Acratopège,
Merci de votre accueil, j'avais un peu peur de votre club d'intellos

@ Acratopege : Vous avez su décrire une enfance malheureuse au sein d'une famille privilégiant l'avoir à l'être sans jamais utiliser ni l'un ni l'autre. Bravo !

@ Ludi : Alors, toi aussi, tu recycles les exercices de style à la Raymond Queneau ? Escroc !
PS: j'ai failli faire un infar en découvrant le tarsier sur mon grand écran.


Le bureau de réception des propositions de contraintes reste ouvert, il en faut des tas pour les prochaines semaines.

LE FANTÔME DU TERRAIN DE CAMPING

C'était pendant les vacances dans un terrain de camping.

Les filles avait monter la tente pour coucher dedans ainsi que le barbecue pour faire cuire des toast sur la braise.

Mais ce que les blondes ne savait c'est qu'il y avait des fantômes qui hantait ce terrain de camping pendant que tous les campeurs étaient coucher.

je m'en vais me coucher les amies.

Comme tu veux Mairissa et reposes-toi.

On devrais y allez nous aussi.

Et pendant que nos aventurières était coucher un fantôme se promena sur le terrain de camping...

Bouhou.

Dites les filles vous avez entendu ca.

Oui allons regarder.

Regardez ca, c'est un drôle de fantôme.

Nous allons le capturer.

Et le fantôme fut capturer et démasquer par Marissa et ses amies.

Et le faux fantôme fut jetée en prison par les policiers du camping de vacance.

@ Martin :
Je dois dire, Martin, que ton camping m'a l'air beaucoup mieux tenu que la colo d'Acratopege. Un camping avec son propre service d'ordre, ça c'est du camping cinq étoiles !
Tu sais que des dessinateurs ont tenu de nombreuses saisons avec ce même scénario. Ca s'appelait SCOOBY-DOO. Je crois que ça s'appelle encore.

Je te remercie pour ton commentaire Stony.

Scooby doo continuer de jouer de temps en temps
sur Télétoon.

un être et ses avoirs

L'été tire à sa fin dans cette contrée finlandaise pleine de boulots et de hêtres.
Pendant que la météo reste clémente, les blanchisseuses se rendent aux lavoirs...
Erko, le maire du village, regarde le ballet des lavandières en robes légères, avec une attention toute particulière pour Stephia, une jouvencelle au corsage trop rempli pour être honnête... enfin... pour qu'Erko, reste honnête. Arrivée quelques semaines auparavant, on dit qu’elle ne lisait pas les annonces de l'agence pour l'Emploi, se contentant de sourire aux employeurs de passage. Deux jours plus tard, elle embauchait comme blanchisseuse dans une entreprise de la ville, assignée aux soins du linge municipal.

Erko l'aborde dès son deuxième jour. Quelques bavardages plus loin, Stephia et Erko tombent d'accord. Non pas pour un mariage, mais sur un prix: la blanchisseuse possède un sens des affaires et de l'élévation sociale bien développé. Erko songe aux avantages de la situation: pas de diner coûteux à prodiguer, pas de sorties en boite de nuit et une assurance de discrétion à toute épreuve (car tout le monde sait d'Erko est marié et que son épouse ne badine pas avec la fidélité. La dernière petite grue attrapée par l'épouse infortunée passa un quart d'heure fort désagréable).

Où donc accomplir le forfait ?

Stephia, consultée, refuse d'aller chez Erko ou de le laisser venir chez elle. Erko ne souhaite pas payer l'hôtel, par souci de discrétion.

Mais l'édile dispose de plus d'un tour dans son sac: il sait par les listes de la mairie où se trouvent les pensions pour touristes. Chic! il reste une bungalow vide! Il y emmène donc Stephia en plein après-midi, à l'heure où les estivants pataugent dans le lac, à quatre kilomètres de là.

Leurs ébats s'inscrivent dans la longue tradition des acrobates finlandais. Erko imite à la perfection l'Ours des Neiges tandis que sa partenaire lui apprend quelques trucs inédits, appris l'année précédente auprès de l'ambassadeur français à Helsinki.

Le déclic de l'appareil photo, bien que discret, met la puce à l'oreille d'Erko, mais trop tard! L'objectif le saisit dans une position sans équivoque, dans une tenue sans ambiguïté, avec un sourire qui ne prête à aucune confusion...

