Merci au Comité Editorial d'avoir accepté la publication de ce court poème ainsi qu'aux lecteurs et commentateurs.
Ces vers libres ont été écrits la seconde semaine de Juillet 2011 alors que je venais d'arrêter mon activité professionnelle le 1er du même mois.
Le départ sur cette dernière ligne droite, à mi sixième décennie, n'a pas été foudroyant. Celles et ceux qui ont vécu ce passage comprendront, je pense, ce qui s'est passé dans mon esprit : impression d'être rayée du monde actif, de la société vivante avec le sentiment de ne plus servir à rien. De plus, l'isolement dans un environnement étranger et l'absence de famille proche ne facilitaient pas la transition.
C'est la connexion à internet et en particulier avec le site Oniris qui m'ont aidée à ne pas m'enliser dans la mélancolie. En effet, à cette époque, des forums oniriens initiant à l'écriture des alexandrins ont favorisé des échanges ainsi que la participation à l'un des réseaux sociaux assez fréquenté. Une planche de salut que j'ai saisie pendant les premiers mois de ce nouveau statut.
Donc, ces vers sont le reflet d'un état tout particulier qui n'a pas duré. Un passage obligé sans doute mais auquel je n'avais pas été préparée.

Michel64
Ce sont des instants, fugaces certes, mais qui peuvent naître spontanément dans certaines circonstances. Rester conscient lorsqu'ils passent, ne pas en avoir peur, les laisser "vivre leur vie" et ils disparaissent sans avoir besoin de faire de gros efforts. Enfin ceci d'après mon expérience.

dom1
En fait, c'est le dernier vers qui m'est venu en premier à l'esprit, le reste s'est greffé dessus sans recherche d'agencement, seulement l'évidence de ce que je ressentais sur le moment et du besoin de l'extérioriser. Les mots ont été écrits comme ils se sont présentés, accompagnés par un sentiment de libération et de bien-être. Bon, je précise que je n'étais pas en méditation, d'ailleurs je n'ai jamais réussi à poser mon esprit pour méditer et ce n'est pas faute d'avoir essayé, disons que ce n'est pas mon "truc" ...

Papipoète
Tout est dit dans votre commentaire Papipoète. Merci pour la compréhension.

Francis
"petite parcelle d'éternité" ... oui, c'est ainsi que je l'ai ressentie et c'était très relaxant, avec le besoin de la transcrire aussitôt sinon, comme pour la plupart des idées exprimées dans mes textes, elle me tourmenterait jusque dans mon sommeil.

Pizzicato
Nostalgique et fataliste dis-tu, sans doute vu de l'extérieur mais je constatais seulement. Quant à l'incipit, à ces moments je penchais plutôt vers "rien".

Fugu
Tu as trouvé, pour cet état d'esprit, le mien en l'occurence, une définition qui me convient : " une façon de se se sentir en phase avec les éléments et d'être en règle avec l'univers". Donc pas d'intervention brutale, attendre seulement et pour cela j'avais la solution: me laisser "flotter" en conservant un minimum de conscience.

Brume
Vous avez très bien décrypté les mots dans votre EDIT.

MissNeko
Heureuse de savoir que vous avez apprécié ce partage d'un réel ressenti dans un moment tout particulier.

Alexandre
C'est certain que ce poème ne me ressemble plus actuellement. La lassitude et le laisser-aller, je les ai pourtant éprouvés à ces moments mais ne les laissais pas trop transparaître pour ne pas ennuyer mes contacts. Tu as suivi les évènements nouveaux qui sont entrés dans ma vie depuis cette époque alors qu'en 2011, l'horizon était désespérément bouché et ma boussole intérieure un tantinet perturbée. Tu as aussi joué un rôle dans ce retour à la réalité car tu m'avais encouragée à me lancer dans l'écriture poétique, les forums oniriens sur l'apprentissage des alexandrins ont fait des merveilles, un excellent remède à la mélancolie ...

