Maitre Palimpseste, encore une fois je m'incline devant tant de brillance.
Un texte qui fait rêver dans une ville de rêve.

J'en reste radieux et médusé.

Costic ton texte sur les pigeons est très bien mais tu aurais pu mettre des paragraphes.

Comme MonsieurF, encore perdu dans ses vieilles pierres, je regrette de ne faire qu'un très court passage, étant encore en pleine dégustation sur la route des vins d'Alsace, mais je promets de me pencher sur vos chefs-d'oeuvres dès mon retour, accompli en passant par la campagne misumenienne.

Stony, toute en enkouglovée et gewurztraminée.

J'ai beaucoup de retard dans les commentaires et pas trop envie de le rattraper (méa culpa); mais j'accorde une mention aux textes de Blacksad, Arielle et Palimpseste. J'ai vraiment aimé, je suis fan. (les autres j'aime aussi mais un peu moins, mais pas mal quand même !)

ACTE I-Scène 1

LaTrique - Les pigeons sont morts.
Riton Portejoie - Merde t’es sûr Latrique ?
LaTrique - Oui Boss, aussi morts que Louis XVI sur la Veuve. Y’sont fait buter par les hommes à Le Bègue, c’matin vers 8h00 sur les Maréchaux.
Riton Portejoie - Il est con Le Bégue ou bien ? Pourquoi y déclare la gurre comme ça, juste avant la Noël ? L’enfant Jésus y connait pas ?
LaTrique - En même temps on y a piqué les clandés, la roulette de la rue Cardo et trois tabacs. Normal qu’il fasse vilain le gars.
Riton Portejoie - Bon on s’affole pas, pour l’instant c’est pas gravissime, y nous reste du cave à dépouiller, et du pain de fesses à vendre ; mais va falloir la jouer fine mon vieux Latrique, très fine.
LaTrique - Oui Patron, oui, parce que la horse c’est mort aussi depuis que le Marquis a pris tout ça en main.
Riton Portejoie - Fais le venir Le Marquis, dans mon bistrot de la Contrescarpe, m’es avis que nous allons avoir des choses à négocier.

ACTE II – Scène 2

Le Marquis – Mon Bon Riton, que me vaut l’honneur de ce sommet ?
Riton Portejoie – Bin voilà Marquis, y’a comme qui dirait une couille dans le potage et du grabuge dans nos affaires. Le Bègue, maudit soit-il sur 7 ou 8 générations, a flingué deux blaireaux ce matin sur mon territoire, maintenant ça va être difficile de vendre de la fesse sur mes boulevards !
Le Marquis – Effectivement c’est fâcheux, mais en quoi cela me chaud ?
Riton Portejoie – Marquis…Si il s’attaque à moi, il va venir chez toi, et ça va faire vilain. Même si tes hommes sont armés comme un cuirassé, pas sur qu’ils soient là au bon moment.
Le Marquis – Sans flagornerie inutile, le moins pétulant de mes hommes reste bien meilleur que le plus excellent des vôtres, mon bon Riton, et je gage qu’ils sauront régler quelques problèmes que ce soit
Riton Portejoie – Avec un excès de plomb dans la cervelle on règle plus grand-chose . Et puis, t’as pas compris Marquis, Le Bégue va pas flinguer tes hommes, mais du quidam, de l’innocente victime, ça va en faire du dégât collatéral moi j’dis
Le Marquis – Fi, nous verrons bien .

ACTE III – Scène 3

Riton Portejoie – Alors qu’est ce que j’avais dit Marquis ?
Le Marquis – Oui en effet, il y a eu du grabuge, une véritable gabegie. Je vous concède mon Bon Riton que vous aviez raison. Aussi je vous accorde qu’il serait bon de nous allier.
Riton Portejoie – Qu’à cela ne tienne ! Mais une faveur Marquis, une seule …
Le Marquis – Oui da ?
Riton Portejoie – Appelez moi encore Mon Bon, et je vous fais une overdose de plomb dans le sang. Le saturnisme que ça s’appelle.


Merci à Daniel Pennac qui m'a fourni la chute ! Mes excuses aussi pour avoir fait cette mini pièce...:)

Et bien, moi, je goûte l'exercice. Il faut dire que fan de messieurs Audiard et Dard, je ne pouvait que succomber à cette évocation. Et j'aime le décalage (caricatural certes, mais ça fait partie du style !) entre le ramage châtié du Marquis et l'argot du milieu du gars Riton.
Merci pour ce bon moment =) et mention pour la chute, même empruntée.

Depuis le temps qu'on nous prédit la noyade de Venise ! Palimpseste l'a vécu et nous en fait un récit tragique et plein de poésie. Bravo, j'ai beaucoup aimé !

MonsieurF, un savoureux dialogue. il ne reste plus qu'à écrire les scènes intermédiaires, vous nous avez mis l'eau à la bouche.

Eh M'sieurF, j'rêve ou ton texte commence par "La Trique" ?
T'as pas entravé la consigne, ou ben quoi ? T'es un peu dur de l’œil ?
A moins qu't'ais décidé à t'la jouer bravache... Là mon gars, va y avoir d'la modération... à grands coups d'ceinturon !

Citation :

Comme i s'agit d'une "pièce" de théâtre, et qu'au théâtre on ne cite pas les didascalies...:) j'ai bon...:)

M'ouais ! Va pour c'te fois. Mais cé ben pa'ceque t'es avec tes dix d'Ascalie...