Malitorne, en fait, comme j'ai l'esprit d'escalier, d'autres idées me sont venues après avoir écrit mon commentaire.
Je trouve qu'il y aurait pu avoir davantage dans la première partie des petites touches qui nous rapprochent du Troll. Par exemple, vous évoquez les fourmis (c'est très court), il y aurait pu avoir un peu plus de connexion avec la nature, une compréhension du langage d'un animal par exemple, cela n'en faisait pas un troll pour autant, mais cela montrait une adolescente plus particulière, marginale. Car on passe trop d'une adolescente lambda normale (à part l'attitude des autres vis à vis d'elle) avec des soucis d'ado classique, qui veut aller à une fête, qui est amoureuse d'un garçon etc ...à la Troll. Il y a un basculement brutal qui m'a mise un peu à l'extérieur.

Ensuite, je comprends l'idée de montrer l'horreur actuelle avec les vidéos, les viols filmés etc ... Pourquoi pas ? Ce qui m'a gêné c'est plus le piège classique, la bonne copine qui est une garce, les méchants garçons, c'est assez manichéen, je trouve, et surtout c'est du déjà vu, c'est un filon pas mal exploité.

En revanche, oui, l'idée qu'il faille un choc violent pour retrouver ses origines de troll, est une très bonne idée et de montrer combien la différence peut entrainer une posture de victime aussi. C'est très bien vu.
Je suis donc partagée effectivement.

L'esprit d'escalier ? Je ne connaissais pas cette expression .
C'est vrai que j'aurais pu insister sur la description d'Hilda pour la rendre davantage énigmatique. Mais vous le savez comme moi, une nouvelle trop longue décourage les bonnes volontés. C'est regrettable mais sommes obligés de nous brider ici pour attirer les lecteurs. En fait mes récits postés sur Oniris sont comme des ballons d'essai. Selon les réactions rencontrées, je les étoffe en vue d'une publication chez un éditeur ou je les abandonne purement et simplement.

Citation :

Vous ne connaissez pas ?

Je connais bien car je pratique pas mal, c'est à la sortie d'un entretien que beaucoup de réponses me viennent, bref, dans l'escalier ou bien dans l'ascenseur ...

Citation :

Je comprends complètement, ceci dit, je crois que cela n'aurait pas pris trop de caractères, réduire un peu la partie "parents inquiets".

Merci Poldutor de votre appréciation positive, ça fait toujours plaisir d’emporter l’adhésion du lecteur. Voyez comme les opinions peuvent diverger, Tiramisu trouve que le contexte n’est pas assez rendu et vous, au contraire, qu’on s’y croirait. D’où l’intérêt d’avoir plusieurs regards et d’en faire une synthèse au final.
Il y a en effet du Carrie dans ce récit (je n’ai pas lu le livre mais vu le film qui m’avait beaucoup marqué à l’époque).

Bienvenue sur Oniris, Corry. D’après les quelques commentaires que j’ai pu lire de votre part, ici et là, vous m’avez l’air d’avoir un œil aiguisé. J’ai hâte de lire vos productions.
Concernant la vulgarité que vous reprochez au texte, elle colle au plus près du langage fleuri de nos ados. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle ! Je devine les termes qui vous ont choqué, mais les remplacer par d’autres, plus convenables, n’était pas réaliste.
La portée de l’agression du chien n’est pas la même que celle des camarades de classe. Hilda a un côté animal, supporte mieux une attaque de ce type qu’une attaque d’êtres humains qui la déstabilise totalement par son aspect émotionnel.