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Cruelle et sans pitié |
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Maître Onirien
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Bonjour,
J’ouvre ce fil surtout pour remercier le compositeur, Eric le noir, et également bien sûr, dans un second temps, les commentateurs. Le fait qu’un musicien prenne le temps de mettre en musique un texte qu’il vient de découvrir me parait déjà quelque chose de terriblement sympathique et qui mérite mes remerciements. En plus, j’avoue que la mélodie est vraiment assez proche de ce que j’imaginais et avais moi-même fredonné, donc ça a été une heureuse surprise (oui, parce qu’on est toujours un peu inquiet quand même). J’aime beaucoup l’introduction de l’accordéon qui reprend la ligne mélodique à la presque fin du deuxième refrain, je trouve que ça « relève » et enrichit la musique, sans tomber dans le pathos qu’aurait pu faire naître le violon par exemple (auquel j’avais pensé aussi, incognito). Donc, vraiment, j’aime beaucoup la musique. Sur le chant, j’ai d’abord été un peu surpris, je « l’entendais » plus neutre, moins impliqué, et peut-être moins « premier degré ».Je m’explique tout de suite : pour moi, le texte est tout de même un portrait un peu ironique du personnage qui a tendance à s’apitoyer un peu sur son sort et le rire en éclats est peut-être là pour lui rappeler qu’il en fait trop, qu’il est un peu grandiloquent dans sa nostalgie (Cf. le « supplicié » par exemple que certains comme Perle ou Raoul, ont relevé). Mais c’était peut-être aussi par pudeur pour ne pas dire les choses telles quelles, le filtre de la dérision permettant de faire passer des choses assez lourdes plus facilement. Mais après, c’est normal que le compositeur ait sa propre vision du texte. Et finalement, plus j’écoute l’ensemble, et plus je trouve le tout vraiment bien cohérent et capable de susciter une émotion. Ce qu’on perd en nuances « réflexives », on le gagne sans doute en émotion et, pour une chanson, je pense que c’est le plus important. Donc, bravo encore à Eric Le noir pour son travail. Pour les commentaires, tous ou presque étant favorables, je fais un tir groupé et je remercie vraiment tout le monde. Je vais juste revenir sur la partie qui me concerne, à savoir le texte, pour répondre au seul commentaire défavorable pour l’instant. N’y voir aucun acharnement ou réaction épidermique, je pense que ce serait une conclusion aussi facile et mesquine que celle qui pourrait me laisser penser qu’un vieux contentieux ait été à l’origine de ce commentaire, mais simplement, c’est toujours plus confortable de répondre sur des critiques que sur des louanges. C’est le débat qui enrichit, rarement la concordance d’idées. Ceci étant posé, revenons-en donc à ce commentaire peu enthousiaste de la part de David : Citation : "Quand j’aurai tout perdu qu’il faut donc avoir peu vécu ou manquer d’imagination pour en déduire cela. Trouver l’homme un peu vantard, comme l’a fait Incognito, oui, bien sûr, mais en déduire qu’on ne parle là que de la beauté physique de l’homme, tsss, tsss, cela démontre à quel point on a parfois du mal à s’extraire de ses propres implicites. Non, David, je vous l’assure, les « belles femmes » (là encore, on pourrait trouver bien des définitions) n’accompagnent pas systématiquement de « beaux hommes », elles peuvent être attirées par le physique bien sûr, mais souvent bien plus par le talent, la position sociale, la culture, une façon d’aborder la vie, etc. Non, vraiment, vous êtes bien trop réducteur et pour le coup, vous manquez sacrément d’imagination, mon cher David. Je croyais les poètes à l’abri de ce genre de clichés, ma naïveté me perdra ! Citation : "Quand de tous mes amis Merci de nous rappeler la définition du terme « amitié », je crois en effet que ça s’imposait ici, surtout qu’on sait à quel point vous-même utilisez les mots dans leur définition première. Mais comme vous le signalez juste après, cela est parfaitement conscient, cet homme fier est passé à côté de beaucoup de choses, dont le rapport à ses amis (et pas que). C’est ce qui fait, à mon sens, tout l’intérêt d’un personnage, qu’il ne soit pas parfait, mais qu’il soit faillible, nous ne sommes pas dans un conte traditionnel pour enfant où le prince est forcément charmant. Mais peut-être faut-il lire le texte avec un minimum de recul, quand on colle le nez aux mots en voulantt faire une analyse fouillée et professionnelle (et l’intention est louable, naturellement), on