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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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23/01/2013 16:28
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Tu crois peut-être que j'ai fait tout ce voyage pour tes beaux yeux ? Et bien tu te goures, ma belle... tu te mets le doigt l’œil pour pas dire où je pense... Mille bornes à pied sous la pluie, des cols à n'en plus finir...on n'est pas des éléphants de Nibal, quand même ! Tout ça pour faire la queue pendant des heures avant qu'on me laisse entrer jusqu'ici. M'en souviendrai de cette visite ! Tu peux compter que ce sera la dernière...
Tu peux bien prendre ton air mélancolique et guindé comme une statue de sel, ça te ressemble de jouer les effarouchées ! Et d'abord, tu pourrais t'habiller quand il y a de la visite. Et puis ensuite tu m'avais promis qu'on serait seuls tous les deux, c'est quoi tous ces gens qui te passent devant et te reluquent comme si on était sur les quais à Amsterdam ? Habille-toi, bon dieu ! Tu crois que ça fait convenable de simplement passer une mèche de cheveux rouquins devant ton tabernacle et de cacher à moitié ta laiterie avec la main ? Tu vois pas que la fille à côté de toi te tend une couverture ? Cette fille, ça c'est une fille, avec du chien, des belles formes sous sa robe... Toi, à côté, tu fais pitié avec tes carottes mal peignées, tes sourcils mal épilés, ta peau comme de la chair de poisson mort ! Sincèrement, s'il fallait choisir, je préférerais encore les deux anges joufflus qui te soufflent dessus... Et puis quelle idée de te tenir en équilibre sur un coquillage ? Y-en-a vraiment qui ont pas peur du ridicule !
Bon, tu viens ma chérie ? J'ai pas fait tout ce trajet pour rien, avec les cloques aux pieds et tout...Tu dis rien. T'es fâchée ? Faut pas prendre mal tout ce que je te raconte. Tu me connais, j'ai la galanterie rugueuse... Et puis la fatigue, tout ça.... Tu sais bien que je t'ai dans la peau pour toujours ! On y va ? Tu me fais un beau sourire ?


Référence obligatoire :
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Birth_of_Venus_Botticelli.jpg

Contribution du : 09/04/2013 11:24
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"Nous oublions ordinairement qu'en somme c'est toujours la première personne qui parle."
H.D. Thoreau
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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21/07/2012 17:47
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Alphonse, c’était le bouseux pur jus. Sale comme un peigne… toujours la même cote rapiécée qui tirebouchonnait sur son cul efflanqué… le béret il devait le porter la nuit encore… maigre comme une arête… un paletot sur un bâton. Et des chicots ! Pas beaucoup… deux ou trois peut-être. Il en profitait pour se taire la plupart du temps. Sinon il postillonnait trop… un vrai déluge… fallait se mettre à l’abri.
Je l’ai toujours connu sur son vieux biclou… un lourd randonneur, sa fourche ficelée le long de la barre… et zim, et zam… il prenait toute la route… savait pas mener sa machine… les pieds à dix heures dix sur les pédales. Rentrait dans l’étable à reculons… forcément il piquait les vaches au jarret avec sa fourche. Ca meuglait à fendre l’âme… Meuhou… ça remuait à retourner les crèches… un vrai rodéo. L’Alphonse ça le mettait dans des colères pas possible… il gueulait plus fort que ses bêtes… les menaçait de la boucherie… postillonnait en patois… donnait des coups de savate… des croche-pieds… ribouldingue.
Il avait une drôle de manie aussi : il allait au coiffeur… pas pour lui… tu penses. Il récoltait les cheveux coupés. Il en remplissait des pleins sacs de jute. Et reparti sur sa bécane… en zig-zag… encombré du butin… deux maousses sacoches de chaque côté… Il déboulinait dans les chemins creux… braoum…il en foutait partout pardine. Son truc, c’était d’épandre les cheveux autour de ses champs pour éloigner les sangliers. Il semait le crin à grandes brassées… dans les topinambours… les patates…geste auguste. Prétendait que son avoine était la plus fournie du pays. Elle pas belle ma voine ?
Il est mort l’Alphonse. J’en pleure encore comme un veau.

