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Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
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Avertissement : Lecteur, « Un Monde Livres » a été publié dans la rubrique « Réflexion » ; si vous ne cherchez qu'une histoire ce texte n'est pas pour vous : je vous engage à allez butiner ailleurs. Ici l'important n'est pas l'histoire ; elle n'est qu'un habillage. un « Monde Livres » est avant tout un panégyrique, un éloge écrit, enthousiaste et sans restriction de la lecture.

Ce qui suit n'est ni un plaidoyer pro domo, ni une ode à l'éducation nationale.

Quelques précisions néanmoins sur le contexte : cet essai a été écrit suite à la réforme Darcos sur l'apprentissage de la lecture. Cosme Darionus, comme vous avez pu vous en douter, est Dar Cos, Ed-Nat est l'éducation Nationale, Alban Benedictus Cédaire est évident, etc.

Pour ce qui est du texte, plusieurs raisons ont guidé ma démarche :

- écrire un pamphlet (bien que le mot soit trop fort) sur une réforme qui nie 30 ans de recherches et de progrès sur l'apprentissage de la lecture. Mais ce n'est pas le point primordial. Il me fallait en effet un récit capable de soutenir, sous tendre devais-je dire, mon propos ; d'où l'époque pseudo-médiévale et les seigneuries obscurantistes. Sans cela, même publié dans la rubrique Réflexions, un texte de cette nature n'intéressera que peu de personnes.

- Une réflexion sur ce qui fait, construit un imaginaire ; j'ai donc créé le Monde Livres, un monde métaphorique en quelque sorte, la construction d'une civilisation induite par la lecture, une spéculation (au sens de : étude, recherche abstraite, théorique) sur ce que l'écrit et la lecture peuvent apporter et transmettre. C'est pour moi le plus important. L'histoire d'ED-NAT est secondaire bien que j'ai essayé de montrer, au travers de cette ville qui se bâtit en osmose avec l'écrit, que l'on peut se créer des mondes grâce à l'écrit (mais là je ne vous apprends rien).

- Essentiel également, car c'est mon premier écrit, j'ai voulu un texte travaillé au niveau de la langue et de l'argumentation. De mon point de vue une telle réflexion se doit d'être écrite d'une manière classique. Je ne sais si j'y suis parvenu, néanmoins j'ai essayé. Et là, j'avoue ma déception (comme pour la partie précédente) parce que ce n'est pas ce qui a été perçu (sauf par Mellipheme et seulement en partie). Dois-je en conclure que le style et l'amour d'une belle langue (si tant est qu'elle le soit !) sont finalement secondaires ? Je ne m'y risquerai pas, néanmoins j'ai comme un doute. En tout cas je crois que je ne risquerai plus à proposer une telle daube (comme dit ESTELLE2L).

Pour une meilleure compréhension je précise que la protagoniste principale (dame Lecture) et le secrétaire d'état ne font « qu'un ». J'ai usé pour ce faire d'un « avatar » ; celui-ci doit être perçu de la manière suivante : changement, transformation ou métamorphose d'une personne ou d'une chose qui en a déjà subi d'autres. À vouloir la jouer trop fine (ou trop grossière, je ne sais ?) on risque de ne pas être compris. Également j'ai essayé d'alléger le texte par quelques traits d'humour (ou qui se veulent tels) certes parfois morbides.

J'ai parfaitement conscience que cette lecture doit se faire à plusieurs niveaux (mais sans ascenseur), qu'en fonction du moment le ressenti et la compréhension ne sont pas nécessairement les mêmes, que si l'on cherche avant tout une histoire ce n'est effectivement pas un tel propos qui peut y satisfaire.

Je ne ferai pas de « commentaires de commentaires » et si, suite à ces quelques précisions vous le désirez, je vous engage à me donner votre opinion sans restrictions.

Contribution du : 02/04/2010 07:42
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Maître Onirien
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Bonjour Luluberlu,

Merci pour toutes ces explications.