en perd parfois l’essentiel de vue. Citation : La seconde strophe également, elle me rappellerait plutôt que de nombreux vieillards n'ont plus de visites du tout, alors que celui-là se plaint d'envisager leur cadences trop peu soutenues. Euh… oui ? Et alors ? En gros, il devrait la fermer parce qu’il a encore bien de la chance qu’on vienne le voir de temps en temps ? C’est vrai, il est pénible, ce vioque, à vouloir plus que tout le monde ! Citation : La peur de vieillir, ou la conscience de ne pas être éternel, ressortiront plus que le sentiment de perte amoureux. C’est votre vision du texte. Elle est tout à fait respectable. Mais donc, en l’occurrence, c’est un reproche ? (j’en déduis ça de l’évaluation parce que là, à vous lire, ça pourrait tout aussi bien être un compliment) Il aurait fallu que le texte se concentre uniquement sur l’aspect sentimental selon vous, c’est ça ? Citation : Pas très léger au final comme thème, et le miroir que je prête au narrateur pourrait tout fait être le mien. J’aime bien qu’il y ait plus dans un texte que ce qu’une première lecture laisse entrevoir ou du moins qu’on sente certaines nuances ou failles. Je crois que c’est ce qui rend un texte traitant de l’humain juste ou non. Mais ce n’est qu’un texte de chanson, il ne prétend pas à grand-chose, juste à créer chez certains une émotion par résonance par rapport à ses ressentis personnels. Et ma foi, si vous vous reconnaissez dans le personnage, et ça semble être le cas, je me dis que ce texte que vous avez jugé faible n’est pas si raté (ou bien alors, ce « faible » se rapporte bien plus à l’évaluation que vous faites de votre propre existence ou portrait, mais là, on entre dans d’autres considérations psychanalytiques qui n’ont pas leur place ici). Mais je ne vous ai sans doute pas compris…
Contribution du : 08/12/2011 11:31
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître des vers sereins
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Je ne mettrais pas des "très bien" aux textes des gens que j'aimerais bien et des "faible" aux textes de ceux que je n'aimerais pas, c'est un ragot.
Je t'encourage à venir écrire au bas de mes textes tout ce que tu peux en penser, à leur coller l'éval' que tu veux, tu devrais garder ce sujet pour parler de ton travail, de celui du chanteur et du musicien.
Contribution du : 08/12/2011 11:53
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Un Fleuve |
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître Onirien
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Ah décidément, l'incompréhension semble réciproque. Vous m'avez mal lu, mon cher david, je vous encourage à faire des efforts en ce sens. Je vous ai répondu sur vos remarques, en expliquant mes choix et en vous demandant certaines explications quand elles m'apparaissaient nécessaires. C'est le but de ce genre de forum, je regrette que vous n'y souscriviez pas.
Contribution du : 08/12/2011 12:01
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître des vers sereins
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Citation :
surtout qu’on sait à quel point vous-même utilisez les mots dans leur définition première. C'est qui "on" ?
Contribution du : 08/12/2011 12:42
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Un Fleuve |
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Visiteur
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Bonjour Toc-Art
Citation :
Bon, d'abord, je dois dire que le fait que la musique reste "discrète" est une bonne chose. C'est peut-être la raison, après tout, qui fait porter à Eric sa voix en avant, non pas pour la voix en elle-même, mais pour le texte qu'elle porte. C'est donc très bien ainsi. Mais tout de même, si vous envisagez l'intervention de violons comme une introduction de pathos, alors nous nous sommes sans doute mal compris, et même radicalement. Le violon a plus d'une corde a son archet et la métaphore classique des "violons" ne rend pas grâce à l'instrument. On introduirait par exemple du pathos avec des violons en arrière plan, dans un ligne lente et en descente de gamme. Par contre, un allegro fortissimo en montée de gamme dans des accords majeurs introduirait un sentiment de "reprise en mains". Ce n'est pas innocemment que je voyais intervenir les violons en début de septième strophe, précisément là où le narrateur se remet en question et, par là, se grandit, sort du pathos dans lequel il s'enlisait. Mais je le répète : la musique est très bien telle qu'elle est.
