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De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Expert Onirien
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De Belgique
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Article intéressant qui porte à débattre, non ?

Contribution du : 27/09/2010 21:30
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Il ne faut pas trop questionner l'espérance.
La vindicte est un sport excédé.
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Maître Onirien
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J'aime beaucoup le passage sur la force de la simplicité...

Contribution du : 28/09/2010 07:27
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires.
Jean Ray - Les derniers contes...
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Maître W
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Complètement d'accord avec l'article ! Ça fait rudement plaisir de lire cela !

Une trame traitée de façon simple, classique (à ne pas confondre avec la froideur académique) servie par une plume efficace, bah c'est non seulement bien, mais loin d'être aisé à mettre en application.

Ravi que Ken Bruen (lire "Le Dramaturge") soit mentionné dans l'article.

Merci Daph !!!

W
(auteur compris)

Contribution du : 28/09/2010 07:53
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Expert Onirien
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Rhhaaa oui, qu’il fait du bien cet article, en ramenant les concepts à leur juste valeur.

Je n’ai rien à priori contre l’expérimental en art. Il faut s’efforcer de conserver un certain degré de tolérance avec celui qui cherche une autre voie, souhaite s’essayer à quelque chose d’innovant. Mais à force de magnifier, de béatifier cette « école » novatrice, le Grand-n’importe-quoi s’est taillé la part belle.

Combien de fois il m’est arrivé en peinture, musique ou littérature de rester dubitatif, voire atterré, non seulement face à l’œuvre mais davantage encore en écoutant les commentaires consternant déclamés avec emphase et sérieux par des apôtres remplis de certitudes.

L’expérimental en littérature ? Pourquoi pas s’il apporte réellement quelque chose, sans essayer de noyer le lecteur dans un package conceptuel imbuvable et lui faire croire qu’il est « supérieur » puisque inaccessible pour la pensée du commun des mortels.

Raconter une histoire simple devrait être suffisant pour tout écrivain. Il suffit d’apporter suffisamment de style, de modeler ses personnages avec ingéniosité, d’instaurer une ambiance délicieuse, une entame alléchante, une intrigue palpitante, un dénouement étourdissant.

Merci pour ce lien intéressant.

Contribution du : 28/09/2010 08:58
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« Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. » Théodore STURGEON
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Maître W
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Amen. Que Dieu bénisse Colibam.

Contribution du : 28/09/2010 10:20
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Chevalier d'Oniris
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De quelque part par là-bas
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Totalement d'accord avec l'article et avec les différents posts.
Pourquoi pas l'innovation, mais cela ne peut remplacer le fond.

Comme Colibam dit bien, ce n'est pas qu'en littérature que cela arrive : peinture, sculpture, musique et cinéma sont souvent massacrés, parfois cachant les limitations des artistes ou de leurs idées avec des airs d'innovation ou expérimentation.

Toutes les fioritures du monde ne compensent pas les défauts d'une histoire de la même façon que les FX ne rattrapent pas un mauvais scénario. Personnellement, je préfère le penseur de Rodin à un WC au milieu d'un musée et un beau paysage de Monet à un carré blanc sur fond blanc.

Même sur Oniris je vois souvent des commentaires qui ne regardent que la forme (c'est bien écrit ou non, corrections de ponctuation, une belle image, etc) sans presque regarder ou parler de l'histoire. Voici qu'on trouve des très bien ou exceptionnel sur des histoires écrites avec beaucoup de qualité mais qui ne tiennent pas la route et des moyens ou de faibles sur des histoires sympas mais écrites d'une façon simple.

Merci Daphlanote pour cet article.

Alpy

Contribution du : 28/09/2010 13:26
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Chevalier d'Oniris
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De Le pays du brouillard levant
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Je suis totalement d'accord avec l'article également, merci Daphlanote.

Mais bon, comme j'aime les points de vue différent et que ma "suissitude" me titille, j'ai bien envie de jouer à l'avocat du diable .

Il est vrai que, dans tout les arts, il y a certaines personnes qui aiment à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Beaucoup d'œuvres me laissent dubitatif également, car il est difficile de savoir si l'artiste est volontairement dans un registre simple ou s'il n'est pas capable de plus.

Pour exemple, je citerais Yoko Ono, qui, je crois, est la créatrice du plus court poème de tout les temps. Il ne contient qu'un seul mot: "Eau". Génie? Imposture?

Cependant, même si leur démarche est extrême, elle n'en est pas moins dénué d'un intérêt: Envisager les choses sous un nouvel angle, et ouvrir des voies et des possibilités.

Un autre aspect a été illustré par un très grand musicien (John Coltrane, pour ne pas le citer) qui a énormément été critiqué pour avoir versé dans le "free jazz", totalement atonale et difficile d'écoute. Aux critiques, il répondait: "Je n'oblige personne à m'écouter, je joue comme ça car c'est ainsi que j'aime jouer". Donc on peut admettre, à mon sens, que l'expérimental se justifie si l'artiste, au moins, éprouve du plaisir à le faire.

Pour conclure, je dirais que l'expérimental est intéressant lorsque, d'une part, l'artiste à prouvé qu'il n'était pas un arriviste et qu'il domine son sujet et que le prix des œuvres est adapté. Pour reprendre l'exemple d'Alpy, le carré blanc sur fond blanc, ok, mais pas à 3 millions de francs...

