Heu, j'ai un vieux truc sur les plages estivales mais ce n'est pas un sonnet... M'autorisez-vous malgré cela à vous l'offrir ?

Alexandre, pour moi c'est oui

Alexandre,

Que toi, le Maître des Sonnets, sollicite l'autorisation de proposer autre chose qu'un sonnet, c'est assez cocasse et tout à fait en adéquation avec les amusantes surprises que nous espérons ici.
Il y a la lettre et il y a l'esprit. La première ne pourrait souffrir de négliger le second.

Quoi que... je me demande si c'est bien du jeu. Cristale et Alexandre, pros des vers et en plus pros de la plage.
Mais non, je déconne...

Allons-y, cher ami !

Ok... me voici, me voilà ! C'était ma poésie pré-onirienne ...

Robinson et moi…

Quand vous les citadins venez aux bains de mer
Planter vos parasols dans mon vieil univers
De sables et de dunes,

A moins d’une encablure de la plus proche terre
Je rejoins mon îlot, un rocher solitaire,
Où nul ne m’importune.

Le cul dans la bruyère, humant l’air estival,
Bien loin du brouhaha du rush dominical,
Je songe à Robinson

Qui lui, le malheureux, au contraire de moi
Aurait, privé de foule, osé n’importe quoi
Pour quitter sa prison !

Comme quoi, bien souvent, circonstances font lois
Prenant alors le pas sur liberté de choix
Pour moi bien plus aisé

Que pour ce Crusoé qui n’eût que Vendredi,
Tandis que pour ma part, j’ai chaque jour en i
Loisir de converser !


Juin 2007

Parfait ! Grand merci.

A bas le jour en anche et l'importun touriste.

Mince, un alexandrin
Je vous jure que je l'ai pas fait exprès.

Bon, je vois qu’on est entre amis, dans cet intermède estival. Coucou à vous, Stony, Cristale, Alexandre, et à ceux qui suivront. Après le cul d’Alexandre, je ne vais sûrement pas garder le maillot.

Plage, ma tendre plage aux essences de miel,
Tu déroules ton sable, infini, toujours prête
A rider tous les culs où l’abeille distraite,
En jupe de froufrous vient sucer l’essentiel.

J’ai le fion capucine, il fait du gringue au ciel
Et porte en sa rondeur le sceau de sa vignette,
La marque du vacher sur la peau de la bête ;
Béni soit l’aïe ou l’ouille, onguent providentiel !


Oh bel été, baisers volés aux feux d’un songe,
Vérité qui se cache au détour du mensonge…
Rose en pleurs, couperose, ou ma timidité ?

Toi seule peux fixer mon regard à la lune,
Tu me parles sans voix, tournée au clair de dune,
Il fait frais désormais, les soirs d’humidité.

Puis-je, à la suite de ces deux superbes envolées poétiques, risquer le récit peu glorieux d'un essai d'aventures estivales ?

Je suis venue, calme vieillarde
Riche de mon petit pécule,
Bien serré dans mon réticule,
A Valras où la mer musarde

Quoique sans souplesse et sans grâce,
Et de transat n'en ayant guère
J'ai voulu poser mon derrière
Sur ce qui semblait une place

Las, je m'assis sur une pelle
Qui fit mal à mon fondement
Ce qui fit rire un garnement

Me relever fut un problème
Ils se mirent à quatre aussitôt...
Et je revins dans mon studio.

Ah oui ! un clin d'oeil au "Gaspard hauser" de Verlaine.
Une syllabe de trop au pénultième vers. Je propose : "Quatre m'aidèrent aussitôt".

Peut-être, mais le pied en trop relève aussi l'image.

Coucou Stony, Alexandre, Leni, Bidis, Archibald et ...Archibald ! Il est où ton sonnet ?
Bravo à ceux qui ont relevé le flambeau !
J'ai glané quelques vers pour aller à la pêche au sonnet en grattant le sable d'une plage cet après-midi. Genre sonnet seizain, j'espère ne pas avoir laissé trop de grains. Une petite élégie..pour changer :)


La plage à sansonnet ♪


Nous avions rendez-vous Plage de la Madrague
Entre Anglet et Biarritz, vers la Chambre d'Amour.
Notre rencontre eût lieu sur le Net un beau jour,
Il m'affirma «Crois-moi , ce n'est pas un plan drague !»

...Le sable trop brûlant, la foule devint vague
Depuis le gros rocher quand il prit sans détour
Ma taille entre ses bras, sans personne alentour,
Nous nous sommes rimés, cachés sous une vague.

Mes cheveux en rondeaux sur sa peau d'or ambré
Je buvais à sa bouche un poème chambré :
Il me dit qu'il aimait ma douceur palatale.

Ô le bel aède! oh ! l'onirien merveilleux...
Quand soudain un bruit me fit ouvrir les yeux !
Mon Iphone vibrait ! "Allez ! Debout Cristale !

Tu dois rendre un sonnet !" ♪




(Les lieux cités en exergue ne sont pas que pure coïncidence car ils existent vraiment.
En cas de doute consulter Ma Pie Point de Com Point Net.)