agit de l’ourse en peluche). Je ne m’explique pas autrement les deux doigts sectionnés simultanément. Lorsque tout s’est éteint, ma femme a respiré un grand coup. C’est le moment qu’a choisi un lézard pour entrer dans l’habitacle par le tableau de bord. Il faut que je vous dise que Mercedes n’a jamais mesuré un lézard à côté d’un alligator. Quoi de plus naturel à ce qu’elle donne un coup de volant en criant : « Chéri, un alligator, fais quelque chose ! ». Le capot s’est mis à fumer, obligeant Bison Fûté à proposer un itinéraire de délestage.
J’ai soulevé le capot pour constater que j’avais oublié de revisser le bouchon d’huile du réservoir. Le boa en caoutchouc a fait un bond au milieu de l’autoroute, modifiant sensiblement les bonnes prévisions de la journée orange.
A tous mes amis Twitter : « Je vous signale que je reprends le boulot demain, sortez-moi de ce merdier ! »

Contribution du : 18/08/2013 19:17
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
@ Ludi:

Dans un premier temps, je me suis dit "OK, y a des allusions, mais ça semble quand même parti pour le retour de vacances. Soit !". Mais ensuite, on comprend rapidement que ce sera double thème. Je ne te remercie pas, au passage, de m'avoir rappelé cet abominable souvenir, lorsque vers mes quatorze ans, j'ai dû pour la première et la dernière fois me décalbuter sur la plage du Cap d'Agde.
"Tout de suite ? Tu crois pas qu’on ferait mieux de s’occuper de la voiture ?" : en fait, c'est très con, mais alors vraiment très con, mais moi, ça me fait rire et, comme dirait l'autre, si on rigolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises.

Sur ce thème-là, si Palimpseste n'intervient pas, c'est qu'il est vraiment en vacances, et loin, et sans Wi-Fi.

Contribution du : 18/08/2013 23:38
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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28/07/2011 11:53
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"MÊÊÊÊÊ", commença la biquette, figée depuis qu'elle avait entendu le sinistre "HOU!! HOU!!!" caractéristique du loup affamé.

Elle broutait sur un plateau aride, genre Larzac.. Le coin de repos rêvé pour une jeune ovine, nouvellement embauchée par la bergerie voisine pour délivrer son quota de litres de lait à yaourt...

Malheureusement pour elle, le loup se dressa sur ses pattes arrières avant de se défaire d'un déguisement. Apparu alors un légionnaire, lequel terminait sa permission estivale dans le coin.

"Y'a pas de mêêêê!", tonna le militaire en la saisissant par les épaules dans le but évident de lui faire pointer les cornes vers l'EST, alors que lui même la contournait au couchant.

Rebelle aux ruts imposés, la pauvrette rua tellement des sabots qu'elle fit un trou dans le sol de ses pattes avant. L'oeil du légionnaire fut attiré par une énorme pépite s'y trouvant.

Il pensa que ce serait un super DON pour la rouquine du bordel jouxtant la caserne. Il pourrait enfin accéder à la demande de la donzelle, désireuse de visiter avec lui la boutique polissonne sise près de la garnison. Il lui offrirait la grenade vibrante de ses rêves ainsi qu'une mitraillette aux dimensions impressionnantes. Pour lui-même, peut-être oserait-il acheter un des canards gonflables de la vitrine?

"De l'OR, de l'OR", cria-t-il en lâchant sa proie.

Fouillant le sol à quatre pattes pour déterrer sa trouvaille, le soldat n'entendit pas venir derrière lui un bouc furieux.

Prié par la chevrette de la venger, le mâle N'Y vit pas d'inconvénient. Le troufion passa un sale QUART d'heure qui le conduisit à l'hôpital avant de prendre illico un train vers son cantonnement.

Une fois à destination, il clopina jusqu'au lupanar pour y trouver quelque réconfort. Làs! Sa fille préférée était partie avec le Colonel. Dépité, il rentra chez lui pour se découvrir de corvée de chiottes, tâche diablement difficile à ceux qui marchent les jambes raides.

Il jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus !


--------------
(*) la contrainte n'interdit pas les mots-valises ?