Contribution du : 09/04/2013 17:32
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Les honneurs déshonorent ; Le titre dégrade ; La fonction abrutit - Gustave Flaubert
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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Comme ça, c'est sûr… tu la regardes et tu te dis que… ben non, c'est pas la plus belle… Et puis ? T'es le plus beau du village, toi ? Tu la veux quelque part, ma main ? Écoute un peu ! Non, non…ferme-là, tu sais pas de quoi tu parles ! C'est sûr, comme ça, elle a l'air de rien… pas grand-chose là… tu penses que je le sais pas… depuis le temps que je la traîne avec moi ! Dis donc ! Tu veux rire de sa gueule ? Parce que si tu ris d'elle, tu ris de moi, tu sais… tu sais ce qu'on dit de tout ça… blabla, blabla… Tu l'as regardée quand même un peu ? Tu vois rien ? Attends que je te remette les yeux en place, tu vas voir… non, non… tiens là, tu la vois ? Tu vois ses yeux ? Regarde ses yeux, bondieu ! Tu pourrais, toi ? Non, moi je peux pas… non… impossible, je peux pas. .. arrête de faire chier avec ça ! Tu vois bien ses yeux ? Pis là, tu vois ? Elle sourit… Sûr, il lui manque des dents… normal, avec l'âge… et mettons que sa peau en a pris un coup. Tu vois ça, les boursoufflures, les rougeurs ? Non, non, pas mortel qu'on m'a dit… sûr qu'elle ne va pas vite, elle en a perdu, c'est sûr… Dis donc, tu me lâches la trappe ? Tu veux que je t'en câlisse une ? Dégage ! Ramasse tes bébelles pis scrame d'icitte ! Tu m'entends ? Tu dégages ! Allez, la Rosi, debout ! On fout l'camp… y en a des qui aiment pas les bêtes ici… ils seraient capables de te trouer la peau. Allez, viens !


Sûr que le débat est lancé. Un animal, peut-on le considérer comme une personne ?

Contribution du : 09/04/2013 18:31
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Le vent, c'est la vie, et je respire...
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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Allez, animaux acceptés, en hommage à bébert et parce que pour les poètes comme pour les pervers l'amour n'a pas de frontières...

Contribution du : 10/04/2013 02:48
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C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes...
et son absurdité qui l'a brisée.
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Re : Contraintes contrastes
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Encore là, espèce de salope ?

Combien de temps vas-tu encore venir me narguer... toujours à moitié dépoitraillée, avec ton visage tordu et tes yeux aux larmes de sang... Tu crois quoi? Que je vais te suivre tout doux, comme la dernière fois?

J't'en foutrais des sourires enjôleurs et des mots sucrés... des promesses que tu tiendras pas, comme toutes les autres. Parce que si tu crois que je vais te céder... t'es qu'une roulure comme les autres, assoiffée de mon fric et ma position sociale.... Je les renifle à cent mètres et toi, avec ton corps où y'a que des os, je t'ai calculée tout de suite. La seule chose qui te différencie des autres, c'est que t'iras pas essayer de t'faire faire un gosse en douce. Les autres savaient tortiller du cul et toi même pas... Tu me débectes et jamais je ne prendrai la main que tu me tends. Tu crois que je vais finir par craquer à force de solitude? J'ai déjà été dépouillé par mes enfants alors y'a plus rien à prendre. C'est pour ça que les jolies filles sont plus là et qu'il ne reste plus que toi. T'es tellement moche que personne ne veut de toi alors tu imagines que je vais te céder... Mais n'y compte pas!

JE T'INTERDIS DE ME DIRE QUE TU ES LA DERNIERE A VENIR ME VOIR !!!

Arrête de me répéter que toutes les autres putes sont barrés !
Arrête de me dire que tu seras ma dernière maitresse et que c'est plus le temps de faire la fine bouche...
Arrête de me dire que je t'aime malgré moi parce qu'il n'y a plus que toi à trainer autour de mon pieu...
ARRETE ARRETE ARRETE ARRETE ARRETE ARRETE ARRETE....

(dix minutes plus tard)

Je viendrai quand j'aurai décidé... pas quand tu me siffleras... Je suis pas ton clebs, putain !

(30 secondes plus tard)

J'arrive, ma bien aimée...

