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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Expert Onirien
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19/10/2007 21:17 De Belgique
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Ta muse est une peau de vache Emrys? Curieux, je ne la voyais pas du tout comme ça(tout le monde peut se tromper...)
lotus
Contribution du : 11/07/2008 09:24
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Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Maître Onirien
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25/07/2007 22:10 De Montesson
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"Vouloir comprendre à tout prix, c'est assassiner le rève", une bien belle phrase....
Définir ce que c'est que la poésie de manière absolue en ressort peut être un peu. Oui aux images, oui aux rèves, oui aux sensations, mais aussi oui à ceux qui savent retranscrire la réalité en nous la faisant ressentir, et pas en nous la décrivant. L'essai fait avec les Mayas, qui se termine avec le numéro X, m'a effectivement montré toute la difficulté à choisir entre l'explication et la "sensation". Je crois que l'on peut y arriver, mais il y faut du talent, et du temps... Il y a des exemples dans l'histoire, mais si innateignables... Différence entre prose rimée - ce qui n'apporte pas grand chose, et que Notrac a tout à fait pertinemment relevé dans certains de mes "essais" - et poème c'est ce qui, sans doute, fait la différence entre ""art et "exercice". Mais parfois, un ressenti, l'exercice d'abstraction visant à aligner des mots, certains savants, parfois seulement pour la rime (et ce n'est certainement pas le cas de Notrac), me semble aussi un peu vain. Oui à la beauté impressioniste, oui aux surréalistes et à ceux qui pratiquent l'abstraction pure, mais oui aussi aux pompiers et aux grands classiques, oui aux peintres du moyen âge, qui, avec peu de moyen, ont souvent su derrière la volonté farouche de décrire, nous faire sentir, nous faire réfléchir.
Contribution du : 15/07/2008 21:54
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Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Chevalier d'Oniris
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05/01/2008 19:42 Groupe :
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La question posée est fondamentale:la poésie peut-elle être invraisemblable, incohérente(un bombardement avec des gens qui se promènent dans la rue où installés à la terrasse d'un café etc...?
Je crois que c'est à l'auteur de nous entraîner dans une vision crédible même s'il prend des libertés avec l'histoire.On peut imaginer un épisode historique et le transfigurer, c'est l'épopée, Comme dans les images d'Epinal on glisse vers la légende, je pense à certaines visions de Victor Hugo dont j'entends dire que ce n'est pas un poète(relire "la Légende des Siècles"). C'est la puissance de ses images qui finit par créer ce surréalisme fantastique qui est de la poésie.Et le fantastique n'est pas incohérent, il ya toujours UNE UNITE dans la vision. Est-ce que c'était le cas dans la ville bombardée? La petite histoire, la mythologie, recèlent une infinité d'événements exploitables en poèsie. Faudrait-il que la poésie se cantonne à triturer des états d'âme? A petites doses certes, évidemment elle est un exutoire mais on peut toutefois essayer de la sortir de cette impasse et ne pas lui interdire ceci ou cela.Et la liberté alors? Quant à sa forme on peut toujours se débarrasser des contraintes de la tradition si l'imaginaire s'en trouve plus libre mais à une condition ,c'est de ne pas oublier qu'une langue est relation humaine avant tout et que chaque lecteur puisse avoir un minimum de références avec les autres(je pense à l'interprétation des bras et des jambes dans la troupe des soldats rescapés qui sourient sous les bombes.)
Contribution du : 17/07/2008 09:53
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Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Visiteur
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Citation :
Pour la première question, oui bien sûr... Pourquoi pas? En quoi la cohérence est-elle fondamentale? La vie est-elle cohérente? Le monde est-il cohérent? La liberté de l'auteur de poésies se situe justement dans cette "interprétation" des choses où la réalité, toutefois n'est pas si absente que cela... Quant à la "relation humaine" induite par le langage, bien évidemment aussi. Mais les formes de langage sont multiples, la "perception" en est une des facettes à mon sens. Ainsi la poésie, enfin "ma poésie" et celle de bien d'autres essaie parfois, (j'écris aussi des choses très terre à terre si tu cherches bien mimich), comme je l'ai déjà dit d'offrir "ma" vision "d'une réalité",(car bien évidemment la "réalité" na pas la même saveur pour tout le monde), je persiste à dire que la poésie n'a pas pour vocation d'embrasser le réel mais plutôt de lui souffler dans le cou. Quant aux références, mythologiques en particulier, elles m'ennuient... Et je ne vois pas en quoi, bien au contraire ces références rendent un poème plus accessible. Cela exclu un certain nombre de lecteur. Je préfère l'absurde à l'Histoire et l'interprétation (personnelle) aux références. Enfin, l'expression "la réalité dépasse la fiction" n'est pas vaine je pense... Quant on sait par exemple que 800 000 personnes ont été massacrées en quelques jours au Rwanda et ce uniquement à la machette... Un auteur aurait écrit cela avant le génocide.. Comment aurait-il été perçu? Cela n'a pas grand rapport avec le sujet, je ne me pose pas en Nostradamus, juste pour illustrer le fait que la cohérence n'existe pas, l'impossible non plus... Des gens dans la rue et sous les bombes cela existe, a existé et existera sûrement sous une autre forme.
