Bonsoir,

Comme toujours, je remercie vivement le CE, les correcteurs, et le groupe Lecture pour avoir commenté, sélectionné et corrigé mon œuvre.

Je n’arrive toujours pas à en expliquer beaucoup, mais je tente quelque chose.

Alice s’est insinuée en musique, en vers libres, comme un rap sur une mélodie qui me trottait dans la tête depuis le début de soirée. Quelqu’un qui m’est cher m’a d’ailleurs avoué qu’il aurait préféré la voir publiée en catégorie chansons-slams. J’ai pas osé. Mais le rythme se veut effectivement scandé, hachuré, et pleins de sanglots aussi peut-être.

Alice n’a pas pour vocation de copier l’originale, c’est un jeu de miroirs, dans les symboles et leur détournement, elle rêve. Alice est onirique, surréaliste, et elle exprime le subconscient d’Alice !

Alice n’a pas pour vocation de préserver la langue et sa pureté. La poésie n’est pas que dans la perfection du verbe, elle en serait bien appauvrie. Elle se réveille et les mots jaillissent. Réminiscence de son périple, du rêve puisque c’est de cela dont il peut s’agir – et qui offre la chance de petite licences sympathiques.
Ah, la négation !
À mes yeux, il existe autant de poésies que de moyens de s’exprimer. Certaines œuvres se veulent jolies ou verbeuses, ou même verbales. La mienne aimerait tendre vers autre chose. Si je goûte le verbe quand il faut en user, ici ce n’était ni pertinent ni plus incommodant que me l’est l’argot !
Aaaah pardon, du coup, mes excuses, ça doit faire mal aux yeux ! ;)

Alice est loin de la perfection, mais elle répond à un besoin d’exprimer quelque chose, et la brutalité ou la cruauté parfois peut-être, avec laquelle la poésie jaillit fait partie des choses qu’elle exprime aussi, en pointillés. Il est des instants où la poésie refuse les manières, où elle se pose ailleurs.

Alice a besoin de retravail et c’est en cela qu’Oniris me semble juste parfait : la pertinence de certains commentaires pourront faire évoluer Alice, et peut-être que son prochain voyage sera plus apaisé.

Merci à
Brume, pour le rythme, j’espère que mon explication ou son absence vous aura aiguillée
MonsieurF pour votre lecture pertinente
Alcirion d’avoir apprécié, l’important est-il vraiment de comprendre ;) ?
Pouet parce que j’aime vos questionnements, alors « mange-moi » et elle rétrécit, « bois-moi » et elle reprend sa taille normale ;) ou la pilule bleue/rouge de Néo ...
MissNeko, pour votre pertinence et votre sens du rythme ne soyez pas embêtée, j’espère vous plaire plus la prochaine fois !
PhilMet, pour votre appréciation poétique…
PIZZICATO j’espère que vous arriverez à percer toutes les références. Je suis preneuse et curieuse, s’il vous chante par MP
Cristale, pour avoir surpassé la migraine ! Il n’y a pas de miracles… jamais on a vu, jamais on ne verra une famille tortue courir après des rats, le papa tortue et la maman tortue et le papa tortue iront toujours au pas.
(ciel, j’avais pourtant encore espoir)
Cependant, mon moyen d’expression n’est pas plus bâclé que le langage précieux qui compose vos vers. La noblesse n’est pas dans le verbe, mais dans ce qu’il exprime.
Lulu, pour votre avis mitigé (les meilleurs pour le retravail) et votre curiosité. Je comprends votre sentiment pour le registre choisi. Merci de ne pas le juger. J’apprécie l’ouverture d’esprit. J’espère que ma réponse à Pouet vous aiguillera

Merci donc, à vous tous lecteurs, et commentateurs pour votre temps, votre énergie, pour Aspégic et pour vos lectures, vos ressentis.
Faisons vivre l’art !

Citation :

Bravo pour cette explication, c'est vraiment très bien dit, c'est beau, j'adhère.

J'ai commenté votre poème en EL, un commentaire hésitant certes, je me posais la question s'il fallait que je relève ces premiers vers "j'ai pas senti, j'ai pas pu, j'ai pas menti" pour ensuite reprocher cette suppression de la négation? je ne l'ai finalement pas fait car apparemment c'est désormais accepté dans la langue française, ce n'est plus considéré comme une faute. Que cela me dérange ou pas cette question n'a plus lieu d'être, c'est désormais une question de goût.

Bonjour Brume,

Mes excuses, j'avais perdu le fil.

C'est une volonté syntaxique et stylistique, et je peux comprendre que ce choix puisse perturber en poésie. Cependant, que ce soit en chanson, ou en poésie moderne, le langage parlé n'est pas une innovation.
Je trouvais pour ma part que ça imprimait un rythme, une forme d'urgence qu'offre le réveil "rêvé" ou "rêveur", un rien de confusion et peut-être aussi, de manière assumée ou non, une envie de familiarité. On ne raconte pas ses rêves à n'importe qui, n'est-ce pas ?

C'est, je suis d'accord avec vous, une question de goût, ou de contexte au pire. Je vais me relire en ajoutant les négations et voir ce que ça ajoute au texte. Qui sait... ?
;)

Citation :

Je suis bien d'accord avec cela.

Comme dans tout, la multiplicité et la diversité sont garants de la richesse des choses.

Placer une forme au-dessus d'une autre et par là même hiérarchiser qualitativement un moyen d'expression est à mon sens une erreur qui ne sert ni la poésie, ni l'art en général, ni l'ouverture d'esprit qui me semble être essentiel à toute forme de partage.

PS: ah oui, Matrix!...

BonJour Silvieta , un grand merci pour ton passage sous mon Alice , et pour ton évaluation positive.
Avant tout, j'apprécie ta lecture de mon poème et la manière de la poser. J'espère que tu liras dans ce forum des réponses à tes questionnements - si tu en as- sinon n'hésite pas !
Bon dimanche et au plaisir !