Contribution du : 08/12/2011 13:01
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître Onirien
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Citation :
Mais tout de même, si vous envisagez l'intervention de violons comme une introduction de pathos, alors nous nous sommes sans doute mal compris, et même radicalement. Vous avez parfaitement raison, Incognito, c’est ma propre vision de l’utilisation des violons qui est réductrice ici. Citation : C'est qui "on" ? Je ne vois pas l’intérêt de cette question, David. Il n’y a aucune volonté de polémique dans mon fil. Mon propos est de remercier le musicien et les commentateurs, de préciser certaines options d’auteur en fonction des commentaires et de demander certains éclaircissements sur un commentaire, en l’occurrence le vôtre, qui m’apparaît peu clair sur plusieurs points. Je vous ai posé des questions précises sur certains points de votre commentaire. Vous pouvez y répondre si vous le souhaitez. C’est là le but de ce forum.
Contribution du : 08/12/2011 14:49
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître des vers sereins
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Citation :
Euh… oui ? Et alors ? J'appelle ça des questions rhétoriques, ça n'appelle pas vraiment de réponse : "et alors ?" ça voudrait plutôt dire que vous ne vous y intéressez pas. Je ne devrais pas avoir à justifier un sentiments de lecture, j'ai pas dit "c'est nul, ça sent mauvais" j'ai pris des passages pour illustrer mon impression. Y'a pas plus sourd que ceux qui ne veulent pas entendre, je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas à travers des pseudos questions qui ne me semblent pas appeler de réponses. J'ai trouvé le texte lourd dans son thème existentiel, par ses prétentions sentimentales ; nombriliste, où la personne regrettée est là en faire valoir d'un narrateur égoiste ; les citations étayaient ce point de vue. Citation : je pense que ce serait une conclusion aussi facile et mesquine que celle qui pourrait me laisser penser qu’un vieux contentieux ait été à l’origine de ce commentaire Je ne crois pas avoir eu de désaccords avec toi qui ne soit pas relié à un fait, même abstrait, c'est pas l'endroit mais s'il faut, craches le morceau au lieu de tourner autour du pot. Il n'y a rien de "vieux" entre nous, rien qui n'aie atteint l'âge de raison, ma date d'inscription et la tienne en faisant foi. "je trouve que... " au long du texte, sans plus de justifications que ceux qui "trouvent que... c'est bien ou très bien" pourquoi tu ne leur dis pas "Euh, oui ? et alors ?" au long de leurs commentaires. Citation : qu’il faut donc avoir peu vécu ou manquer d’imagination pour en déduire cela. Euh, oui, et alors ? Citation : Non, vraiment, vous êtes bien trop réducteur et pour le coup, vous manquez sacrément d’imagination, mon cher David. Je croyais les poètes à l’abri de ce genre de clichés, ma naïveté me perdra ! Ah, c'est pas une question, je voulais répondre oui. Citation : Mais peut-être faut-il lire le texte avec un minimum de recul, quand on colle le nez aux mots en voulantt faire une analyse fouillée et professionnelle (et l’intention est louable, naturellement), on en perd parfois l’essentiel de vue. J'ai pas été payé pour ce commentaire, ça ressemble à un langage énonçant le contraire de ce qu'il propose explicitement : "fouillée et professionnelle" et le "(et l’intention est louable, naturellement)". Citation : En gros, il devrait la fermer parce qu’il a encore bien de la chance qu’on vienne le voir de temps en temps ? C’est vrai, il est pénible, ce vioque, à vouloir plus que tout le monde ! Là, tu fais la question et la réponse, c'est confortable. Citation : C’est votre vision du texte. Elle est tout à fait respectable. C'est du respect "euh, oui ? et alors ?" et les allusions à un contentieux et "qu’il faut donc avoir peu vécu ou manquer d’imagination pour en déduire cela." et "Je croyais les poètes à l’abri de ce genre de clichés, ma naïveté me perdra !" et "Mais peut-être faut-il lire le texte avec un minimum de recul" et "En