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Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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Mes remerciements, très tardifs, au CE pour avoir publié ce poème, aux commentateurs pour m’avoir laissé vos impressions de lecture.
Une séparation, rien de bien neuf dans le choix du thème. Ni sur le choix du décor, le quai de gare étant prisé par nombre de poètes ici et ailleurs.
J’ai essayé d’y mettre ma touche perso sur la forme et le fond.
Je suis surpris de tant de bonnes appréciations sur cet écrit qui m’a semblé ressembler davantage à un exercice qu’autre chose. Mais je ne voudrais pas le dévaloriser pour autant.
À l’idée de la cathédrale pour célébrer des noces, j’ai voulu opposer celle d’une gare pour les défaire, les architectures me semblant comparables.
Les images se sont imposées à moi dans la difficulté des rimes brisées, ceux qui écrivent du classique doivent bien connaître ça.
Les noces de papier symbolisent 37 ans d’union et également la fragilité de celle-ci.
Je l’ai appris à l’occasion mais je n’en ai rien fait de particulier dans le poème.
La fragilité du kleenex, peut-être, puisque l’écrit ne se fait même plus sur papier.
Divorce-t-on en ligne ? En ce cas le papier serait lui-même obsolète.

Fanny : comme je dis juste avant, la contrainte de rimes impose presque de se soumettre à des images inattendues, et une fois qu’elles sont là, impossible d’y échapper. On dirait qu’elles t’ont plu ! Mais tu as raison pour la majuscule à Kleenex qui n’a pas lieu d’être.

Don : décalé, c’est ce que je dirais aussi, cubiste me va pas mal aussi. J’assume l’aquoibonisme piqué à Gainsbourg, est-ce pour cela qu’il t’a fait marrer ? Je ne l’avais jamais rencontré avant.

Geigei : on dirait que je suis repéré avec les rimes brisées. À force de pratique, j’ai du mal à penser autrement les vers quand j’opte pour le contemporain. On a ses petites manies et c’est peut-être bien dommage de ne pas se renouveler plus que ça.

Papipoete : du moi ou du pas moi, ainsi mes textes se voient-ils gratifiés sous votre plume. Ainsi donc je serais un ado qui ne sait pas ranger ses mouchoirs de batiste ?! Ah ah, vous m’avez deviné au tournant !

Elena : il y a eu une période pourtant où je me suis plus éclaté. Les mots se font avares par les temps qui courent, j’attends toujours la manne qui me retiendra penché sur mes carnets des nuits entières. Hélas, la plupart de mes idées ni ne se concrétisent ni ne me paraissent bien indispensables.

Myndie : bien trouvé, ce temple de la vitesse que peut représenter une gare. Tu prêtes à ce poème des intentions symboliques que je n’ai sans doute pas eues consciemment, tout occupé que j’étais par la question sonore.

Eskisse : en effet, je suis content que tu aies ressenti l’anonymat sur lequel j’ai voulu insister. Sans doute aussi parce que c’est une situation non vécue par moi et donc susceptible de renfermer tout ce que l’imaginaire fabrique. De la même façon, il s’agit d’un lieu générique, non pas la gare de Grenoble ni celle de Metz qui a pourtant un buffet dont Lavilliers nous a déjà chanté des nouvelles… mais je m’é-gare.

Provencao : vous avez relevé un paradoxe ou du moins une ambiguïté à laquelle je n’avais pas pris garde. Peut-on être fataliste au summum du spleen ? Vous avez 4 heures...

Louis : vous avez remarqué les sens multiples dont vous faites une analyse poussée, telle que beaucoup d’entre nous aiment se voir gratifier. Je reconnais là quelques unes des réflexions que je me suis faite moi-même après écriture, car je ne ‘pense’ guère mes poèmes en amont, voire pas du tout. J’ai particulièrement aimé ce que vous dites à propos des lignes sans confluence.

Encore merci à vous d’avoir pris le temps de laisser vos commentaires, c’est toujours très intéressant de lire ces réactions, même quand elles sont moins positives qu’ici.


Contribution du : 23/06/2023 07:30
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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Myndie : Tu prêtes à ce poème des intentions symboliques que je n’ai sans doute pas eues consciemment, tout occupé que j’étais par la question sonore.

Voui! j'ai un CAP de psychanalyste!

Contribution du : 23/06/2023 10:15
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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Ouch ! J'ai intérêt à faire gaffe à cacher mes névroses alors !
Tu pratiques dans ton garage ?

Contribution du : 23/06/2023 10:47
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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De quelque part entre ciel et terre
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Non, j'ai mieux! Un vieux manoir anglais au charme enténébré

Contribution du : 23/06/2023 12:53
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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De A côté de la forêt de Saint Germain
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Merci pour ce retour circonstancié, Cyrill. Et vive le cubisme !

Contribution du : 24/06/2023 10:15
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Nous sommes les acteurs
Témoins d'un nouvel idéalisme
Dans le théâtre extrémiste
(Dirk Polak)
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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@ Myndie, un manoir anglais, bigre ! Je crains de devoir donner de mon sang pour régler mes séances...

@ Donaldo, un retour rondement mené pour un sonnet cubique, fallait le faire, hein ? Heureusement, j'ai le compas dans l’œil et garde l'autre bien ouvert.

Contribution du : 24/06/2023 10:33
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Re : Dénoces de papier, adieu !
Maître Onirien
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Merci Eki pour votre commentaire, c'est un plaisir encore plus vif puisqu'il arrive alors que je pensais la page refermée. Vive les retardataires, donc !
Très sincèrement, je ne pensais pas que ce poème recevrait tant d'éloge.
J'aime "Orly", oui. Déchirant comme seul Brel savait faire. La chanson m'a même vaguement effleuré en composant.
Au plaisir,


Contribution du : 27/06/2023 11:41
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