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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Bonjour à tous,

J'ai jeté un œil à ce forum que j'ai honteusement déserté depuis trop longtemps. Je n'ai lu, pour m'y réhabituer, que le texte d'Acratopège, que je trouve amusant au surplus d'être très bien écrit. J'adore la dérision du très bien écrit. Je promets néanmoins de m'y réinvestir en :
1. lisant les textes de nos autres camarades.
2. retrempant ma plume desséchée dans son encrier.
3. remettant en route l'archivage de vos chefs-d’œuvre.

J'ai été extrêmement choqué en apprenant que le basson était "un indigne bois parmi les cuivres rutilants".
Prenez donc deux minutes pour visionnécouter ceci et nous verrons si vous aurez encore l'outrecuidance de qualifier le basson d'indigne bois parmi les cuivres rutilants.
Mais, plus loin dans le texte, je me rends compte qu'il y a probablement méprise, car il me semble que par une figure de style, qui je crois se trouve être la métonymie, l'indigne bois n'est en réalité que le maire qui le maltraite.
Tout est donc bien qui finit parfaitement.

Contribution du : 26/03/2013 11:17
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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23/01/2013 16:28
De Suisse
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Ce n'est que parmi les cuivres de la fanfare que le basson est indigne, Stony; parmi les vents de l'orchestre, cuivres ou bois, il est rutilant! Comparaison, métaphore ou métonymie, une contrainte basée sur les figures de style serait amusante, non?

Contribution du : 26/03/2013 11:59
_________________
"Nous oublions ordinairement qu'en somme c'est toujours la première personne qui parle."
H.D. Thoreau
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
D'accord, je note la différence de contexte : fanfare vs orchestre.

une contrainte basée sur les figures de style serait amusante, non?

Et comment !
Vous savez à qui il vous reste à le suggérer. Mais sans doute peut-on considérer que c'est déjà fait.


Diantre, ça démarre fort pour mon retour !
Dix titres de romans à caser. Je ne suis même pas certain d'en avoir lu autant. Après tout, on n'est pas obligé de les avoir lus, n'est-ce pas ?
A bientôt pour les résultats...

Contribution du : 26/03/2013 12:33
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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22/06/2010 12:56
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Bonjour,

'Oh, les beaux jours' reviennent pense-t-elle en ouvrant les volets. Il lui semble que cette nuit 'le parfum' 'd'une gourmandise' l'a chatouillée. Elle déambulait dans 'la ville des prodiges' sans reconnaître la rambla. Constatant que 'la calligraphie des rêves' change plus vite 'la forme d'une ville' que le coeur des hommes, elle se recouche, les sens en alerte et bientôt 'les passions' l'emportent...Plus tard, elle enduit son 'moi-peau' d'un gel douche rose puis descend ouvrir le restaurant. Sur l'ardoise, elle inscrit au menu du jour calamars grillés et salade.
- Laquelle, demande le commis?
- 'Ou César ou rien', précise-t-elle.
Le service de midi achevé, c'est 'le temps retrouvé' d'une parenthèse rituelle, elle boit son thé.

Oh, les beaux jours, Beckett
Le parfum, Süskind
Une gourmandise, Barbery
La ville des prodiges, Mendoza
Calligraphie des rêves, Marsé
La forme d'une ville, Gracq
Les passions, Hume
Moi-peau, Anzieu
Ou César ou rien, Montalban
Le temps retrouvé, Proust

Contribution du : 26/03/2013 15:52
_________________
Citation :
Martyr est la seule manière de devenir célèbre quand on n'a pas de talent ( Desproges)
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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21/07/2012 17:47
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La vie, c’est toujours la « chronique d’une mort annoncée ».
Que l’on vive sagement dans « les régions céréalières » ou dangereusement « au-dessous du volcan », c’est toujours « mort à crédit ».
J’avais un très vieux voisin, « Mr. Peanut », une espèce de « Moby Dick » échoué en banlieue, nostalgique impénitent et semblant sans cesse « à la recherche du temps perdu ». Après avoir vécu près de « cent ans de solitude », il paraissait aussi avoir définitivement perdu la raison, comme on se perd dans des « labyrinthes ».
« Ainsi va toute chair »…


« Labyrinthes » - Jorge Luis Borges
« Ainsi va toute chair » - Samuel Butler
« Mort à crédit » - Louis-Ferdinand Céline
« Les régions céréalières » - Jean-Marc Lovay
« Au-dessous du volcan » - Malcolm Lowry
« Chronique d’une mort annoncée » - Gabriel García Márquez
« Cent ans de solitude » - Gabriel García Márquez
« Moby Dick » - Herman Melville
« A la recherche du temps perdu » - Marcel Proust
« Mr. Peanut » - Adam Ross


PS: l'exercice est drôle, mais un peu vain: si demain, je le refaisais, la liste serait probablement dix fois différente.

Contribution du : 26/03/2013 16:12
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Chose promise… J’ai essayé de manger à tous les râteliers pour capter mon lectorat : un peu de mythologie grecque pour séduire Palimpseste, un Suisse conquérant de l’Ouest pour hypnotiser Acratopège, un incipit pour affoler les dames. Tankipass, j’espère que vous ne m’en voudrez pas : pas de guillemets, mais la mise en évidence me parait toutefois claire.




