archibald a écrit :
Sollicité par Cristale pour participer au grand jeu de l'été, j'apporte ma modeste contribution.

Bonnes vacances à tout le monde et bon courage aux autres.

Cap d’Agde

Monsieur et madame X allongés sur le sable,
Qui les nichons à l’air, qui la biroute au vent,
Profitent d’un été qui semble inépuisable
En méprisant de loin le textile estivant.

Ils sont d’une couleur jaune indéfinissable,
L’épiderme ridé comme d’un éléphant,
Huileux de tête en pieds, et leur corps périssable
Somnole sur la plage. Ils ronflent en rêvant.

La bedaine au soleil comme un steak sous le grill,
Ils eurent déploré, dans d’autres circonstances,
L’élégant goéland fientant sur leur nombril,

Mais tout peut s’endurer quand on est en vacances…
Seul animal à poil, Youki, sans aboyer,
Contemple les enfants en train de se noyer.

Cristale a écrit :
Les enfants sont couchés ? Bon, il faut décomplexer Annick, j'ai donc sorti de ma réserve un petit sonnet de derrière les fagots, les râteaux je les prends à mon compte...



À la plage à l'aise en été

Je ne regrette pas ces moments sur la plage
Où je le détaillais sous mes verres fumés :
Cuisses longues, peau mate et muscles affirmés
J'osais toucher d'un doigt la douceur du moulage...

Allongé, languissant, sous ma caresse sage,
Sa poitrine au soleil...Mes amis bien-aimés !
Quand sa croupe et ses reins lors ce sont animés
Sous mon paréo blanc...schématisez l'image !

Vous qui voyez bedaine et vieux fessier flétri
Où vous êtes restez ! J'ai déjà fait le tri :
Pour cet étalon là, je réserve la zone !

Mais qu'avez-vous cru ? Oh ! Quel mauvais penser,
Je vous saurais grand gré de vous en dispenser ;
Je monte un Alezan mais pas en amazone

Sur le sable à l'aise l'été.



Mais oui, ça va, je signe !
...Cristale

Annick a écrit :
J'ai chaud tout à coup en lisant ton poème suggestif ! J'avoue que j'ai eu de mauvaises pensées, d'où ma bouffée de chaleur, qui soit dit en passant, n'a rien à voir avec la ménopause !!!
Bravo Cristale pour ta performance pleine de charme et de coquinerie.

Bravo Cristale ! J'ai bien aimé cet alezan que tu ne montes pas en amazone ...tu devrais essayer la variante, c'est pas mal non plus !

Arielle a écrit :
Un petit contemporain tiré de mes réserves :

A l'océan

De tes embruns légers, délicate sueur,
je lèche sur ma peau les fins cristaux qui brillent
avant de me laisser glisser comme une fille
aux mains de son amant, ignorant quel tueur

la tient sous son emprise, féroce démembreur
de digues et de grilles !
Tu m'enlaces, me lies, me berces, tu babilles,
je frissonne charmée, oubliant les lueurs

de ta prunelle fauve. Ivresse fugitive…
Courant sur les galets une lame furtive
croque un bout de falaise, arrachant ses genêts.

Demain, mes os blanchis fleuriront ce repaire :
notre crique écartée où les vents se fanaient
quand j’y venais goûter ton amour qui me perd.