Contribution du : 20/08/2013 12:04
_________________
La meilleure nouvelle publiée sur ONIRIS : Palimpseste est raide dingue amoureux de Lobia, inoubliable auteure de "Numéro 20"... Nous sommes ensemble depuis deux ans grâce à Oniris, la meilleure agence matrimonialo-littéraire du Monde !
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
@ Palimpseste : Un mélange de Lafontaine, d'Alphonse Daudet et de diverses autres choses, dont peut-être le Gorille de Brassens. C'est ce qu'on appelle l'intertextualité, je crois, à ne pas confondre avec l'intersexualité, mélangeant les hommes aux bêtes. Mélange qui vous fit oublier que la chèvre n'est pas ovine, mais bovine. Voilà ce qui arrive lorsqu'on recycle un mouton en chèvre !
Toujours aussi rebelle aux contraintes grammaticales, à ce que je vois. Après tout, travestir une contrainte, ça n'est jamais qu'une contrainte de plus, donc tout va pour le mieux.

Contribution du : 20/08/2013 12:28
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Re : Contraintes contrastes
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Bêêê non, c'est caprine... Non?

Contribution du : 20/08/2013 12:37
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Re : Contraintes contrastes
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Les caprins constituent une sous-famille des bovins.

Dans le texte, il y aurait même un petit relent de reprise de Gainsbourg, lui-même reprenant Piaf. A votre place, Palimpseste, j'aurrais enterré ce légionnaire téméraire sous le sable chaud... enfin, ensablé, quoi.

Contribution du : 20/08/2013 13:09
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Re : Contraintes contrastes
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Meuh je savais pas ça.

Contribution du : 20/08/2013 13:17
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Re : Contraintes contrastes
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Moi non plus.
Je fais le malin parce que j'ai Wikipedia juste à côté de moi

Contribution du : 20/08/2013 13:19
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Re : Contraintes contrastes
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Pas trop en retard, j'espère ?
Voilà mon truc :

Je reviens justement de vacances. Ça me fait plaisir de vous en parler. Chez-nous, on a juillet et août pour se la couler douce. Bien qu'à la mi-août les nuits soient déjà fraîches, les journées peuvent être écrasantes de chaleur parfois.

Rares sont ceux qui peuvent en profiter plus de trois à quatre semaines. C'est toujours ça de pris. Dans mon cas, quatre belles semaines à décrocher du boulot. Je ne suis pas tellement amateur de l'hiver. Je préfère prendre toutes mes semaines pendant notre court été.

J'en profite aussi pour me débarrasser le cerveau des séquelles médiatiques de la dernière année. Je me débranche. Je romps le lien électronique qui alimente la bouillabaisse politique, la merde économique, le drame social qui nous entourent. Je ne regarde pas les infos, je ne les écoute pas, je ne les lis pas. Quelqu'un me dit : "Tu as entendu la dernière ?", je me sauve précipitamment.

Les vacances, la tranquillité, la résilience, l'abandon. Le bonheur !

Cette année encore plus que les autres : la paix. Je suis parti en vélo. Au diable les fous du volant, je pédale, je siffle en chemin. J'ai pris les petites routes de campagne, j'ai squatté de vieux bâtiments abandonnés : granges, maisons, même un magasin général.

Ça m'a foutu les jetons, je dois bien le dire. Je suis passé dans un village vide, délaissé par ses habitants pour une raison quelconque. Je n'en avais pas souvenir. Étrange ! Un beau village autour d'un lac. Personne, pas âme qui vive. Il y avait pourtant encore des traces de présence récentes. Des rideaux aux fenêtres, des meubles dans les maisons, même de la bouffe dans certains garde-mangers. Je n'y ai rien compris. Où donc étaient passés les habitants ?

Je me suis installé au magasin comme je vous le disais. Là, j'ai vu. Un journal qui traînait sur le plancher. Un gros titre : "Un train transportant des déchets nucléaires explose en plein milieu d'un village". J'ai voulu le prendre pour le lire. Rien à faire, il me glissait des doigts. Comme le reste. Le magasin était encore rempli de marchandises de toutes sortes. J'aurais pu en profiter pourtant. Je me suis rappelé tout à coup que j'avais squatté un train aussi. Mauvais plan.


Contribution du : 21/08/2013 18:25
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