Wall-E
Je peux comprendre qu'il n'y ait pas eu d'écho en vous à la lecture de ces mots. C'est en effet très simplement écrit, car il n'y a eu de ma part aucune recherche, rien n'a été "calculé". C'était du pur ressenti et les mots ont été écrits comme ils arrivaient dans mon esprit. Le souffle et l'oreille me guidaient pour l'harmonie du rythme et des sonorités. En cela je reconnais que ce n'est pas de la grande poésie et je remercie Oniris de permettre à toutes sortes de sensibilités de pouvoir s'exprimer.

Hananke
"débrancher la prise de la Vie", c'était un peu cela en effet, mais pas dans une réalité concrète, je n'étais pas désespérée à ce point. Rien que le besoin de " Retenir les instants" et prolonger cette pause. Je me retrouvais sur un voilier solitaire perdu en pleine mer. Vous savez, quand il n'y a plus un souffle de vent pour gonfler les voiles et que la brume vous enveloppe. Il ne servait à rien de s'agiter, il fallait attendre, sans paniquer, que la brume se lève et que le vent se manifeste pour se remettre en route.

Lulu
C'est vrai que ces vers me sont venus très simplement et rapidement. Toi aussi, comme Pizzicato, tu parles de fatalisme et je souris car je pense que mon très long séjour, sous d'autres cieux et avec d'autres repères, m'a transformée et appris à patienter face à certains aléas de la vie. Vois-tu, je ne suis pas surprise que ce texte t'ai laissé songeuse ...

Hello Marite ! Ouf, je comprends mieux la teneur de ces vers écrits voilà déjà quelques années. Tu aurais dû préciser la date ça m'aurait évité de me poser certaines questions...
Je te souhaite une navigation en eaux calmes après ce cap un peu difficile ! Bonne journée

Bonjour Marité
Ton explication me convient nettement mieux que l'analyse que j'en avais faite, de " l'extérieur " bien sûr.
Bon dimanche à toi.

Merci Luciole pour votre passage et surtout, gardez confiance, ces instants fragiles à traverser ne sont pas définitifs, tout évolue ... l'écriture peut parfois servir de soupape de sécurité.

Merci Vincendix. Oui c'est vrai, c'est très simple dans l'expression peut-être parce que toute l'énergie était, à cette époque, utilisée pour traverser sans dommage un passage délicat, il fallait bien négocier "le virage" pour en sortir sans trop de dommage.

Merci Jano de vous être arrêté sur ces vers. J'ai conscience que c'est une poésie légère, simple, banale même, comme peut l'être une expression spontanée d'un état d'être à un moment précis. Si elle ressemble à ce qui se fait d'habitude comme vous dites, c'est sans doute qu'elle traduit un simple ressenti humain mais qui n'est pas automatique chez tout le monde lorsqu'on est engagé dans la "dernière ligne droite" sur cette terre.
Regret du temps qui passe, c'est vrai, souvenirs accrochés à la mémoire, oui, mais ce que vous percevez comme un renoncement ne l'est aucunement à mon sens car, de plus en plus s'impose à moi la certitude que l'éternité est un vaste espace à découvrir une fois passé le seuil que certains considèrent comme un terminus fatidique, un passage au néant. Donc, le dernier vers "Je suis en partance pour l'éternité" est plutôt chargé d'espoir.

Merci Clody pour votre lecture et votre appréciation. Vous avez perçu de l'aisance et de la rapidité dans l'écriture de ces vers et vous avez raison, c'est d'ailleurs ainsi que naissent les quelques poèmes en vers libres que j'écris quand ils soufflent trop intensément dans mon esprit. Effectivement, pas de "S" à regret car c'est sous-entendu : sans aucun regret. Une faute qui a échappé à ma vigilance et à celle des correcteurs.

Merci Proseuse pour votre passage et votre commentaire. Très heureuse que vous ayiez été sensible à ce que mes mots exprimaient. Sérénité ... oui et je la cultive et l'entretiens depuis un certain temps en n'ayant qu'à m'en féliciter.

Bonsoir Jean-Marc et merci pour votre passage. Lorsque j'ai reçu l'information d'Oniris au sujet d'un nouveau commentaire sur ce poème, j'ai eu peur, enfin juste une seconde, je suppose que je ne dois pas être la seule à réagir de cette façon : toujours un doute qui s'insinue n'est-ce pas ? Aussi, votre commentaire m'apaise et me rassure, je vous en remercie très sincèrement.