la contrainte est coton ! (c'est de la catachrèse, ça ?)

oui, coton ( métaphore!), je regrette déjà mon idée... je ne crois pas que je serai capable de pondre (métaphore!!) quelque chose...

Finalement, un essai quand même:

Assise sur un banc de pierre humide, le regard perdu dans un lointain qui la faisait chavirer, Rose songeait à son passé sans mélancolie. Devant elle, beaucoup plus loin que la mer arase que ne ridait aucune risée, le soleil se couchait en silence. Autour de Rose,aucune fleur, aucun arbre ne mettait de vie dans le paysage, mais le cœur de la vieille femme battait si fort qu'on croyait l'entendre à plusieurs lieues. Toute la substance vivante semblait concentrée dans son corps sec. On pouvait imaginer que le soleil restait suspendu dans le ciel par la seule force de la volonté de Rose. On ne se trompait pas : quand, lassée, elle ferma les yeux, le soleil chuta sous la ligne d'horizon et la nuit tomba d'un coup en même temps qu'un vent glacé se levait. Toute espérance fut emportée.

Ainsi la contrainte que j'ai proposée a fait chou blanc. Je la retire avec effet immédiat et m'enfuis, penaud, sans demander mon reste!

Désolé, Acratopège... Mais j'ai bien essayé mais ne suis arrivé à rien de concluant (même à mes propres yeux remplis d'auto-complaisance, c'est dire!)... Mais restez donc parmi nous, j'aime trop les contraintes pour m'en passer plus longtemps! Vite! vite!

Je m'enfuyais métaphoriquement, Palimpseste! Moi aussi j'ai soif de contraintes!

Ce n'était donc pas une catachrèse ?

Allez savoir?

Oui la contrainte était un peu compliquée mais nous avons quand même un très joli texte qui valait le coup d'être écrit, c'est donc une victoire quand même (oui ça sonne un peu militaire mais souvenez vous, j'ai un bâton de maréchal...).

Cette semaine nous allons écrire le portrait d'une personne (imaginaire ou réelle) qui devra à la fois être une preuve d'amour et insister sur les défauts (physiques ou autre) de cette personne. Pour seule contrainte de style je vous propose d'écrire ce texte dans une forme Célinienne, cet-à-dire parlée, saccadée, avec beaucoup de ... de ! et même de !... et de ?... ; bref, comme un vieux fou qui se plaint insulte et radote mais qui le fait bien... Auto-portrait accepté.

Parce que ça me manquait !

Bon c'est un essai bien modeste par rapport à LFC...

Je vous ai pas dit…non…Elle est laide comme un jour en cachot…à pleurer je vous dis à pleurer ! Et moi, mon pauvre moi…je subis sa trogne, sa gueule de rat crevé…C’est bien du toutim, du tracas le matin quand devant l’kawa je vois sa bouche en biais…ses yeux chassieux avec ça…faut pas oublier ses ch’veux filasses qu’on dirait comme du crin de bourrin accroché à un barbelé…Ah oui…Pauvre de moi, et puis y’ a son nez, son pif, son tarin, tout croche, c’est pas…non c’est sur c’est pas du cap ou du pic, ça non Monsieur, ça non…ça tubercule, ça bourgeonne, c’est du printemps, un matin de Mai aux cerisiers fleurissant…
Mais d’la regarder y’a quand même …ah ! Pauvre moi ! Pauvre moi…Oui y’a du bonheur des fois, des ptits instants …Oui Monsieur, même si parfois je le sens y’a comme un instant de grâce, un instant d’éternité…Oh ! L’Amour, l’Amour…c’est l’éternité à la portée des caniches…Mais moi je l’aime ! Je suis…amoureux de sa sale gueule Monsieur !