-------------------------------------------------------------------------
(Décès constaté à 23:54 par le personnel de l'hôpital - La chambre sera remise à disposition du centre de soins palliatifs à 14:30)

Contribution du : 13/04/2013 13:20
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La meilleure nouvelle publiée sur ONIRIS : Palimpseste est raide dingue amoureux de Lobia, inoubliable auteure de "Numéro 20"... Nous sommes ensemble depuis deux ans grâce à Oniris, la meilleure agence matrimonialo-littéraire du Monde !
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Je savais qu'il y avait des vicieux, sur Oniris, mais j'étais quand même loin du compte. Allez, Tankipass, dites-moi pas que vous avez pas profité de mes vacances loin d'Oniris pour lancer un texte stylé Destouches !... Foutre Dieu !... je serais un poil plus parano... dans mes mauvais jours... je dirais que cette contrainte est profilée spéciale (voyez ?... comme les rails du métro) pour me foutre en boule.
Vous me donnez trois... quatre jours de rab ?
C'est qu'un texte, ça décante, ça se polit... c'est pas du petit turbin pour fainéants comme il en traîne par ici en quantités.

Contribution du : 13/04/2013 16:42
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Re : Contraintes contrastes
Visiteur 
Si je peux me permettre:

- bravo à tous de continuer à faire vivre ce jeu! Et un merci tout particulier à Tankipass.

- Je trouve dommage (mais pas grave) que les écrivains (ou même les lecteurs) ne prennent plus le temps de laisser un petit commentaire sur les productions. L'idée était quand même de s'entraider.
Mais c'est déjà bien de faire vivre tout ça.

MonsieurF parfois passéiste...( )

Contribution du : 13/04/2013 17:25
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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Le jour, il avait des yeux porcins.... des billes de porcs que c'était !... Puis passé une certaine heure il était dans le bovin ! Un regard que t'en connais pas de comme ! Passé à la friture le gardon ! Niveau QI il approchait le poulet... pas le poulet malin... le poulet qui s'étonne devant son œuf... En clair c'était le zinzin... et rouquin avec ça... Lulu qu'on l'appelait, pour Lucien...
On le voyait toujours sur sa motocyclette, il faisait des longueurs dans le village... Hardi l'ami, au bar ! Hardi, à l'épicerie ! Hardi ! Allons chier sur le parvis de l'église ! Allons chier partout ! Il aimait ça, chier à des endroits incongrus... C'était son grand truc... D'ailleurs il avait toujours la merde au cul... au cas ou... sûrement... C'était pas le type en or, loin de là ! Plutôt du genre cracra... Il attirait pas les gonzesses... Quand une rentrait dans le bar il la collait comme une moule son rocher ! Il lui bavait des insanités qu'il prenait pour des mots d'amour... « Quoi d'beau salope ? Tu sais qu't'as une chouette tronche ? Ça te dit que j't'attendrisse le fondement ? » La gamine repartait avant d'avoir pu dire un demi patron !
Il en énervait le Lulu. Pas aimé pour deux sous, même pas pour dix !... Mais il s'en nourrissait du mépris... Sans ça y vivait pas, il existait pas... C'est ça qui l'a tué. Parce que le père Richard, quand il est sorti de son champs, dans le virage, tous feux éteints avec sa moissonneuse, à l'heure ou Lulu rentre pinté sur sa bécane, il savait ce qu'il faisait...

Contribution du : 13/04/2013 17:28
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Re : Contraintes contrastes
Chevalier d'Oniris
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@stony
prenez votre temps pour peaufiner, on invoque pas l'auteur des beaux draps à la légère...
(Je blague, l'antisémitisme est puni par la loi...)

@monsieurf
Vieux réac! Bravo à vous, après tout c'est vous le créateur! Pour le reste je suis d'accord mais il arrive fréquemment que les écrivains lecteurs commentent les textes des camarades. Peut être pas suffisamment mais on ne va pas se forcer, lorsque quelqu'un a quelque chose à dire sur un texte il le dit, enfin je pense, j'espère...

Contribution du : 13/04/2013 17:51
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Re : Contraintes contrastes
Expert Onirien
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28/07/2011 11:53
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@monsieurF: oui, c'est sans doute dommage. Maintenant, ce n'est pas facile de commenter en participant soi-même. Les textes suscités par le forum sont assez souvent de bonne qualité. J'espère qu'ils permettent aussi à des personnes n'osant pas publier des nouvelles sur Oniris de se faire plaisir en écrivant de petites histoires ici. Pour ma part, je me sens assez illégitime pour commenter sur le forum, sans tomber dans un exercice qui pourrait paraître faux-cul. Pour autant, je vous remercie profondément, ainsi que Tankipass d'avoir créé et d'entretenir cet exercice heb-dromadaire (pour lequel on bosse une seule fois)...

Vivement dimanche !

Contribution du : 13/04/2013 17:59
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