Je sors de ma cachette et pose l'appareil sur la table. Les négociations ne traînent pas: Stephia sait faire des propositions que ses victimes ne songent pas à refuser.

Erko nous laisse, l'air penaud. Il vient de signer un chèque représentant une petite fraction de ses avoirs.

Pour Stephia et moi, les vacances peuvent commencer... Champagne !!!!

Salaud !

J'étais en train d'écrire un texte exactement sur la même idée.

Faut croire qu'on a le même esprit tordu, niqueur de contraintes.

Quand même, la troisième ligne, c'est très limite.

ooooops!

"tout le monde sait qu'Erko est marié." Not good, comme dirait Widget...

A remplacer par "tout le monde connaît le mariage d'Erko et le tempérament de son épouse, qui ne badine pas avec la fidélité".

Un modo au grand coeur pourrait-il ??? Sinon, je vivrais quand même avec... Bonne vacances!

@stony: tant pis pour toi... J'ai appris l'autre jour une formule qui m'a fait éclaté de rire pour ce genre de situations: "c'est le premier qui bande qui nique l'autre"... Je ne peux que t'encourager à t'activer un brin plus fort à la prochaine contrainte )

Donc, si je comprends bien, même près de quarante ans après sa mort, Queneau bande encore.
Sacré Raymond !

Messieurs, messieurs, voyons !...

Les clés de chez moi ?... depuis longtemps perdues...


Retour de mes vacances chez les amis d'Allauch, une heure de "4L Renault" jusque chez moi : mes vingt-cinq ans m'imposent de profiter du congé jusqu'au dimanche soir.
Seul être capable de me convaincre de rentrer fissa : mon bébé qui hurle en ce moment dans son siège-auto pendant que je constate horrifiée que mon sac à main se trouve sur la table de jardin d'Allauch, clés de la maison incluses.

20 h. Priorité : réduire le niveau sonore à savoir nourrir l'enfant. Deux petits pots de secours, la cuillère en plastique, zut les clés de la voiture tombées dans le gravier, je récupère... ah voilà ! ça va aller bébé ça vient voilààà !
Ce soir on dîne sur la terrasse de mon jardin, à la porte de ma propre maison.

Le silence retrouvé, raisonner... pas beaucoup d'essence, mais assez pour retourner à Allauch et trouver un poste nocturne sur la route.

21h15. Les amis m'attendent quand j'arrive chez eux et récupère sac et clés de chez moi, bébé endormi dans son siège. Constats : trop risqué de repartir sans reprendre de l'essence - un dimanche loin de la ville - à cette heure avancée - il y a vingt-cinq ans (auto-services à cartes bleues peu répandus).

L'un des amis m'accompagne donc pour rechercher une station : il prend la tête avec son véhicule et je le suis avec le mien. L'heure avance, nous passons deux stations fermées, la fatigue installe l'insécurité.
Par chance, la troisième station finit son service et me voici devant la pompe. Là, devant le réservoir de la voiture... plus de clés du bouchon d'essence ! Je me souviens avec horreur : la cuillère en plastique, le trousseau tombe, les clés du bouchon s'en détachent probablement.

22h15. J'entre côté passager dans la voiture de cet ami pour une pause cigarette. Il suffit de forcer le bouchon du réservoir, avec les quelques outils qu'il garde dans sa voiture, et l'employé de la station qui accepte de nous aider.
Avec soulagement je peux remplir le réservoir et rentrer chez moi.

23h45. Enfin devant chez moi ! Je me penche pour attraper mon sac à main mais le siège passager est vide. C'est un cauchemar. Mon sac se trouve ici, je vais mettre la main dessus.
Non ! Le siège passager de la pause dans la voiture de mon ami : son panier-couffin à mes pieds quand j'entre, m'assois, pose mon sac... dans le panier-couffin ! Puis le soulagement de remplir le réservoir et...

Le sac et les clés de chez moi, là-bas, à Allauch ! Comme tout à l'heure ! Une demi-journée et combien de trajets auparavant ?! Pour me retrouver dans la même situation...

Je préfère faire le vide de l'esprit. Mécaniquement, j'entre sous la tonnelle, j'attrape un gros caillou.
Je casse une vitre et j'entre chez moi par la fenêtre. Suivent tous nos bagages de vacances. Et bébé dans son siège-auto.
Ce que je trouvais ridicule quatre heures plus tôt.

PS : euh... c'est 2500 caractères sans les espaces, hein ? sinon, je suis dans les choux... (que c'est dur de raconter des histoires !)