Horreur! Une Fôte! Pas de possibilité d'édition et de modification veuillez donc lire :Les années sont passées...

Costic: il s'agirait plutôt de s'imaginer si l'histoire s'était déroulée autrement, dans votre cas : et si ça avait été une victoire waterloo, ou si Napoléon avait pensé à autre chose ce jour là, ou si Jeanne d'Arc n'avait pas été vierge..etc...
Ceci dit j'aime bien votre texte et moi je n'arrive pas à écrire quoi que ce soit!

Tout pareil, MonsieurF... Ma première idée rejoignait celle de Palimpseste et le "tu quoque mi fili", mais je suis restée bloquée. Et puis, Palimpseste a une classe gotlibienne pour justifier un jeu de mot par une histoire à n'en plus finir. Je ne peux pas lutter !

@Arielle : j'adore votre poème.

@costic: si waterloo avait été une victoire (Hugo), un boulevard anglais s'appellerait autrement et "mornes pleines" désignerait plutôt les banques luxembourgeoises que le plateau alentour...

@misumena: votre maman ne vous a jamais dit qu'il fallait éviter de faire des compliments aux hommes? ça les rends imbuvables (et je ne dis pas ça à cause de la fin de mon histoire)...

@MonsieurF: et si Jeanne d'Arc n'avait pas été Vierge, peut-être aurait-elle été Poissons ? dans ce cas, elle n'aurait pas fini brûlée, mais grillée !

@Palimpseste : quel festival...
Laissez ma maman en dehors de tout cela : c'est un aspirateur à mâles de tous âges et espèces. Vous risqueriez de ne pas vous en sortir.

@misumena:

Votre mère serait une sorte de mamanthe religieuse ? Pour une bonne union dans la ferveur spirituelle, je suppose que votre papa (respirateur de femelles de tous âges et de toutes espèces aussi, of course) est un Pape-Pillon... Je comprends alors pourquoi on vous trouve ainsi à jouer l'araignée sur la Toile...

Ok pour pour laissons votre mère tranquille... Auriez-vous une soeur-phasme ?

(elle font kwâ, Stony et Caillouq ?)

Voici mon essai... un peu laborieux, je vous l'accorde =)


- Monsieur Antezzi, vous avez de réels talents de conteur.
- Euh... merci, Professeur...
- Mais venons-en à l'essentiel. Tout d'abord, et contrairement à nombre de mes éminents collègues, j'ai une certaine estime pour l'exercice ardu qu'est l'uchronie. Cela peut sembler absurde d'appliquer cet exercice de l'esprit à notre rigoureuse discipline, mais ce qui m'interesse n'est pas tant l'effort d'imagination pour concevoir le virtuel que la technique historique nécessaire pour repérer, circonvenir et décrire LE moment clé. Ce fameux point d'inflexion qui aurait pu faire basculer le cours des évènements. Et tout cela en évitant le déterminisme historique.
- Mon exposé vous a donc semblé...
- Bien construit et l'étude du point d'inflexion choisi particulièrement bien décrite, oui.
- Donc...
- Donc Monsieur Antezzi, donc... ça ne suffit pas. Que vous ayez su décrire parfaitement la vie de cet obscur chef de tribu franc du 5è siècle et exhumer des chroniques cet épisode peu glorieux de sa vie... ce vase... d'où déjà ?
- Le vase de Soissons, professeur.
- Ah oui. Tout cela fait preuve de compétences historiques indéniables de votre part. Lorsqu'il a repris ce vase du butin pour l'offrir à l'évêque et que que quelques temps plus tard, ses hommes toujours vexés par ce geste l'ont assassiné à coup de hache en lui criant "Souviens-toi du vase de Soissons !"... Nul doute que cet épisode a constitué un vrai point d'inflexion dans sa vie ! Ah ah ah !
- ...
- Mais si la technique est là, il manque l'essentiel. C'est bien un point d'inflexion que vous avez mis en évidence certes mais uniquement dans l'histoire de ce Clovis. Pas dans l'Histoire avec un grand H ! Car l'uchronie que vous développez ensuite est totalement absurde ! Comment un homme incapable de gérer le simple partage d'un butin de guerre aurait-il étendu le royaume des Francs à ce point par la suite ? Comment aurait-il pu repousser les Bugondes et même conquérir l'empire des Wisigoths ? Ca n'a aucun sens !
- Mais... profes...
- Je suis désolé Monsieur Antezzi, mais malgré vos compétences manifestes, je ne peux vous consentir l'obtention de la maîtrise d'Histoire médiévale. Au nom de Siegfried, Président de tous les Wisigoths et recteur honoris causa de l'Université d'Etat, je déclare votre ajournement.
Essayez la science-fiction peut-être ? Vous avez une sacrée imagination quand même !

@ Tankipass : sympa l'idée de Vador ! Mais ls dialogue sà force de vouloir être humoristiques ne sont pas très "crédibles" (ce mot utilisé au sujet d'un gnome vert qui se bat avec un sabre laser dans un croiseur intergalctique m'interpelle...)

