Je ne sais pas si je vais avoir le temps de tout commenter ; je m’attaque d’abord aux nouvelles les plus courtes. Ma lecture s’est attardée sur « L’adieu à Cutigliano » de Luz. J’en aime bien les descriptions bucoliques, l’atmosphère et la manière d’exposer les personnages. Je ne suis pas trop fan du début où l’historique de la famille est posé pour permettre au lecteur de se mettre dans le contexte. Je trouve que ça ne colle pas avec la suite mais ce n’est pas grave car la tonalité italienne développée par la suite permet d’imaginer les scènes et d’effacer cette première et fugace impression.

Luz #38 : un peu de mal au départ avec ce texte... deux lectures plus tard, je me suis remémoré ce qu'étaient les chemises noires (les cours d'histoire de terminale, ça fait loin. De l'eau à coulé sous les ponts depuis). Le thème est respecté : ces immigrants partagent plus entre eux et avec leurs semblables arrivés précédemment en France qu'avec leurs compatriotes. L'ensemble est abordé sur un plan intimiste qui donne plus de force au texte. Bravo, Luz.

Ligs #39 : la chute ramène le lecteur vers une réalité peu ragoûtante et très réaliste. Cela tranche avec ce rêve apparemment serein de Lamia, où le poétique cotoyait la nature onirique du rêve (pléonasme). J'ai trouvé le tout inventif. Ce vent plus fort, cette tempête qui se lève sur Lamia, cette vague prête à l'emporter, le tout constitue une belle métaphore de son couple en déroute...

Cristale #43 : beaucoup d'humour dans ce texte relatant les petits tracas d'une mère célibataire superficielle ! Bravo Cristale !

Don, #44 : à l'instar de ton narrateur, on se demande bien comment lui et Manu ont pu partager quoi que ce soit, il fut un temps... le mac guffin, procédé scénaristique que tu emploies fréquemment, est présent, mais attention, on devine la chute dramatique quand ton narrateur décide de zapper le déroulement de la transaction. ;)

Diako / placebo

J'ai beaucoup aimé. Myriam travaille bien à l'école et veut "s'en sortir", motivée parce qu'elle sait qu'elle devra toujours être meilleure que les autres. Pourtant, elle choisit la langue de son grand-père comme sujet de son grand projet, ce qui n'est pas évident.
J'espère que Myriam et Simon finiront par faire un beau voyage en Éthiopie...
Bravo !



Luz

Les myosotis Eclaircie

Je me suis demandée tout au long du texte quelle était cette enceinte. Une prison, une maison de retraite, un centre de réhabilitation ?
Les derniers mots de la nouvelle me donnent la clé.

Il y a une sécheresse, une aridité, fort bien rendues. Et que donner ou recevoir dans un tel univers ?

Un échange sur le thym, sur la menthe.

Même si je trouve qu’il y a des digressions trop explicatives, le gros point fort de cette nouvelle est l’ambiance, et ne pas savoir au départ où on est est un atout. On lit la nouvelle comme en suspend.

Merci de cette lecture !

@Donaldo75.#44. Manu. Comme d’habitude vous excellez dans « les polars et les séries noires » avec flics et voyous. Ce texte est un peu dans la même veine que « Sami », superbement écrit et que j’avais noté en 1ère place pour le concours d’Oniris. Bien ! Bien ! Bien ! Ce Manu m’a bien plu. Bravo ! et Merci pour la lecture...

L'homme aux deux regards Dream


Ah, ce bon vieux mythe de celui qui part, que l’on imagine quelque part sur un océan, dans un port.
Mais peut-on réellement se cacher ?
Il est vrai que quand on est sur un voilier en continu, on voit beaucoup de monde, on finit par toujours avoir une idée sur ceux qu’on rencontre, peut-être de les avoir vus quelque part.
Et pour le « caché », chaque être humain est un danger, amplifié si on parle, si on montre son regard.
On n’a plus droit à rien.
Pour une vie de famille ratée, où il n’y a plus rien à partager, c’est une solution extrême. Fuir pour ne plus entendre parler de personne.
C’est terrible, je pense, de se sentir mal à ce point, que de partir caché, et le rester.

Merci pour cette lecture, Dream !

Repas de famille de Dugenou


La famille a bien vite fait d'éliminer les intrus lorsqu'il s'agit de défendre son honneur! et le narrateur s'apprête à passer un mauvais quart d'heure.
l'ambiance de violence est bien rendue.
un reproche: beaucoup de personnages sur un format si court nuit à la fluidité.

Diako de Placebo

Une très belle et touchante illustration du thème.
Sur la forme, l'alternance du récit et des dialogues apporte un très plaisant dynamisme.
j'ai vraiment aimé ce partage de la mémoire d'une langue pour rendre hommage à un grand-père aimé.

http: icitutrouvestout... de Cristale

merci Cristale de m'avoir fait sourire avec cette illustration du confinement. j'adore l'humour de ce texte grinçant et plutôt réaliste sur les nouvelles pratiques liées à la privation de partage.