Voilà, des questions? des réactions?

Contribution du : 28/09/2010 18:42
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"Ne paniquez pas"
Douglas Adams - H2G2
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Maître Onirien
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Si j'avais l'argent, aucun doute que je mettrais ce qu'il faut pour le carré blanc sur fond blanc (même si je préfère le noir).

L'argent n'est ici que le triste moyen qu'ont les intellectuels friqués de désigner si un concept leur paraît intelligent (à savoir : j'aime ce que je peux comprendre et si cela peut me faire paraître plus subtil, ben tant mieux: j'en paraîtrai plus malin).

Je pense qu'il ne faut pas confondre l'inventivité des concepts avec l'opportunisme des financiers.

Je ne pense pas que le carré blanc sur fond blanc soit une œuvre radicale. Je pense que c'est un concept et qu'il s'est bien vendu. Parce que simple, évident, si évident que personne n'y avait pensé.

Aussi simple que E=Mc2

Contribution du : 28/09/2010 19:45
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires.
Jean Ray - Les derniers contes...
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Maître des vers sereins
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Je n'ai jamais été harcelé par la littérature, ou la peinture, ou la sculpture, etc, expérimentale ? Je n'ai jamais remarqué qu'elle soit "prédominante" non plus ?

Je l'ai jamais pris non plus pour un stade supérieur de la littérature, je ne sais pas si un ouvrage ou un auteur "expérimental" l'a prétendu non plus.

Je ne suis pas d'accord sur la hiérarchie induite par cet article donc, j'ai plutôt l'impression que les conventions dominent ?

En fait, je me dis que l'article parle de la critique littéraire plutôt que des chiffres de vente, qui sont une "preuve de lecture" alors qu'une critique littéraire, moins...

ça renvoie à un autre débat, je vais le chercher et je le mettrais en éditant ce message qui ne collait pas tout à fait à cette interrogation : Est-ce que tous les livres vendus sont effectivement lus ?

(Si des livres veulent témoigner de leurs lecteurs, ou pas... )

Et la question qui en découle, premièrement :

Est-ce que les auteurs vendus (leurs livres je veux dire, dans le sens premier) en ont quelque chose à faire d'être "effectivement lus" avec des yeux qui suivent des lignes d'écriture en s'imprégnant d'une histoire, ou d'une "expérience" même, soyons ouf...

Donc, en admettant que cette article parle bien de la critique et non des ventes, en admettant que les ventes aillent plutôt à une littérature conventionnelle...

Qu'est-ce que les écrivains de littérature expérimentale peuvent bien mettre à la place des ventes de leurs ouvrages, si ce n'est quelques (ou la majeure partie comme c'est dit dans l'article) critiques qui s'enflamment un peu sur quelque choses qui doit les sortir de leur routine de "gros lecteurs" j'imagine, donc pas le "commun des lecteurs", mais de la même façon qu'un plombier n'est pas n'importe qui devant un lavabo, sans plus de prétentions que cela : faire son travail.


EDIT : J'ai pas trouvé l'ancien sujet qui faisait miroir à celui-là je crois... le titre était un peu "pourquoi les succès littéraire sont tous des daubes" donc un peu la même chose sur l'écart critiques/chiffre de vente. Je retrouve plus le nom de l'auteur vivant qui vend plein de romans et qui se fait tailler des costards de faux-monnayeur à chaque fois que le sujet tourne autour des succès de l'actualité littéraire, je voulais m'en servir pour tracer le sujet que cherche.

Contribution du : 28/09/2010 19:50

Edité par David le 28/9/2010 20:13:04
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Un Fleuve
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Re : De l'expérimentation à la littérature de boulevard
Visiteur 
J'avoue que je ne vois pas trop l'intérêt ni la pertinence de cet article. Rien de nouveau dans ce que je viens de lire. Oui, il y a toujours eu dans le domaine des arts une frange élitiste qui revendique l'expérimental et l'abscons comme preuve irréfutable de talent et d'intérêt.

On peut le regretter, mais ce serait aussi un peu idiot de ne pas vouloir admettre qu'il puisse y avoir aussi des choses intéressantes qui émergent de ces courants avant-gardistes. Une fois digérées et réinvesties, les audaces jugées révolutionnaires ou folles d'une époque peuvent fort bien devenir les classiques d'une autre.

D'ailleurs, l'auteur de l'article admet lui-même que les nouvelles formes de récit proposées peuvent être intéressantes selon qui s'en empare. Mais cela vaut aussi pour n'importe quelle histoire racontée de façon plus conventionnelle. Elle peut, selon qui l'écrit, devenir passionnante ou n'être qu'un pensum indigeste.

Donc, ce n'est pas tant la forme, jugée classique ou plus moderne, du récit qui est en cause, mais bien plus la façon dont cette forme est, ou non, bien rendue et mise au service de l'histoire.

L'opposition faite entre modernes et classiques me semble dès lors plus tenir de la posture intellectuelle qu'autre chose. La différence entre un bon récit et une histoire médiocre reste le talent de l'auteur. Tu parles d'une découverte !

Contribution du : 28/09/2010 20:58
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