Women… fucking women !
L’existence n’est-elle donc qu’un éternel rigodon, d’une femme l’autre, d’une trahison l’autre ? J’ai encore perdu la barre. Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau. Un pirate a troué ma barque, je dérive sur le Styx et l’horizon n’est plus l’avenir. Les flots sont d’huile et le crépuscule y a mis le feu. Je ne m’embraserai plus pour aucune, ce sera mon dernier incendie. La nuit va prendre le jour, le porte en bucher, lui vole le soleil. Elle ne le rendra plus. Voici que s’achève le voyage au bout de la nuit. Les dernières flammes braisent l’horizon, étouffent encore des espoirs, annoncent la promesse de l’aube. C’est la vie devant soi, mais je ne crois plus aux promesses. Un nouveau jour paraîtra-t-il ? Demande à la poussière ! me chuchote le Zéphyr. Je ne demanderai rien à personne. Je serai la poussière bientôt, je saurai. Je suis las. L’or ne m’était pas promis. Et puis tant pis ! Je vais me rendre à Cerbère. Les ténèbres seront mes dernières amantes, je vais mêler mon sang à la nuit. Le rouge et le noir ne s’épousent-il pas ? Un nouveau jour paraîtra bien pour un autre.



« Women », Charles Bukowski
« Rigodon », Louis Ferdinand Céline
« Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau », Charles Bukowski
« Le feu », Henri Barbusse
« Voyage au bout de la nuit », Louis Ferdinand Céline
« La promesse de l’aube », Romain Gary
« La vie devant soi », Émile Ajar
« Demande à la poussière », John Fante
« L’or », Blaise Cendrars
« Le rouge et le noir », Stendhal

Contribution du : 26/03/2013 16:17
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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18/10/2012 17:29
De Montmagny, Québec.
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"L'étranger" était là, assis dans "l'herbe rouge", contemplant la "dune" plus loin. En une phrase, il en avait placé trois. Pas si mal, se dit-il. "C'est la faute à Papineau", cet orignal épormyable et ravageur de mots, pensait-il encore. Dans "le meilleur des mondes", il aurait appliqué tout "le livre des fuites", en aurait dressé "le procès-verbal" et se serait enfui comme "les géants" l'avaient fait avant que n'arrive "l'arrache-cœur" à robe légère et à crinière brune. Mais voilà ! Il était resté assis là, "l'écume des jours" lui montant aux lèvres, comme 'les fourmis" dans les jambes. Il y en avait bien "1984", se plaisait-il à chantonner avant de s'éteindre doucement, comme une flamme vacillante devant "la faim de la terre".

L'étranger, d'Albert Camus
L'herbe rouge, L'arrache-cœur, L'écume de jours et Les fourmis, de Boris Vian
Dune, de Frank Herbert
C'est la faute à Papineau, de Victor-Lévy Beaulieu
Le meilleur des Mondes, d'Aldous Huxley
Le livre des fuites, Le procès-verbal, Les géants, de JMG LeClézio
1984, de George Orwell
La faim de la terre, de Jean-Jacques Pelletier
Note: Je triche un peu, Les fourmis étant une nouvelle et le titre d'un recueil de nouvelles, mais, bon, on me pardonnera sûrement

Contribution du : 26/03/2013 16:25
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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Je reste souvent là, las, à observer les étoiles s'allumer en imaginant ''d'autres vies que la mienne'', à renouveler la même ''demande à la poussière'' qui va se perdre, comme le reste, dans ''la nuit des temps''. Je ne demande pas ''l'or'', je veux seulement connaître ''le grand secret'' de toutes les choses. En humant ''le parfum'' de la journée qui s'achève c'est la vie que je respire, ce longs ''voyage au bout de la nuit'' qui nous traîne ''d'un château l'autre'' jusqu'au ''casse-pipe''...
Mais ce soir je ne serai pas là, je ne serai pas las, car aujourd'hui ''le beaujolais nouveau est arrivé''.

''d'autres vies que la mienne'': Emmanuel Carrère
'' demande à la poussière'' : John Fante
'' la nuit des temps'' : Barjavel
''l'or'' : Blaise Cendrars
''le grand secret'' : Barjavel
''le parfum'' : Patrick Suskind
''voyage au bout de la nuit'' : Céline
''d'un château l'autre'' : Céline
''casse-pipe'' : Céline
''le beaujolais nouveau est arrivé'' : René Fallet

Contribution du : 27/03/2013 09:27
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C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes...
et son absurdité qui l'a brisée.
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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Dowvid tu ne triches pas tu as même mis plus de dix titres...
Stony tant que les titres sont repérables c'est bon, je ne suis pas fétichiste des guillemets... En tout cas nous avons trois titres en commun c'est pas mal.

Contribution du : 27/03/2013 09:38
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Ah oui, Tankipass, trois en commun. Mais si je n'avais pas dû sélectionner parmi ma liste initiale, nous en aurions déjà eu six (songeant à "Le Parfum", "D'un château l'autre" et "Casse-pipe"... et si vous n'aviez pas dû vous-même sélectionner, nous en aurions peut-être eu davantage. J'avais songé à ce que le Styx puisse être enjambé par le "Pont de Londres". Quant à "D'un château l'autre", j'y fais tout de même une allusion plus ou moins légère dans ma deuxième phrase.
En tous cas, je note que quatre textes sont parvenus en moins de deux heures. Quel succès ! Si j'ajoute le vôtre, ça en fait cinq, dont trois font référence à Céline, pour six occurrences au total. C'est à croire que c'est presque incontournable. Seuls dowvid et alvinabec ont su s'en passer.
Avez-vous essayé de cliquer sur les titres en bleu ?

Contribution du : 27/03/2013 11:25
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