Bonsoir à tous

DANS L'AIR DU SOIR a été vite écrit, trop vite, sans doute et n'avait guère de prétention poétique, juste que l'idée et surtout son évocation me plaisait après entendu cette sublime chanson (que je vous invite fortement à écouter) et puis c'était mes brèves retrouvailles avec ce site où je ne participe plus du tout :

https://www.youtube.com/watch?v=I5Wrom9SPWA

Le texte a depuis été rallongé, retouché et ce bien avant d'avoir vos avis. Je le reposterai peut-être ou pas.

Merci pour vos avis les bons comme les mauvais, que je valide sans réserve.

Bonne soirée

W

Bonjour Widjet, je n'ai pas commenté votre poésie en prose de peur d'être trop élogieux au regard des autres commentateurs. Toujours est il que le choix musical me ressemble et m'a bien plu. C'était comme dans un vieux rock'n'roll... ;

Il me semble qu'il y a une erreur et qu'à la fin il faudrait le futur d'un "Je ne serai pas là pour le voir" au lieu d'un "je ne serais pas... "

Citation :

Merci, mais j'avoue ne pas comprendre cette réticence, mais ceci n'est pas bien grave.
Faite comme vous le sentez, mais il me semble que les autres ne doivent en aucun cas influencer votre décision que ce soit pour être élogieux ou pas.

Après c'est vous qui voyez.

W

Citation :

En effet, relevé (à raison) par un autre commentateur.
Corrigé depuis, merci.

W

Si ça intéresse et si j'y suis autorisé (sinon, les modos n'hésitez pas à l'effacer, je n'en prendrais pas ombrage), voici la nouvelle version.

DANS L'AIR DU SOIR

Dans l’air du soir, tandis que le souffle et la vie viennent déjà à me manquer, soudain, dans la chambre vide où une pluie légère pianote sous les toits, elles m’apparaissent, sans avoir été conviées. C’est bien. Je suis et triste et heureux, plus que tout redevable. Elles sont venues. Ce sont bien elles, bien leurs visages, leurs regards et graves et souriants, et dignes, surtout. Entre deux battements de vie, je les vois.
Je voudrais leur dire une dernière fois « bonsoir ».
Elles sont là, au rendez-vous ultime ; alliées comme rivales, les dévouées et les déloyales, les discrètes et les orageuses, les candides et les ingénieuses, celles qui m’ont fait du bien, du mal, celles que j’ai fait souffrir, aussi. Elles sont venues quand même parce que, dans l’air du soir, le temps qui reste se fiche bien des regrets, des reproches, de tout ça.
Elles sont là, toutes les femmes que j’ai aimées. De la première qui m’a offert le monde à la dernière qui me l'a rendu moins cruel ; elles sont venues avec, au bord des lèvres, leurs si beaux mouchoirs, et leur jeunesse, et leur lumière, éternelles ; tendres a(i)mantes, femmes-flambeaux au chevet de mes ténèbres.
Elles sont venues, pour moi. Et dans la chambre vide, dans mon coeur fatigué et reconnaissant, elles ravivent ma mémoire, mon histoire, et ses stigmates, magnifiques.
Demain, le jour sera là.
C’est bien dommage, je ne serai pas là pour voir.
Je m’en vais mourir dans l’air du soir.