J'avais lu ce texte en espace lecture mais ne l'avais point commenté car, bien qu'ayant apprécié l'écriture et compris le propos de cette réflexion, j'ai été arrêtée par le manque de clés. Trop hermétique.

Ce récit semble s'adresser d'abord aux Français qui sont versés dans leur actualité politique... et moi, en tant que Suissesse, beaucoup de choses m'ont échappées que je n'ai comprises qu'à la lecture de ce forum.

Donc, cela réduit le lectorat. C'est sans doute voulu mais cela est bien dommage.

A une prochaine de tes nouvelles plus généraliste, peut-être.


ANIMAL

Contribution du : 02/04/2010 09:08
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Maître Pat de Velours
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Luluberlu a écrit :
- Essentiel également, car c'est mon premier écrit, j'ai voulu un texte travaillé au niveau de la langue et de l'argumentation. De mon point de vue une telle réflexion se doit d'être écrite d'une manière classique. Je ne sais si j'y suis parvenu, néanmoins j'ai essayé. Et là, j'avoue ma déception (comme pour la partie précédente) parce que ce n'est pas ce qui a été perçu (sauf par Mellipheme et seulement en partie). Dois-je en conclure que le style et l'amour d'une belle langue (si tant est qu'elle le soit !) sont finalement secondaires ? Je ne m'y risquerai pas, néanmoins j'ai comme un doute. En tout cas je crois que je ne risquerai plus à proposer une telle daube (comme dit ESTELLE2L).


On pourrait proposer au lectorat une version moins classique...

Pat-traductionnoniris-mode daubesque.

Parfois, on concentre trop d'idées dans un texte (je connais bien le problème...) et on cherche trop la maîtrise de la langue (sans arrière-pensée...). Du coup, ça rend le texte trop difficile à accrocher. Et ça donne une impression de pédantisme, même si ce n'était pas le but. Les "daubes", ça n'a rien à voir avec ça... c'est en fait, le contraire.

Contribution du : 02/04/2010 13:46
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
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Citation :
On pourrait proposer au lectorat une version moins classique... Pat-traductionnoniris-mode daubesque. Parfois, on concentre trop d'idées dans un texte (je connais bien le problème...) et on cherche trop la maîtrise de la langue (sans arrière-pensée...). Du coup, ça rend le texte trop difficile à accrocher. Et ça donne une impression de pédantisme, même si ce n'était pas le but. Les "daubes", ça n'a rien à voir avec ça... c'est en fait, le contraire.


Certes, moins classique, mais il se trouve que c'est mon style d'écriture bien que je sache faire autre chose comme vous le constaterez (du moins je l'espère) d'ici quelques temps.

De plus, il me semble que le sujet se prête à ce "style" (Ouuu, là c'est présompteux). Oui donc, le texte est en partie difficile (surtout pour une lecture sur écran) mais il ne faut pas oublier que c'est avant tout une réflexion sur la lecture et l'écrit "maquillée" en nouvelle pseudo-médiévale ; je voulais une écriture vraiment "classique". Pour tout vous dire, mon maître en matière d'écriture est Marguerite Yourcenar ; c'est pour moi le plus grand écrivain du XX ème siècle. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir pour lui arriver simplement à la cheville.

Pour le pédantisme, si je m'en réfère aux femmes savantes de Molière, j'ai encore du chemin à faire et ne souhaite pas y arriver.

Pour les daubes, ils s'agit avant tout d'ironie envers moi même.

Enfin, je ne sais si vous l'avez relevé, mais le texte est triste et le constat en partie désabusé. Je n'ai pas grand espoir quant à l'avenir de notre belle langue. Il s'agit bien de la disparition d'une civilisation se dissolvant dans un tout mondialisé.

Contribution du : 02/04/2010 14:48
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Maître Pat de Velours
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J'aime beaucoup Marguerite Yourcenar, elle est classique effectivement dans son écriture...(ce n'est pas pour ça que je l'aime bien, d'ailleurs. C'est plus pour dire les choses sans les dire, comme dans Alexis). Ceci dit, je n'ai pas perçu l'emprunt dans votre texte, plus antérieur encore comme style.

