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3 Utilisateur(s) anonymes
Re : Contraintes contrastes |
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Apprenti Onirien
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10/05/2013 22:06 Groupe :
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Bonsoir,
Voici ma petite contribution : ----- "J'écris ces quelques lignes sur un bout de papier trouvé sur le bord d'une plage. Mes mains se refroidissent, je ne sens plus mes doigts, mes jambes sont immobiles depuis déjà un moment. Les frissons me rattrapent. Ça y est, c'est fini. Mais avant la fin, j'aurais peut-être la chance d'écrire ces quelques mots. Pourtant je n'ai jamais vraiment eu de chance dans ma vie. Je n'ai jamais été bon élève, je ne suis pas beau garçon, je ne sais rien faire de mes mains, de mes doigts, de mes jambes. Je n'ai jamais eu de courage, ni le temps de rien faire. J'ai à peine eu le temps de m'enticher de quelqu'un, à peine eu le temps de voir un brin de sourire, eu le temps d'effleurer sa main, le temps de penser lui dire, d'espérer un demain, mais maintenant je suis là, je suis las. Autour de moi, des milliers de cadavres, je n'entends plus rien. Le monde autour de moi s'assombrit déjà. Si un jour quelqu'un lit ces quelques lignes, s'il vous plaît, n'oubliez jamais. Rêvez, espérez et, plus que tout, osez aimer et... osez tout court. Tant que vous pouvez le faire, accrochez-vous à tout ça et vous pourrez enfin vous en..." Sur la plage un silence de plomb joue une symphonie funeste. Au gré des nuages les ombres des corps déchirés dansent une danse macabre. L'air frais est embaumé d'une odeur de sang et de fer et transporte quelques grains de sable. Un cri d'oiseau sort ce paysage qui pleure dans sa froide torpeur. Doucement, un oiseau s'approche, ses plumes s'écrasant face au vent, ses ailes brisant le temps. Il arrive enfin à destination, virevoltant maintenant au-dessus d'un corps blême d'enfant. Ses jambes frêles flottent paresseusement sous les remous des vagues persévérantes, emportant au loin, toujours plus loin, une bouteille à la mer. Sous sa main gauche, un morceau de papier froissé. Quelques vagues lettres peuvent y être lues dont un "v" final qu'on devine difficilement sous ses airs d'oiseau. Çà et là, quelques larmes saupoudrent le message, faisant pleurer l'encre noire. Au loin un tonnerre naît et crie sa vie. Alors qu'ici le ciel propage inéluctablement la réponse plaintive d'un oiseau sur lequel viennent mourir les blancs pleurs d'un ciel gris. Excédé, par ces attaques incessantes, l'oiseau s'envole, fusant haut toujours plus haut. D'ici, les traits des paysages s'estompent ; bientôt, on ne voit plus que quelques formes indistinctes dessinées sans soin dans ce monde sans bulles. Le pauvre n'avait pas tiré le bon numéro : aujourd'hui le vent était trop fort, arrachant de sa main ses derniers instants de détresse déjà majoritairement grisés et négligemment blessés de quelques griffures noires qui saignent... "Dodo l'enfant do" ----- J'espère que je réponds bien à la commande. Je ne suis pas tout à fait sûr pourtant ^^. En tout cas, vous avez peut-être reconnaître quelques références (forcées, il faut l'avouer) à "S.O.S d'un terrien en détresse" écrit par Luc Plamondon et composé par Michel Berger. Je vous joins une interprétation de Balavoine que je trouve particulièrement émouvante. http://www.youtube.com/watch?v=0tcuEuQZAQo Je ne connais même pas vos chansons par contre, il va falloir que je me cultive quelque peu... hmmm... Bonne soirée et merci du partage ! :) Buldo
Contribution du : 14/05/2013 23:19
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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23/01/2013 16:28 De Suisse
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Bienvenue, Bulbo, sur le forum le plus cool d'Oniris! Très prenante "petite contribution". Et j'ai découvert la chanson, chacun sa culture!
Contribution du : 15/05/2013 09:24
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"Nous oublions ordinairement qu'en somme c'est toujours la première personne qui parle." H.D. Thoreau |
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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18/10/2012 17:29 De Montmagny, Québec.
