Un détail, cependant, si vous lui permettez, MADAME,...
L'étron, moulé par définition, présente la texture du beurre en pommade et, accessoirement, s'étale donc à merveille sur une tranche de pain ( encore que celui du caniche soit, assez souvent, plutôt sec et ferme ). "Embarrassé", ledit caniche produira au contraire une masse informe, collante et glaireuse ( vous savez !... le gras du boeuf en daube ! )... innommable.

MAIS !... ceci n'était que chicanerie d'expert.
Encore bravo ! MADAME !... et bon appétit à tous !

Il y avait matière à chicaner.

Monsieur l'assureur,

Lorsque j’ai contracté cette assurance vol
Vous m’avez garanti que subissant dommage
Par suite d’un larcin, je pourrais sans blocage
Vous présenter la note exempte de bémol.

Vous m’avez pris alors, je crois, pour un gignol,
En masquant une ligne à la dernière page.
Nous pourrons démonter cet ignoble trucage
Avec mon avocat qui plaidera le dol.

Après avoir ouvert la boîte de Pandore,
Ne comptez pas sur moi, Monsieur, pour que j’honore
Les primes d’un contrat frappé de nullité.

Vous pourriez y laisser jusqu’à votre chemise
Pour dédommagement de ma crédulité
Et regretter longtemps votre feinte franchise.

Astonyshing. J'adore.

Bonjour,
moi qui ne suis pas un spécialiste du droit ou du sonnet, j'apporte tout de même ma bien modeste contribution à cet exercice.

Monsieur l'assureur,

J’ai perdu sur le champ tout esprit rigolard
En lisant posément ce matin votre lettre,
Vous y avez un ton que je crois revanchard,
Ah ! Monsieur l’Assureur, qui peut vous le permettre ?

Etes-vous complice de ce vil policier
Qui, l’an passé, passant, me mettait à l’amende
Pour défaut justement de ce bout de papier
Dont vous venez aujourd’hui réclamer la commande ?

J’avais été, je crois, très clair en mes propos :
« M’assurez-vous, Monsieur, pour ce beau véhicule,
Contre tout méchant sort, m’apportant bon repos,

Absence de soucis et respect de l’agent… »
Pourquoi sur tous ces points notre harmonie recule ?
Ce problème d’argent entre nous est gênant.

Moi itou!
Pimpy admirative de ce fil!
je vous suis tous avec un plaisir total...

Ecrit dans l'enthousiasme et la précipitation, j'ai estropié quelque peu un alexandrin, "Dont vous venez aujourd’hui réclamer la commande ?" a un pied de trop. Oups !
Je remplace ce vers par :"Dont vous me demandez de régler la commande ?" qui est plus juste et qui respecte la métrique même s'il n'est pas de la plus haute inspiration.

Donc, plouf, plouf, je reprends:

Bonjour,
moi qui ne suis pas un spécialiste du droit ou du sonnet, j'apporte tout de même ma bien modeste contribution à cet exercice.

Monsieur l'assureur,

J’ai perdu sur le champ tout esprit rigolard
En lisant posément ce matin votre lettre,
Vous y avez un ton que je crois revanchard,
Ah ! Monsieur l’Assureur, qui peut vous le permettre ?

Etes-vous complice de ce vil policier
Qui, l’an passé, passant, me mettait à l’amende
Pour défaut justement de ce bout de papier
Dont vous me demandez de régler la commande ?

J’avais été, je crois, très clair en mes propos :
« M’assurez-vous, Monsieur, pour ce beau véhicule,
Contre tout méchant sort, m’apportant bon repos,

Absence de soucis et respect de l’agent… »
Pourquoi sur tous ces points notre harmonie recule ?
Ce problème d’argent entre nous est gênant.

C'est un plaisir de vous lire tous. Il me semble que l'idée de Gemini se révèle aussi excellente que je le pensais.

Il reste à organiser un peu le fil, surtout à déterminer à quel moment proposer un nouveau sujet. Nous verrons...

En attendant, si vous avez des idées de sujets à proposer, n'hésitez pas à me les communiquer par MP afin de constituer un stock dans lequel puiser le moment venu.

Bon week-end !

Voici mon petit essais, j'espère qu'il n'est pas trop mauvais :

Monsieur mon assureur,

Votre lettre, hélas, proclame mon débit,
Sans ambages signale un manque de crédit.
Un gros grain de folie, un désir fou de crime
S’insinue en mon âme, alors que je m’escrime

À vous dire « pourquoi », vous expliquer « comment »
La dette qui m’échoit tombe au mauvais moment :
Le toit de ma demeure est rongé de termites
Leurs excréments infects provoquent des dermites.

Comprenez, cher Monsieur, qu’il m’est bien compliqué
Dans ces conditions, mon bras étant cloqué,
De m’engager encore à vous signer un chèque.

Un soupçon de poison vous irait comme un gant.
Mandragore ? Arsenic ? Un qui soit arrogant !
J’aurai besoin, c’est sûr, du pardon de l’évêque !

Cher Monsieur l’assureur, comprendre je ne puis
Votre lettre suscite ma rage et mon ennui
Mes traites sont payées, en forme bonne et due
Et votre prose acerbe me semble malvenue
Aussi bien je vous prie de reconsidérer
Cette mise en demeure sans fondement aucun
Excusez cette forme qui n’a rien d’un sonnet
Et s’est perdue,sournoise, en faux alexandrins
Ce n’est pas parce que je m’en viens de Belgique
Qu’il faudrait me prendre pour une pauvre bourrique
Je vous prie d’agréer, Cher Monsieur l’assureur
Mon salut vespéral… et bonjour à vot’sœur !