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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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merci pour la plage !... bien trouvée sous ce pavé
("rip"? hum alapa compris... p'tite légende, p'tèt'?)
Contribution du : 24/05/2013 07:48
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L'homme est conduit par l'aveugle qui est en lui- J.Claude Izzo Poésie et carnets artistiques : https://papiers-relies.assoconnect.com/ |
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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@MissNode
Ce gredin de Moustaki est décédé, d'où le RIP... Merci pour ton com MissNode, par contre oeuil c'est juste une faute pour laquelle on devrait m'infliger dix coups de fouet... allez cinq, au cas où quelqu'un prendrait ça au sérieux...
Contribution du : 24/05/2013 18:36
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C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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La valise d'un an de voyages sud-américains à traîner sur la plage d'Ipanema sous 40 degrés. Les 40 degrés de l'hiver brésilien. Les amis, endormis par l'alcool de la veille, endoloris par les coups de soleil, m'avaient laissée là.
Loin, Jésus qui se dresse en haut de la montagne. Une idée : finir mon voyage sur cette ascension. Obéissante, je lève la main, une fille seule qui marche sur la plage, on n'a pas idée. Une voiture jaune s'arrête, descend en bloquant la circulation, le chauffeur m'aide à monter la valise à l'arrière. Il veut me faire la bise, je lui dis oui, je remarque ses bras et leur circonférence : deux ballons de foot. Je monte à l'arrière. Déjà la discussion qui s'enclenche : -Une valise pour venir d'où ? Pour aller où ? On passe par trois langues, on finit par l'espagnol, il a vécu en argentine, moi aussi. Je lui parle des taxis Porteños, il les connaît bien. Lui est acteur, me montre sur son téléphone les scènes des télénovelas dans lesquelles il joue. Toujours le rôle d'un sale flic corrompu. -Taxista, c'est pour la vitesse. Parce que je vois tout dans le rétro. Haha, quand je conduis, mon taxi est fin comme une aiguille, et je peux piquer, aussi. Ça le fait rire et moi aussi. Je passe la tête par la fenêtre pour sentir la vitesse. Il me reste 11 heures avant de prendre mon avion pour la France. On descend au lagon, c'est beau, il me demande de le prendre en photo, puis une photo avec moi, puis c'est ma main qu'il prend. Je lui refuse," tengo novio" et je préfère prendre un autre taxi. Ok barre toi, mais je te rends pas ta valise, et tu vois là-bas, les cabanes, c'est une favela. Bonne chance pour trouver un autre taxi par ici. Il sourit toujours. Est-ce que ce sont de vraies dents ? Il me fait monter dans le taxi, ferme la porte sur moi. La sérénade commence, il a un autre lieu à me montrer. Je proteste, et lui : -n'oublie pas que je suis plus fort que toi. Il arrête le taxi au bord de la route, près d'une cabane à bière. -attends là. Pas le choix, il descend, ferme toutes les portes. La clim' arrêtée, je brûle. Lui se poste sur le capot avec un ami, deux bières fraiches à la main, ouvre la porte, m'en balance une : -Bois. J'entends par le pare-brise : -Una gata. Son haleine est chargée quand il remonte, s'approche de moi : -tu n'as pas bu. C'est une bière brésilienne. Producto regional. Est-ce qu'il ne conduit pas mieux que tous les taxis argentins réunis, même bourré ? Je regarde par le rétroviseur : le Christ Rédempteur s’embrume.
Contribution du : 24/05/2013 20:27
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Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant. V Hugo |
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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@tankipass : jevoudraislécrirentoutpetit maisouijavaisbiencomprislacoquillesurl'oeil... mais j'ai trouvé que le hasard avait bien fait les choses : à haute voix, cet "oeuil" fait vraiment "glissade d'éméché sur le mot" nan ?
@costic : ça c'est de la chute qui tue pour une nouvelle brèvefficace ! frisson glacial ché pô bin si j'vais réussir à accoucher tu mien-texte
Contribution du : 24/05/2013 21:19
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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Bonjour aux contraints depuis le Portugal, où le temps manque pour écrire, où les réseaux sont fragiles...
Contribution du : 27/05/2013 21:11
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"Nous oublions ordinairement qu'en somme c'est toujours la première personne qui parle." H.D. Thoreau |
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
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bonsoir Acratopege et beau temps au Portugal, malgré l'instabilité des réseaux ? Tankipass doit lui aussi se trouver hors réseau... allo ? y a-t-il un pilote (c'est toujours ceux qui en parle le plus, je sais, qui en font le moins, ok ok je ressors)
Contribution du : 27/05/2013 22:47
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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Vos textes sur la contrainte sont très bon...
Contribution du : 28/05/2013 16:33
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Bonjour tout le monde, la nouvelle contrainte arrive. Votre prochain texte sera sur le thème de l'ouest sauvage, il devra contenir au moins deux grandes dates de l'histoire de la conquête de l'ouest et devra évoquer deux personnages importants de l'histoire américaine. A vos colts messieurs dames!
