@Dowvid : j'aime bien votre idée des chansons mièvres (enfin, chacun ses goûts là je qualifie suivant les miens) pour en ajouter trois couches... c'est vrai que, vu le thème, on va pouvoir lancer une collection Arrrghh-Le-King avec choir-mous en papier cadeau

@Costic : ... quoique...arrrghh la QueenCostic fait de suite tache sur la symphonie de roses et violettes lancée précédemment : là y'a trouvaille obèse en originalité, et éléphantesque en poésie !

@Tankipass : heu... en fait j'ai pris le droit de commenter les textes de mes petits camarades, mais p'tèt' que je n'en ai pas (le droit) ?

On a les droits qu'on se donne, non ?
Et puis on peut me tutoyer, moi je préfère, mais c'est comme tu ou vous préfères
La chanson francophone, j'adore. Brel, Ferré, Nougaro, Renaud, PLume Latraverse, et bien d'autres. Mais pas les Sardou, Johnny et les genres de cette sauce
L'humour, ça prend une touche d'humour dans nos textes, là... c'est dans la contrainte

MissNode tu as le droit de commenter les textes de mes petits camarades, même ceux que j'ai écris ?
.

Tu peux bien entendu commenter tout ce que tu veux MissNode, ce forum est aussi fait pour ça et comme le faisait remarquer Monsieurf c'est une pratique qui se perds.

Dowvid : belle bande sonore, qui propage parfaitement les nuisances associées tant à des tubes sirupeux et commerciaux qu’à la fin d’un amour, dissonant en général. Bref, très drôle….
Missnode : aaaah, l'ivresse d'une fille du sud devant un buisson de lavande ! Explosive matière en effet…Couleurs et parfums en rayons…rafraîchissants.
dowvid re : Plume Latraverse incroyable ! quelqu’un qui connait ça ! On se foutait toujours de moi à son évocation, surtout les enfants...

Costic, tu es d'où ? Ici au Québec, tout le monde connaît Plume. Certains le détestent, d'autres l'adorent. Je l'adore.
Et tu connais les autres : Harmonium, Octobre, Contraction ? La meilleure musique québécoise qui s'est faite, toute des années 70. Il y en a d'autres, plus récents : Jean Leloup, Michel Rivard, Bernard Adamus (tu devrais l'aimer), Steve Faulkner, Fred Pellerin, etc. Faulkner, un pote à Plume avec qui il a longtemps joué. Rivard, là depuis longtemps aussi, Beau Dommage, il en était.
Ils sont tous sur youtube et valent tous la peine d'être entendus.

J'adore la chanson

Ben je suis en France, sud. Je connaissais harmonium, jean Leloup, beau dommage (j'adorais...)pour les autres je vais aller jeter une une oreille sur youtube. Merci!

Tu m'en donneras des nouvelles Contraction, Octobre : des merveilles.
Michel Rivard, une pointure, pote à Leforestier. Bernard Adamus, méchant numéro.
Rajoute à tes recherche : Les Colocs, avec Dédé Tremblay, incontournable.
Et Fred Fortin, peut-être...
Bonne journée

Alors que le violon crisse, que dans l’air vibre un caprice de Paganini, Henri se tait, la gorge serrée, essayant d’avaler son chagrin… ou bien est-ce de la colère ? Surement les deux… Le chagrin pour la mort de l’amour partagé, la colère pour l’amour propre abîmé. Le vin, lui, coule aisément dans sa gorge, il dilue ses passions, fait taire ses ires ; il fait même quelquefois naître un sourire tordu sur son visage tanné par le temps. Il tourne Henri, seul dans son salon, seul au monde ; il danse au milieu des lourdes volutes de fumée qui s’entremêlent autour de lui. Il lève sa bouteille nouvellement débouchée, la lève à tous les hommes éconduits puis boit goulûment. Finalement les choses ne vont pas si mal, il commence à voir sa peine comme un monument, un monument souterrain plongé dans une obscurité qui laisse tout juste deviner de fins ornements, de belles enluminures aux significations profondes qu’il ne sait déchiffrer. Il arpente les sombres couloirs en effleurant les parois, se coupe de temps à autre sur une aspérité. Henri se met à rire, il le connaît bien ce souterrain, depuis trois ans qu’il le pratique, il s’y sent chez lui, en sécurité…Alors que Shostakovitch prend le relais il lève à nouveau sa bouteille, cette fois il la lève à toutes les femmes qui l’ont éconduit, et qui, sans le savoir, ont été les brillantes architectes de sa sinistre et magnifique cathédrale…

Le chagrin d'amour pour les nuls

On prend une âme sensible et naïve. On la fait croiser un être beau, riche et pervers jusqu'à la moelle. On laisse se mélanger les sucs et résonner les soupirs. Bientôt l'âme sensible est prise au piège. On retire alors sans ménagement l'être beau, riche et pervers pour l'envoyer fissa détourner et séduire d'autres victimes. Abandonnée au plus fort de ses sentiments par un être dont elle n'a pas eu le temps de découvrir l'abjection, l'âme sensible et naïve vit alors un chagrin d'amour de première catégorie dont il n'est pas sûr qu'elle survive.

Il existe d'autres recettes pour arriver au même résultat, mais qui demandent plus de doigté et d'expérience en matière de sentiment. Par exemple : faire se rencontrer deux âmes sensibles et naïves dont les familles se haïssent depuis plusieurs générations. La recette est connue, mais elle reste délicate. En cas de réussite, on aura confectionné avec une fierté légitime deux chagrins d'amours en miroir au lieu d'un seul. Le succès public est garanti.

La semaine prochaine, nous nous intéresserons à l'éclat de rire dans tous ses états.