Comme l'a très justement rappelé Annick, ce fil se veut ouvert à tous dans la bonne humeur, Jano compris.
Qu'il soit d'ailleurs remercié d'avoir alimenté ce fil d'une page complète par une intervention d'une ligne seulement. Créer une symphonie là où il n'y avait qu'un chuchotement est un exploit qui ferait mollir la baguette de tout chef d'orchestre.

Pour remerciement de cet engouement suscité autour d'un fil un peu tombé dans l'oubli, je vous propose un nouvel exercice.


Vous adorez bien entendu les sous-bois, les champignons, les lutins et vous vous goinfrez de salsepareille.
Alors, c'est tout simple : contez-nous une historiette en quatorze vers bien schtroumpfés !

(je me lance pour l'exemple)



Il existe un village, au pays des merveilles,
Peuplé de lutins bleus sous un toit champignon.
On y prend ce qu’on veut sans le moindre pognon.
C’est un monde onirique où l’on baille aux corneilles.

On s’y nourrit à l’œil de ses salsepareilles,
Ignorant si l’on peut l’agaçant schtroumpf grognon
Ou celui pérorant au travers d’un lorgnon,
Mais il parviendra bien un jour à vos oreilles

Qu’il se tient dans le bois un grand autodafé,
Qu’y courant, on se fait très souvent enschtroumpfer
Pour excès de plaisir et d’humeurs insolentes.

Gaffe au gars précédé du greffier Azraël !
Si vous apercevez le bout de ses bacchantes,
Décampez car voici que surgit Gargamel !

C'est complètement schtroumpfant ! J'adoooore ! Bravo stony !

Par un matin lumineux,
Les mythes et les grecques,
entités intrinsèques,
D'imbroglios soupçonneux,

Pour des partis vénéneux,
Composés de salamalecs,
Exprimé par des blancs-becs,
En discours pharamineux,

Se sont transformés en schtromfs,
Dont les couleurs métissées,
Puis des goûts épicés,

Arborent un air en bleu,
Et des uniformes de schleus...
Vive la démocrasctromf !

Et que pourrissent les roses dont les couleurs ne sont pas naturelles.
Que leurs épines égratignent celles et ceux qui les font pousser.
Et si j'ai tort, que je meurs.

Merci, Annick. Merci, Personne.

Annick, un bon mouvement sonnet ?

Merci stony pour votre intérêt mais je ne suis pas assez calée sur les schtroumpfs pour en faire un sonnet. Je suis une bleue en la matière aussi gare à la gamelle !
J'ai aimé lire votre sonnet ainsi que celui de Personne. Je reste une lectrice assidue à défaut d'être un auteur confirmé en la matière.

schtroumpfement vôtre.

Tous les rus
Sont en crues
Les partis
Sont partis

Toutes les rues
N'ont pas cru
Les parties
Réparties

Gros Poutou
Roudoudou
Dors un peu

Mélenchon
Ronchonchon
Mors un pneu

Je viens de découvrir un truc.
A une lettre près, Médiocrité
est une anagramme de ; Démocratie.

Bravo Personne !
Vu que je ne sais pas popolitiser, je vais essayer de popoétiser une histoire à dormir debout, je le reconnais, bien que dans la forêt de Broceliande il vaut mieux rester vigilant : elle est habitée d'étranges créatures...il s'y passe de drôles de choses.


Le schtroumpf Korrigan, pur produit Breton

Ding ding dong ding ding dong et tintent les clochettes
De muguet au portail du vilain Korrigan
Où les Elfes piégés tombent dans l'origan
Tissé par des crapauds baveux de larmichettes.

Insultes et gros mots fusent sous les branchettes
Et le noroît outré se change en ouragan :
Mélusine à l'envol, Merlin en toboggan,
Brocéliande tremble aux cris des chevêchettes !

L'horrible petit monstre ignore le pouvoir
De la fée et du roi ! Le méchant va savoir
Des lutins le goûteux bouillonné d'eau bénite.

Hypnotisé, gavé de potions gratis,
Contre sa liberté jura par Toutatis (qu'on ne l'y prendrait plus ? Oh non ne croyez pas çà!)
D'offrir à tous les schtroumpfs son bon jus d'amanite.

Le sonnet galant inspirerait-il quelques plumes romantiques ou ludiques, ou même les deux, pour relancer ce fil ?

Celui-ci est inspiré de quelques épisodes poétiques récents.

Élégie

Oh! Monsieur, aurai-je le talent
D'ignorer l'art de vos mots-poème
Si mon cœur au balancé si lent
S'attisait à ce doux stratagème ?

Vos phrasés n'ont autre équivalent
À mes yeux que la plume bohème
De Ronsard où le vers insolent
Vêt la fleur incarnat d'anathème.

Vous aimez m'inventer des parfums
En brûlant dans l'âtre tous les thyms
Imagés de fous ébats sur l'herbe

Moi j'espère effleurer votre peau
Lors, plutôt que jouer du pipeau,
Hors la toile accordez-moi le verbe.


@Cristale

C'est bien connu, il faudrait toujours mettre les vers de Cristale en vitrine.
Un seul mot : magnifique !
Vous me donnez chère Cristale, la folle envie d'aimer la poésie, moi qui jusqu'à présent ne faisais que la lire.