Et j'avais oublié, pour leur clouer le bec
Alexandre s'entraine à manger du varech...

Hum ! Du varech c'est bon ? Je m'y colle aussi sec !
Cochon qui s'en dédie ! Une algue pour régime
Avec un peu de "beur" ce doit être sublime ?
Et de ces porcheries dont nous fuyons l'odeur,
Nous verrons le déclin, car faute d'acheteur
Le cochon deviendra cette cochonnerie
Qui sera disparue en notre boucherie.
Pour le jambon Bayonne ou Parme resteront,
Saucisses et boudins... sans, nous nous y ferons !
Alexandre, c'est dit, nous brouterons vos algues !

Qui donc va nous trouver une rime pour algue ?

Revenons au sujet, cochon qui s'en dédit.
Je ne te suivrai pas, vénérable Alexandre.
Le kig ha farz n'est pas un aliment maudit,
La joue de porc au cidre, est-il rien de plus tendre ?

Défendons pied à pied* la culture gauloise

* de cochon of course

Gargantua pourrait, en effet, chercher noise
A cette intention de renier le cochon !
Et je ne voudrais pas comme autrefois Cauchon
- Qui n'en fut, après tout, qu'un, bien ensommeillé -,
Inviter au barbec un tendron trop grillé...
Excusez si j'ai fait cette plaisanterie,
Que Jeanne me pardonne cette barbarie
Douteuse pour le moins, je ne le ferai plus

Merci, Dame Mona, vos arguments m’ont plus !

Pierrot, par Toutatis, si j’aime la cervoise
Je ne peux dire autant de l’affiche grivoise
Dont ces olibrius décorent nos menhirs.
Va pour le pied de porc tant que ces grands vizirs
De la publicité ne polluent les bruyères
Attirant sur leur chef mes foudres et colères…
Si l’on ne veut pas voir ici couler le Styx
Il faut garder propret le pays d’Astérix !

Au pays d'Armorique, à l'ombre d'Obélix,
Entend-on en forêt courir les sangliers ?
C'est du porc, après tout ! Un peu irrégulier
Mais tellement goûteux ! Bien dangereux, aussi
S'il lui prend fantaisie de couper une route
Il y a quelques mois, seule une acrobatie
A moto m'a permis d'éviter la déroute
En croisant une laie suivie de sa famille.

C’est vrai, Maître Léo, le sanglier fourmille
A l’ombre des futaies du pays de l’Argoat*
A tel point que parfois, le bruit des boutou-koat**
Que portent les anciens ne couvrent les tapages
De ces bruyants suidés qui font tant de ravages.
Mais en région d’Armor***, n’étant pas à couvert,
Ils choisissent la fuite au diable vauvert.
Aussi mon cher Léo, aux vacances prochaines
Venez rouler chez nous, les routes sont sereines
Et les seuls marcassins, au Bar de la Marine,
Vous pourrez les choisir en daube ou galantine…


* Pays des bois
** Sabots de bois
*** Pays de la mer

Pour sûr cela m'agrée, en daube ou en tartine
On sait que dans le porc tout est bon à manger,
Mais l'obcène dessin il vous faudra venger,
Car le menhir n'est pas support publicitaire,
Mais emblème sacré par leg héréditaire :
De l'ancienne Bretagne étonnant souvenir
D'un passé si lointain qu'on ne saurait bannir.
Je suis de votre avis, en ce jour, Alexandre,
Pour cette auguste pierre à vos côtés défendre.
Que tags et graphitis se lavent dans le sang,
Celui de ces "cochons" en un mot comme en cent !

Il m'arrive un mécompte assez embarrassant

Mon tout premier envoi ( un sonnet au concombre)
Termine à la corbeille avec mes illusions.
Le pauvre va finir, enfoui sous les décombres,
Cela ne passe pas sans quelque frustration.

Mais baste! Il faut savoir conserver le sourire

En un mot comme en cent mais soit dit en passant
Sans beaucoup réfléchir et d’une plume niaise
J’ai permis sans raison à « diable » diérèse
Et n’en dors plus depuis, songeant, car fort marri,
Pour laver mon honneur me faire hara-kiri !
A vous autres auteurs qui lorgnaient le classique
Relisez vos feuillets tant la règle est drastique
Pour ne point hésiter entre corde et ciguë…