Contribution du : 17/07/2008 10:07
Edité par notrac le 17/7/2008 10:30:45
Edité par notrac le 17/7/2008 10:32:47 |
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Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Maître Onirien
Inscrit:
25/07/2007 22:10 De Montesson
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Auteurs Évaluateurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
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Je n'avais pas lu la poésie quand j'ai posté sur ce forum mon premier commentaire, c'est la question qui m'intéressait, réalité et poésie, lien nécessaire ou facultatif? Je viens de la lire, et je dois dire que j'ai été soufflé. Ca fait une semaine que, en courant, une idée me trotte dans la tête, écrire une nouvelle sur la base d'un souvenir d'un téléfilm vu quand j'avais 8 ans, il ya donc 40 ans... Et ce soir, au 8° kilomètre, la structure est venue, la façon d'amener l'histoire, les personnages, il n'y a plus qu'à écrire. Mais pourquoi raconter tout ça? Simplement parce que le film, dans mon souvenir, montrait des personnages complètement improbables, vivant dans une fausse réalité, fous, peut être - et la fin .... Mais tout ça était d'une beauté infinie, d'une poésie telle que je revois aujourd'hui encore les images, je les vois même en couleurs, alors qu'à l'époque nous avions une télé noir et blanc. Et, ce soir, en lisant cette poésie, je me suis retrouvé dans les rues de ce village, avec les mêmes images, les mêmes sensations (et j'espère que Notrac ne m'accusera pas de plagiat si je propose sur le site cette nouvelle).
Au-delà des raisonnements, de la théorie et de la philosophie, cette anecdote pour moi traduit ce que doit être la poésie, quelque chose que l'on ressent beau, pas que l'on analyse comme étant beau. Et dans cet esprit, les rimes, la régularité, le sens apparent même, peuvent être considérés comme soit un jeu intellectuel équivalent à la résolution de problèmes mathématiques, soit comme une difficulté supplémentaire à surmonter si on arrive à "faire" du beau! Référence est faite à la possibilité d'utiliser la mythologie en poésie, sur ce point je pense (1) que c'est d'abord priver une partie de plus en plus importante des lecteurs potentiels de la possibilité de comprendre (encore faut-il que la mythologie soit utilisée avec du sens et pas seulement pour des rimes...°, et (2) que comme il est extrèmement difficile de l'utiliser avec du sens pour faire du beau, celà réduit souvent la tentative au jeu intellectuel sus-mentionné. Il en est de même, pour moi bien sur, quand des mots connus de moins de 1% de la population sont utilisés. Oui, dans ce cas, une certaine beauté, mais celle d'une équation (et j'aime beaucoup les mathématiques, c'est donc positif comme appréciation). Que la plume devienne oiseau, les murs sables, et on part en vacances dans un monde fait d'encre pour nos yeux insatiables.
Contribution du : 17/07/2008 22:27
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Re : De l'interprétation d'une poésie, Un 21 juillet |
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Visiteur
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"Les poèmes sont des bouts d'existence incorruptibles que nous lançons à la gueule répugnante de la mort, mais assez haut pour que, ricochant sur elle, ils tombent dans le monde nominateur de l'unité.
Nous sommes déroutés et sans rêve. Mais il y a toujours une bougie qui danse dans notre main. Ainsi l'ombre où nous entrons est notre sommeil futur sans cesse raccourci. [...] Ne cherche pas les limites de la mer. Tu les détiens. Elles te sont offertes au même instant que ta vie évaporée." René Char, "Les matinaux"
Contribution du : 18/07/2008 06:57
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