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D'un sonnet l'autre
Visiteur 
Ce soir, je suis épris d'un étrange désir
Que m'insuffle un débat partagé sur ce site,
Dans lequel il s'agit d'estimer illicite
Une forme occultant le message à saisir.

Je viens vous proposer un modeste loisir :
Arroser de bons vers une chaîne gratuite,
En sonnets seulement, l'un de l'autre la suite,
Le cépage restant à votre bon plaisir.

Comment ? Qu'ouïs-je ici ? Vous n'avez rien à dire ?
Ca nous est bien égal, le vide nous inspire.
Osez ! Rien ne pourrait nous paraître incongru.

Qui pourrait contester la vertu thaumaturge
Du flacon ravissant à défaut de grand cru ?
Vous, mon cher ? Vous, Monsieur ? Que nenni, je m'insurge !

Contribution du : 07/04/2016 22:22

Edité par Jano le 9/10/2016 23:04:12
Edité par Jano le 11/10/2016 11:31:02
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Re : D'un sonnet l'autre
Maître Onirien
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16/05/2013 09:00
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Ah ! La forme, mon cher ! Quel critère baroque !
Le sonnet seul encore est prisé de l’époque,
Et quand parait l’amour dans des vers de rondeaux
Peu sont les amateurs à grimper aux rideaux.

Mais qu’ont fait au futur ces formes anciennes ?
On aime, en esprit fin, les dire Parnassiennes
En mêlant dans le sac des auteurs glorieux
De tout genre et tout bord – mais pourvu qu’il soient vieux.

Place aux jeunes, mon cher ! Il faut que l’Art se vende ;
Plaire à la galerie, et surtout la marchande,
Impose du balai pour un marché global
Où la langue, mon Dieu, n’est pas le capital :

On s’ouvre, en traduisant, une nouvelle niche,
Un monde bien plus grand qu’une France trop chiche ;
Chaque siècle connaît un bouleversement
Où les lois du passé s’éteignent doucement.

À la forme, la rime et même l’orthographe
J’aimerais par ces vers offrir cette épitaphe :
Grâce au vent dans la voile, avance le bateau,
Mais il ne verse pas, car la quille est dans l’eau.


Pardon pour avoir esquivé la forme.

Contribution du : 08/04/2016 05:46
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Outre fables
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Re : D'un sonnet l'autre
Maître Onirien
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02/10/2012 20:34
De Là-bas
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Le son est imparfait

J'aimerais écrire le sonnet imparfait
En alexandrins boiteux et rimes misérables.
Vers un, j’ai commencé : hémistiche élidé ?
Non ! Et hop ! Hiatus sur des alex minables !

Douze pieds par ici, non treize, ensuite je vais
Rendre la parole aux « e » muets, les petits diables !
Quelle est donc cette idée : leur couper le sifflet ?
Des rimes riches ? Pratiques intolérables

À notre époque d’’austérité !
Tiens, comme Verlaine : neuf pieds...
Ah non ! Il faut syllabes dire.

« Syllabes dire », là c’est une inversion
In-ver-si-on, la di-é-rè-se : aversion ! *
Trimètre* à la Hugo, vous allez me maudire !

L'alternance ? Oublions ! Ce n'est que sonnetade
De ma plume ronchonne, une ignoble boutade.
Ce lai, cet estran beau, saura-t-il vous séduire ?

Non ?


Cristale


Je rassure mes fidèles lecteurs, ceci n'est que récréation

Contribution du : 08/04/2016 10:44
_________________
"La poésie est avant tout effraction. Elle cherche à plonger plus loin que les effets de surface. “
Jean-Pierre Siméon

"parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense"
Charles Baudelaire
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Re : D'un sonnet l'autre
Visiteur 
Dès le potron-minet, un premier dialogue
Voit le jour en un fil où la rime s'étale.
Je le vois tant c'est clair : la prouesse est totale,
Celle de l'exposé d'un brillant apologue.

Ensuite, je reçois ce charmant catalogue,
Erreurs et malfaçons par missive postale
Portant à son revers le sceau d'une Cristale
Dont on pourrait songer qu'elle souffre d'un bogue.

Mais n'allez pas, lecteur, bêtement vous méprendre !
Du plaisir et du jeu, nul ne doit se défendre.
Ce serait caviar ôté de son blini.

Merci, premiers maillons d'une possible chaîne,
Vous fûtes l'autre et l'un, Cristale et Gemini,
Le bonheur de mon jour. Vivement la prochaine !