gros, il devrait la fermer parce qu’il a encore bien de la chance qu’on vienne le voir de temps en temps ?" en fabriquant la question comme la réponse ? Citation : Et ma foi, si vous vous reconnaissez dans le personnage, et ça semble être le cas, je me dis que ce texte que vous avez jugé faible n’est pas si raté (ou bien alors, ce « faible » se rapporte bien plus à l’évaluation que vous faites de votre propre existence ou portrait, mais là, on entre dans d’autres considérations psychanalytiques qui n’ont pas leur place ici). La distinction auteur/narrateur, c'est pas pour me moquer des gens. Le "faible" est tout à fait pour ma lecture, ça ne m'a pas fait planer, ça ne m'a pas dealer des émotions, je ne venais pas spécialement en chercher, je venais pour voir si je trouvais quelque chose qui me fasse trouver les émotions par moi-même. Rire de ce qui me fait pleurer ou pleurer de ce qui me fait rire, par exemple.
Contribution du : 08/12/2011 16:37
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Un Fleuve |
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître Onirien
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Citation :
J'ai trouvé le texte lourd dans son thème existentiel, par ses prétentions sentimentales ; nombriliste, où la personne regrettée est là en faire valoir d'un narrateur égoiste ; les citations étayaient ce point de vue. Eh bien, vous voyez, quand vous voulez ! vous pouvez être clair car non, désolé, à la lecture de votre commentaire, votre point de vue n'était pas expressément délivré, autrement que par l'évaluation. Pour le reste de votre réponse, cela me semble relever d'une susceptibilité exacerbée dont je m'étonne, je croyais être le seul à être affecté d'un tempérament épidermique. Comme quoi...
Contribution du : 08/12/2011 17:30
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître des vers sereins
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J'aimerais bien que le commentaire soit en dessous, comme pour le texte :
Citation : Bonjour Eric et Toc'Art, Quand je saurais l'écrire comme cela aussitôt après ma lecture : Citation : J'ai trouvé le texte lourd dans son thème existentiel, par ses prétentions sentimentales ; nombriliste, où la personne regrettée est là en faire valoir d'un narrateur égoiste ; les citations étayaient ce point de vue. Ça sera peut-être plus digeste pour l'auteur, mais moi, je n'aurais plus vraiment besoin de commenter. Je commente également pour pouvoir exprimer mes goûts, c'est évident pour personne, et c'est bien moins facile à travailler sur les textes jugés plaisants, les auteurs sont peu surpris ou pris d'incompréhensions dans ce cas.
Contribution du : 08/12/2011 17:47
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Re : Cruelle et sans pitié |
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Maître Onirien
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Ecoutez, David, je me rends compte d'une chose, et je ne voudrais pas que vous y trouviez un soupçon d'ironie parce que ce n'est même pas le cas : je ne vous comprends pas. ça vient sans doute de moi, mais je ne perçois que très partiellement ce que vous voulez dire.
Par exemple, quand je lis votre dernière phrase : Citation : Je commente également pour pouvoir exprimer mes goûts, c'est évident pour personne, et c'est bien moins facile à travailler sur les textes jugés plaisants, les auteurs sont peu surpris ou pris d'incompréhensions dans ce cas. je crois y voir la sempiternelle critique faite aux auteurs qui, bien sûr, (ô les méchants !) ne supportent les commentaires que lorsqu'ils leur sont favorables. Or, je suis bien sûr que ce n'est pas là votre intention, n'est-ce pas ? Donc, il faut que je l'admette, je ne vous comprends pas et il est inutile que je cherche désespérément à le faire, au risque de vous mettre dans l'embarras ou sur la défensive. Le monde est rempli d'énigmes, vos interventions en resteront une pour moi. Ma foi, le mystère a aussi ses charmes...
Contribution du : 08/12/2011 17:59
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