Vos vers en alexandrins font plaisir à lire,
De même que les autres formes qui nous disent :
Quel bonheur avons-nous d'écrire nos délires !

Une passante...

Heureux qui comme Alex, maitrise le sonnet,
Ou bien comme ceux-là qui commandent la rime,
Alors que je galère et que souvent je trime,
Pour sortir le bon mot sous mon affreux bonnet.

Je voudrais m’inspirer d’un joli balconnet,
Me vouer à ses seins et empocher la prime,
Mais les maudits tercets me filent la déprime,
Trois lignes c’est trop peu pour un vieux garçonnet.

Je sèche au premier vers, je manque de courage,
Si je me jette à l’eau, je vais faire naufrage,
Allez, c’est bien parti, fais un dernier effort !

Que c’est déconcertant, je suis au bord du gouffre,
Concevoir un sonnet n’est vraiment pas mon fort,
Et pour l’accouchement, ô mon dieu que je souffre !

Les rimeurs n’ont la frite à rimer qu’en Belgique
Si j’en crois notre fil un peu trop murmurant.
Qu’est-il donc advenu d’Alexandre le Grand ?
L’océan aurait-il englouti l’Armorique ?

Je ne peux qu’espérer une bonne réplique
De Gemini qui fut le premier adhérant.
Le gel est à nouveau maître du Saint-Laurent
Que le vers soit figé par-delà l’Atlantique ?

Soyez bien remercié, cher ami Vincendix
Car sans votre concours, nous ne serions que six
A peiner au labeur afin que sonnet sonne.

Je m’en vais secouer, de Brest jusqu’à Carnac,
Les bretons assoupis. Enfin, qu’on me pardonne,
Dégeler le poète au Québec, tabarnak !

adhérent... pardon !

Stony ! Pourquoi donc faire mienne,
Au sein d'un pays glacial
Où brille un soleil hivernal,
Une cabane canadienne ?

En décalant la méridienne
Sur son plan longitudinal,
Vous verrez en oriental
Ma résidence citoyenne.

Quant au fil, j'en comprends l'émoi ;
On a notre ego vous et moi
Qui geint devant l’indifférence.

Alors sur nous, plus de bla-bla ;
Nos vers doivent donner le La
Aux amateurs de la plaisance.

Vous m’aviez désiré ô ma chère maitresse,
Je vous avais séduite au tout premier regard,
Alors que j’étais seul, que j’avais le cafard,
Vous m’avez accordé tant d’amour, de tendresse.

C’était le paradis, le plaisir, l’allégresse,
Me voici maintenant relégué au placard,
Ecarté de vos jeux comme un vilain canard,
Laissé à l’abandon, je suis dans la détresse.

Je dormais dans vos bras et c’était le bonheur,
J’étais un confident, votre garçon d’honneur,
Je vivais chaque jour dans la béatitude.

Puis vous avez grandi, préférant les bijoux,
Et décidé ce jour, ô qu’elle ingratitude,
De me mettre au grenier avec d’autres joujoux.

A la porte se bousculent
D'obscurs écrivants sans plume
A leur chapeau qui s'enfume
Dessus leurs ego qui brûlent

D'un jour décrocher la lune
De leur manuscrit très nul.
"Enfilez plutôt un pull
CAR vous sourit l'infortune :

Vous n'entrerez pas ici
Chez les francs-macons d'Issy,
Inutile d'insister !"

Alors ils rentrent chez eux
Refroidis, les ambitieux
Du doux rêve d'exister.

P.S. : "ego" est invariable, je sais... je sais.

Que voilà d’étranges mots dits
Visant à faire la risée
De tout auteur sous leur visée,
Mais sans aucun auteur précis.

Qui nommera ce ramassis
De fort ego sous la pesée
Dont la rime mal maîtrisée
Peut faire froncer les sourcils ?

Ils ont, nous dit-on, la mal-plume ;
Celle qui donne, je présume,
Quatre pieds à l’ambitieux.

Mais pis ! On leur ferme une loge
D’étranges maçons dont la toge
Drape d’anonymes messieurs !

HA HA HA ! Bravo Monsieur !... pour cette nuit de sommeil sacrifiée.

@ GuyMauve : au sujet de la nuit de sommeil sacrifiée, je vous suggère de remonter le fil afin de ne pas vous fourvoyer comme je l'ai fait moi-même ;=)