Contribution du : 29/05/2013 10:17
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C'est la beauté du monde qui a fait naître la conscience des hommes... et son absurdité qui l'a brisée. |
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Re : Contraintes contrastes |
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Chevalier d'Oniris
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Voilà pour moi. Merci Wiki Et surtout, à vos arcs et flèches, messieurs-dames
Je m'appelais Thomas Jeffords. Je sais, ça ne vous dit rien. C'est normal, je n'étais que le livreur de courrier, je n'étais pas président, ni banquier, ni même général, comme ce débile de James Henry Carleton. Moi, ma route traversait le territoire Apache, là où Cochise terrorisait mes bons concitoyens à la morale intègre, ceux qui soutenaient la politique de la terre brûlée, ceux qui affirmaient haut et fort que le seul bon indien était un indien mort. Et qui priaient. Et c'était pour eux que je risquais ma vie, pour ces tarés. Moi, j'avais rencontré Cochise, sans arme, d'homme à homme. On avait discuté, on s'était entendus. Je n'ai jamais eu de problème. Aucun Apache ne m'a agressé. Et j'ai livré du courrier. Partout, j'entendais des bang! bang! Les femmes pleuraient, criaient. Les hommes aussi. Et l'armée harcelait mon ami et ses guerriers, qui défendaient leurs territoires, leur mode de vie. Mais moi, je passais sans problème. Un homme, Cochise. Un vrai. Honnête et généreux. En colère et révolté aussi. Surtout depuis 1861, quand on l'avait accusé d'enlèvement et qu'on avait voulu l'enfermer, lui et sa famille. Il avait réussi à s'en sortir, mais pas ses proches. Il était honnête, généreux, et fier. Il était un homme libre. Il n'a pas survécu deux ans à sa mise en réserve. Il est mort là, en 1874, à Sulphur Springs, avec moi. J'étais le directeur de la réserve, il m'avait fait confiance jusqu'au bout. Et là, je te regarde encore du haut de mon abîme, peuple américain. Tu sais ce qu'il m'a dit, Cochise, avant de mourir ? Tu veux le savoir ? « Ce sont toujours les faibles qui perdent. Longtemps nous avons été les plus forts. Maintenant, nous sommes les plus faibles. Nous serons battus et nous mourrons, lentement si l'on réussit à nous enfermer dans des réserves, rapidement si l'on nous anéantit au cours d'une bataille. Puis ce sera votre tour. Après en avoir fini avec nous, vous vous tournerez vers d'autres peuples. Je suis certain que vous ne cesserez jamais de vous battre contre ces peuples qui sont sur des terres lointaines, de l'autre côté des océans et qui parlent des langues incompréhensibles. Serez-vous plus forts qu'eux ? Vous écraseront-ils ? Peu importe. Je ne sais qu'une chose : vous vous battrez sans répit. Partout où il y a des êtres vivants, la guerre est permanente. Nous autres Indiens, nous approchons de notre fin. La vôtre viendra aussi. Un homme fort rencontre toujours un homme plus fort que lui. »
Contribution du : 30/05/2013 15:03
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Le vent, c'est la vie, et je respire... |
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
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Celui-là ne pourfendra plus personne dans les massifs de fleurs pourpres, le désert qui s'attaque à la ville, mon ventre qui grossit de jour en jour alors que je ne mange rien
( - Je viens vous arrêter Don Diego, on vous a vu déguisé en entre les repas, la table mise avec des couverts cabossés, des verres de faux cristal griffés par le vent qui monte de la mer déguisé en matamore) L'épée tendue vers le ciel, un domestique muet qui fait semblant de ne rien entendre, comme Et je me souviens de mon corps d'enfant, si fin, et les camarades qui me torturaient au milieu des fleurs du désert qui s'ouvrent la nuit, se referment comme des bouches qui ont trop bu, et le lieutenant ( -Regardez, señorita, je vous ai apporté des ne rien entendre comme un sourd, un pot, l'idiot on me criait parce que j'étais gros fleurs qui sentent la pourriture du désert Lui dire seulement que j'ai planté mon couteau, mon épée, dans la poitrine molle de son don Diego déguisé en cavalier de l'enfer, mais le lieutenant ne m'a pas cru lui dire qu'il tracera plus jamais de Z sur mon ventre humilié, tendu comme un arc la chute est facile, on me dit, trop facile, mais le lieutenant s'est écrasé dans la poussière à côté du matamore dans son sang, tombé de la tour on dit (- Il ne vous fera plus jamais souffrir, senorita, prenez la route mais je sais qui l'a poussé pour se venger les camarades cruels Les yeux muets du domestique me poursuivent jusque dans mon lit depuis que avec moi et nous irons au bout du monde. Je signe le sergent Garcia pour le lieutenant mort dans la poussière qui n'a rien voulu entendre que Z qui veut dire est poignardé pour toujours. Il n'y a rien plus loin que la Californie, señorita, je regrette avec les fleurs qui me tombent des mains dans la poussière. (Petit texte écrit à la Lobo Antunes pour me venger des souffrances endurées à la lecture de sa Nébuleuse de l'Insomnie.)
Contribution du : 30/05/2013 16:20
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