Contribution du : 09/04/2016 16:51
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Re : D'un sonnet l'autre
Maître Onirien
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31/10/2009 09:29
De du côté de Brocéliande
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Un peu dépoussiérés mais toujours pas plus conforme aux règles de bien-séance, je n'ai pas résisté au plaisir de vous refiler ma Cendrillon et son sonnet-citrouille. Ils m'ont semblé trouver là chaussure à leur pied.

Qui sonnera le glas du sonnet, ce calvaire
des rimailleurs naïfs montant à petits pas
ses flancs élyséens ? Cendrillon tu n’as pas
fini d’user sur lui ta pantoufle de vair !

Pauvrette je t’en prie, quitte ces lieux austères !
leurs pentes escarpées mèneront au trépas
tes quatrains incertains, peinant à contre-pas
vers la cime glacée que chantent les trouvères.

Va-t’en plutôt conter fleurette aux va-nu-pieds
qui hantent les prairies de leurs proses légères.
Va, libre du carcan des orteils estropiés

par la règle étriquée, ses pièges vétilleurs,
oublie maître Sorgel, prince des pinailleurs.
Ta citrouille est creusée d’audaces bocagères !

Contribution du : 09/04/2016 20:26
_________________
"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit"
Guillevic
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Re : D'un sonnet l'autre
Visiteur 
Toute ressemblance avec... etc. ne serait bien entendu que pure coïncidence !



Achille, assure Homère, eut son Automédon
Qui pour mener un char valait bien Cupidon !


Ayant piqué le trône à Nico La Magouille,
Roi de la Casserole et Prince de Neuilly,
François La Providence, un temps bien accueilli,
Se vit bientôt taxer de Fanfan Niquedouille !

C'est d'un tweet assassin que naquit la bisbrouille
Qui fit de Son Altesse un monarque affaibli,
Car Dame Pompatwit, son forfait établi,
Pour le mieux dézinguer édita leur embrouille.

Après avoir fissa viré la virago
Et confié la barre à Manu l'hidalgo
Monseigneur retomba dans le marivaudage !

Aussi, chers électeurs, sachant que Cupidon
Et le Char de l’État ne font pas bon ménage,
Osez pour le conduire un vieil Automédon !

Contribution du : 09/04/2016 20:54
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Re : D'un sonnet l'autre
Visiteur 
Nous partîmes à trois, mais par un prompt renfort,
Deux de plus en font cinq à montrer leur visage
À présent que chacun rassemble son courage.
Combien pourrions-nous être au prochain port ?

Arielle à la barre, Alexandre au rapport,
Nous ne ferons bien sûr qu'un très bref accostage
Avant de naviguer vers un autre rivage
Où nous enrôlerons Pierre ou Paul sans effort.

A quoi bon s'arrêter, la fin n'est pas la rime,
Ce n'est que le moyen. Selon notre maxime,
Mes amis : le bonheur, en somme, est le chemin.

Nous irons par les flots trouver encore une île,
Une terre où cueillir la rose et le jasmin
Pour enfin découvrir que nous sommes trois mille.

Contribution du : 09/04/2016 22:46
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Re : D'un sonnet l'autre
Visiteur 
(Trop tard pour éditer. Un mot manque au vers 4 :
Combien pourrions-nous être ensemble au prochain port ?)

Contribution du : 10/04/2016 00:09
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Re : D'un sonnet l'autre
Maître Onirien
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Combien serons-nous donc au quai du prochain port ?

Contribution du : 10/04/2016 01:40
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Re : D'un sonnet l'autre
Maître Onirien
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La règle est le chemin ; le poète y chemine,
Il le suit, le contourne et parfois l’illumine
Par sa seule présence et seule volonté
De muser dans l’ornière et non le bas-côté.

Ces sillons qu’ont laissés des carrosses antiques
Vont se faire écraser par certains pneumatiques
Qui préfèrent pourtant du goudron le confort
Et donnent en raison la raison du plus fort.

Je ne veux, du clocher, ranimer la querelle,
Mais pourquoi préférer l’autoroute au chemin
Quand les Muses aux bois vous mènent par la main ?

Que libre soit le vers. Celui de ma chapelle
Suit l’ornière du pied, pas des yeux ni du cœur,
Et je le sais joyeux à partir au labeur.

Contribution du : 10/04/2016 04:03
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