Des fois, c'est bien de chercher à écrire autrement... mais, je pense que c'est plus difficile (enfin, pour moi, ça l'est... j'ai l'impression de toujours écrire pareil).

Ce qui rend difficile votre texte (et on peut avoir du mal à accrocher), c'est un second degré pas facile à capter, trop d'expressions désuètes (ce qui peut être pas mal, parfois, mais avec un ton plus humoristique), et des idées plus diluées (histoire d'aérer un peu et de laisser nos neurones se connecter. (Un peu comme lorsqu'on lit un texte à vois haute, ce qui nécessite des silences pour vraiment entendre).

Contribution du : 02/04/2010 15:17
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
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Merci de nous offrir ici de prolonger la discussion non seulement sur votre texte, mais au delà sur le thème qu'il aborde. Je saisis avec plaisir cette opportunité car tout essai sur la littérature, les menaces qui pèsent sur elle, et sur le rôle qu'elle joue dans la construction de l'esprit et du goût me paraît opportun.

Votre texte se voulait donc tout à la fois un pamphlet sur une énième réforme de l'apprentissage de la lecture (réformer les programmes scolaires et les "normes" pédagogiques me paraît une maladie bien française), sur ce qu'apportent l'écrit et la lecture dans la construction de l'imaginaire.

Tout d'abord, je souhaite évacuer la fausse question du style. Le style classique que vous avez choisit me convient, d'autres choix stylistiques étaient sans doute possibles, mais pour moi l'enjeu n'est pas là.

Ce que j'ai critiqué dans votre essai, et je veux y revenir ici plus en détail, est qu'il soit centré sur les soubresauts de l'éducation nationale auxquels il donne une importance qu'à mon avis ils n'ont pas, ou pas à ce point. Cela se manifeste par le choix des noms (Ed-Nat, Cosme Darionus, etc.) et surtout par la fin heureuse choisie : changeons un ministre, annulons une réforme au profit d'une autre et tout ira bien, les ennemis de la lecture et de l'écrit s'évanouiront. C'est bien ce que dit votre texte et cela m'a gêné. S'il suffisait de changer de ministre et de re-réformer ou contre-réformer l'apprentissage de la lecture pour redonner le goût de l'écrit et de la littérature au plus grand nombre, ce goût se porterait bien dans tous les pays qui n'ont pas le "privilège" d'un système éducatif centralisé. Ce n'est pas le cas : un peu partout en Europe et en Amérique, on voit les mêmes phénomènes de délaissement ou d'appauvrissement de l'écrit se manifester.

En 1948 (télévision peu répandue, pas d'internet !), Orwell écrivait "1984" . Au pays d'Oceania, BigBrother invente et promeut l'usage du newspeak (traduit par novlangue en français), appauvrissement volontaire, planifié de la langue anglaise où n'existe que trois vocabulaires A, B et C. A ne contient que les termes de la vie quotidienne (boire manger dormir et ce qui tourne autour), B ne contient que le vocabulaire politique neutralisé (relire Orwell pour plus de détails), et C le vocabulaire scientifique et technique utile à la production.

J'ai parfois (pas toujours ni partout, heureusement) l'impression que l'anglais et le français (je ne pratique pas assez les autres langues pour juger) sont devenues pour la majorité des locuteurs un newspeak et une novlangue, sans qu'un BigBrother stalinien n'ait été nécessaire. C'est évident dans la vie professionnelle, en ajoutant un vocabulaire D, celui du "business". C'est aussi flagrant à la lecture des blogs sur le net. Sur la centaine que j'ai parcouru depuis un an environ, combien révèle une pensée en action soutenue par une langue riche et maitrisée ? Faites l'expérience par vous-même... Il y a fort heureusement des ilots de résistance !

Voilà. Pour faire court (vous pouvez ricaner !), j'eusse aimé que votre nouvelle aborda (1) la crise de l'écrit dans toute sa dimension et non pas seulement par le petit bout de la lorgnette braquée sur la rue de Grenelle.
Au delà de cette critique, merci de nous avoir incité à réfléchir à ces enjeux essentiels.