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Plaisant de découvrir le chant des autres, le petit cinéma que chacun se fait en écoutant une chanson
Contribution du : 15/05/2013 13:00
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Le vent, c'est la vie, et je respire... |
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Re : Contraintes contrastes |
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Apprenti Onirien
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10/05/2013 22:06 Groupe :
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Merci à vous pour les découvertes également ! (même si honnêtement, je n'aime pas les chansons que vous aimez ! ;))
Par contre, j'aime bien vos récits, parfois légers, parfois plus sociétaux, parfois un peu des deux ! :) Et très content que ma contribution soit bien perçue. Par contre, ce n'est pas ma vision universelle de cette chanson, heureusement, elle serait bien trop triste pour moi. Mais si je devais réellement continuer à décrire la chanson, ce serait le message que je développerais, plus que le contexte, trop lugubre ! :'( Juste une précision : je ne suis certes pas très grand, mais mon pseudo n'est pas si proche du célèbre hobbit ! ;) Mais merci pour la bienvenue, j'espère pouvoir me balader encore souvent par ici ! :) C'est assez paisible ici ! À vous lire, Buldo
Contribution du : 15/05/2013 19:49
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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18/10/2012 17:29 De Montmagny, Québec.
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Contribution du : 16/05/2013 01:37
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Le vent, c'est la vie, et je respire... |
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Re : Contraintes contrastes |
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Apprenti Onirien
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10/05/2013 22:06 Groupe :
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Hmmm... Merci, mais je n'y arrive toujours pas
Contribution du : 16/05/2013 23:59
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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04/09/2012 12:30 Groupe :
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Pendant que le café rempli la tasse, mon esprit, comme d'habitude, est tourné vers le passé. Comment pourrait-il faire autrement ? A quoi pourrait-il rêver ? Le temps des rêves est révolu, il ne reste que les regrets... Oh elle n'est pas triste ma vie, juste mortellement ennuyeuse... Je traverse la salle à grande foulées et dépose la tasse en terrasse, en affichant un sourire sincère, la personne me remercie et me sourit à son tour. Je compte les pièces en revenant derrière le bar, il m'a laissé un pourboire, les gens m'aiment bien... La bière coule le long de la paroi du verre et finit sa course dans un bouillonnement d'or liquide et de perles, je n'y prête pas attention. Marie-Louise est affairée à une table, ses yeux sont toujours ceux de la petite écolière que j'ai tant aimé, son regard se pose sur moi comme une caresse et se détourne aussitôt avec la dureté d'une gifle. Non, je ne suis pas beau... pas même intelligent. Mes cheveux fuient et mon ventre est gonflé des larmes que le temps a versé. Je tends le demi a Jean-Jacques qui me parle, comme d'habitude, de choses que je n'écoute pas. Je prends mon chiffon et commence à essuyer des verres. Elle est là ma vie. Ce que je ferai dans dix ans ? Je ne sais pas... Je regarderai le passé, et je ferai la salle et la terrasse.
"La salle et la terrasse" paroles de Bernard Dimey, musique C. Aznavour Je vous mets la version d'Yves Jamait que je préfère à celle d'Aznavour. http://www.deezer.com/fr/track/3769931
Contribution du : 17/05/2013 21:09
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C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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24/12/2008 15:36 Groupe :
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Parfois on peut avoir des regrets. Il arrive que le passé, soudain, s’ouvre comme un grand gouffre concentrique qui vous absorbe. Un souffle vous empoigne, vous ouvre les portes de vérités échappées.
Ainsi vous reprenez conscience : votre entourage n’est pas du tout fait du même bois que vous. Vous vous demandez si vous avez poussé dans la bonne forêt. D’invraisemblables décisions vous ont séparé des objets, des êtres et de vos lieux les plus chers (et non pas des plus onéreux). Arbres, pipes, femmes ou mansardes : vous les avez abandonnés et voilà qu’aujourd’hui leurs ombres frémissent et se rappellent à vous. Leurs souvenirs vous hantent, vous mesurez les conséquences terribles de leur disparition. Les fantômes s‘agitent hors de leur placard. Auprès d’eux vous viviez heureux. Ils vous manquent, mais, enfin, vous avez envie d’ouvrir la fenêtre, de lever le nez au ciel. A les convoquer vous reprenez votre souffle. Auprès de mon arbre/ Georges Brassens
Contribution du : 18/05/2013 16:04
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Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant. V Hugo |
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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22/07/2012 22:59 De Cévennes
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ahouououou! c'est du merveilleux, ces inspirations de chansons... méritent de s'y consacrer pour une lecture délectation, avant de se lancer aussi.... Costic ! j'avais aussi un Brassens en tête, me reste peu de temps, j'espère que j'y parviens
Contribution du : 18/05/2013 16:30
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L'homme est conduit par l'aveugle qui est en lui- J.Claude Izzo Poésie et carnets artistiques : https://papiers-relies.assoconnect.com/ |
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Re : Contraintes contrastes |
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Apprenti Onirien
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10/05/2013 22:06 Groupe :
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Les deux dernières chansons sonnent mieux à mes oreilles que les précédentes ! :p
Les textes sont toujours plein de sincérité ! :)
Contribution du : 18/05/2013 19:14
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