@ Palimpseste : magnifique ! J'étais au départ parti moi aussi sur l'épisode du Rubicon. Mais j'ai adoré les autres clins d'oeil glissés (notamment le tu quoque filii !) et bien sûr le jeu de mot final anachronique au possible

@ Rosebud : bravo pour ce pot-pourri de contes revisités

@ Arielle : joli texte un brin grivois sur cette demoiselle dénaturée par Disney, merci de rétablir la vérité

@ Costic : votre texte était bien parti mais il aurait fallu envisager Waterloo comme une victoire (car ça s'est joué à peu, donc très crédible comme uchronie).

Bravo à tous, j'ai aimé vos textes. D'autant plus que je n'ai rien su (pu) écrire de bien, tant l'exercice me semblait difficile.

Comme le dit Berthe Sylva, c'est aujourd'hui dimanche, et donc le jour des contraintes !

Alors je vous demande :

Une nouvelle ou un poème (à votre bon vouloir) qui:

- doit se terminer par la phrase : "Mince, encore des nouilles !"
- doit commencer par : "Le soleil frappe fort."

En sus, vous devrez faire apparaitre ces trois prénoms : Micheline, Augustin, Jason.

BON COURAGE !!






PS: J'ai un peu de mal à trouver des contraintes funs et inventives, donc si vous vouliez bien m'en fournir...Merci

(@monsieurF: c'est un peu plus long qu'habituellement, mais je tenais à préempter la contrepèterie finale.)
---------------------------------------------------------------
Le soleil tape fort dans le paysage bucolique d'un campagne reculée, où un tortillard, une vieille Micheline rouge et jaune, traine les douleurs articulaires de ses boogies usés en grinçant.

Non loin sur une petite départementale, un garçon à moto fait vrombir sa machine, autant pour s'auto-émoustiller que pour faire frissonner sa jolie passagère, élue reine à la traditionnelle fête des semailles de Mai... Les bras de la donzelle enserrent la taille du jeune homme faisant une ceinture autour de son lourd blouson jaune citron.

Le passage à niveau, distant de quelques kilomètres, commence à faire tinter le signal annonciateur de l'arrêt prochain du trafic.

Lequel du train ou de la moto arrivera le premier ? Le motard a décidé que ce serait lui, dut-il pour cela slalomer entre les barrières et couper la voie juste devant la locomotive.

Assis sur un nuage au Paradis, Saint Augustin voit foncer le couple à moto suivi d'un convoi de voitures visiblement à leur poursuite. Il a peur pour les jeunes, lui qui connait les méfaits de l'orgueil conjugués au désir charnel. Qui sont ces deux fuyards ? Ne peut-il les aider ?

Par une intervention mystérieuse, le saint homme brise les sabliers du temps et arrête train, moto et véhicules. Il apostrophe les passagers plongés dans une profonde hypnose.

Le conducteur du train ne pense à rien d'autre qu'à respecter son horaire.

Parmi les hommes des voitures, l'un vocifère en songe que la fille, The Queen of May Day, est sa sœur et leur père un grand propriétaire terrien. Elle a volé un précieux blouson de cuir doré que convoitait le motard. Ils sont partis ensemble et la chapardeuse est devenue folle, sans doute à cause de ses hormones naissantes.

Le gamin s'appelle Jason et admet être venu dérober un magnifique blouson dont il avait entendu avait parlé. Pour parvenir à ses fins, il a séduit la fille du lieu qui non seulement a commis le larcin mais aussi connait les petites routes par où s'échapper.

La fille, le regard étincelant de colère, toise Saint Augustin et ouvre des yeux zébrés d'insoutenables éclairs. "Rien à foutre de tes règles de vieille morale chrétienne! Arrête de nous retenir avec tes tours de magie et laisse-nous partir! J'aime cet intrépide Jason, fils d'un roi richissime et puissant! Il m'épousera une fois en sécurité dans son pays! ".

"Y crois-tu vraiment?" lui demande Saint Augustin qui connait le cœur des jeunes hommes et la légèreté avec laquelle ils promettent le mariage. Pour toute réponse, il reçoit une bordée d'injures complétée d'une série de supposition peu amènes sur sa filiation, le métier supposé de sa mère et ses probables pratiques sodomites.

Saint Augustin, voyant le temps passer et ne voulant finalement pas que sa curiosité bienveillante finisse dans un esclandre mené par une gamine en furie, décide de laisser tomber l'affaire. Il renvoie tout le monde dans le flot du temps: moto, train et voitures.

Quelques secondes plus tard, le choc de la locomotive avec le deux-roues ne laisse aucune chance aux jeunes, projetés sur la voie devant les yeux médusés de leurs poursuivants. La fille se brise tandis que le garçon est coupé en deux au niveau du bassin.

Son anatomie révèle qu'effectivement, Jason était mu par une mauvaise pulsion kleptomane envers le blouson, que ses moyens financiers lui aurait sans doute permis d'acquérir loyalement et sans subvertir la fille du proprio.

Le conducteur du train, un cheminot à la paye mince, sort de la locomotive pour constater les dégâts. Perdant tout scrupule en voyant le corps de Jason et ses maintenant inutiles attributs à l'air, il décide de l'émasculer et emporte les testicules.

Quand le soir, il les montre à sa femme, celle-ci s'étrangla de joie en criant:
"Mince! en or des couilles !"