----------------------------
(1) et paff le subjonctif, si j'ai fait une faute vous allez vous plier de rire, je ne l'aurais pas volé !

Contribution du : 02/04/2010 15:44
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Maître Onirien
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Je crois que la plupart des Oniriens ont bien compris de quoi il s'agissait. Surtout les Français, bien sûr, à cause des références à une actualité qu'ils connaissent.
Sauf qu'un pamphlet, selon moi destiné d'habitude à une population très large, pour se moquer des "élites", doit être accessible, court et drôle. Ce qui n'est pas le cas de votre texte, qui est long, recherché dans son style et pas vraiment rigolo.
Comme je l'ai souligné, c'est une dissertation. En tant que telle, je la trouve réussie. J'espère que vous vous êtes amusé à la rédiger. On a bien le droit de se faire plaisir.
Vous parlez de votre "Maître" en écriture... Irai-je droit dans le mur en disant que ce genre de texte se rapproche plus, sur le fond, de "Candide" ou de "L'Ingénu"? Sans vous comparer à Voltaire, ce qui serait loin de l'insulte, demandez-vous pour qui écrivait alors Voltaire? Pour la masse ou pour l'élite? Je le relis souvent et souvent je ne peux m'empêcher de rire. Car il reste actuel et universel, la preuve : les Anglais l'adorent. Tandis que votre texte nécessite des "clés" pour être saisi par tous.
Me semble que vous avez trouvé votre voie, elle vous prendra seulement plus de temps, peut-être, que vous l'aviez imaginé. N'oubliez jamais de vous demander pour qui vous écrivez ou sinon, ne vous étonnez pas de n'être pas compris de tous.
Amicalement,
Florilange.

Contribution du : 02/04/2010 15:51
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Visiteur 
Merci pour les précisions très intéressantes à tout point de vue.

Citation :
Voilà. Pour faire court (vous pouvez ricaner !), j'eusse aimé que votre nouvelle aborda (1) la crise de l'écrit dans toute sa dimension et non pas seulement par le petit bout de la lorgnette braquée sur la rue de Grenelle.


Le petit bout de la lorgnette non. Vous avez trop focalisé sur le contexte français et je reconnais là une erreur de ma part. J'ai entre autre oublié que cette réflexion pouvait être lue par des lecteurs francophones. À l'époque où elle a été écrite je ne connaissais pas Oniris.

En tout cas un grand merci pour avoir pris le temps de commenter et pour vos remarques constructives.

Contribution du : 02/04/2010 15:58
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Re : Des clefs de lecture pour "un Monde Livres"
Visiteur 
Florilange, j'ai bien précisé - écrire un pamphlet (bien que le mot soit trop fort)- car je n'ai pas trouvé le mot correct pour qualifier cet écrit d'où la confusion que j'ai contribué à entretenir.

Sur mes sentiments lors de la rédaction je dois dire que je ne me suis pas amusé du tout ; j'étais plutôt envahi par un sentiment de profonde tristesse et je le suis encore.

Xrys y a décelé de la monotonie, pourquoi pas.

Citation :
N'oubliez jamais de vous demander pour qui vous écrivez ou sinon, ne vous étonnez pas de n'être pas compris de tous.


Il est vrai qu'à l'origine le premier jet n'était pas destiné à être lu par d'autres et donc, je ne me suis absolument pas posé de question. Donc votre remarque est parfaitement fondée. Mais je dois dire également que j'avais un petit doute (confirmé) sur le fait de ne pouvoir être compris par tous, à cause du contexte entre autres.

Enfin, pour Voltaire, j'avoue que cela fait fort longtemps que je ne l'ai relu. Je vais donc m'y remettre car il faut toujours revenir aux fondamentaux.

En tout cas, avant de prendre une semaine de vacances, je voudrais adresser un GRAND MERCI à tous et à toutes. Je suis vraiment heureux de pouvoir vous côtoyer au travers de vos écrits et également de vos commentaires et forums.


Contribution du : 02/04/2010 16:25
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